Biographie de Jean-Paul II

Résumé

Karol Józef Wojtyla, devenu Jean-Paul II à son élection au Siège apostolique d’octobre 1978, est né le 18 mai 1920 à Wadowice, petite ville située à 50 km de Cracovie. Il est le plus jeune des trois enfants de Karol Wojtyła et d’Emilie Kaczorowska. Sa mère mourut en 1929. Son frère aîné Edmund, qui fut médecin, est décédé en 1932, leur père, ancien Sous-officier, en 1941. Leur sœur Olga était décédée avant sa naissance.

Il fut baptisé le 20 juin 1920, dans l’Eglise paroissiale de Wadowice, par le prêtre François Zak, fit sa Première Communion à 9 ans et reçut la Confirmation à 18 ans. Conclues ses études secondaires près l’Ecole Marcin Wadowita de Wadowice, il s’inscrit en 1938 à l’Université Jagellon de Cracovie et à un cours de théâtre.

L’Université ayant été fermée en 1939 par l’occupant nazi, le jeune Karol dût travailler sur un chantier de l’usine chimique Solvay afin de gagner sa vie et d’échapper à la déportation en Allemagne.

A compter de 1942, ressentant sa vocation au sacerdoce, il suivit les cours de formation du Séminaire clandestin de Cracovie. Il fut à la même époque l’un des promoteurs du Théâtre Rapsodique, lui aussi clandestin.

Après la Seconde Guerre Mondiale, il poursuivit ses études près le Grand Séminaire de Cracovie à peine réouvert, mais également à la Faculté de théologie de l’Université Jagellon, jusqu’à son ordination sacerdotale survenue à Cracovie le 1er novembre 1946 des mains du Cardinal Adam Stefan Sapieha.

Il fut ensuite envoyé à Rome par le Cardinal Sapieha et poursuivit ses études doctorales sous la direction du Dominicain français, le P.Garrigou-Lagrange. Il soutint en 1948 sa thèse en théologie consacrée à la Foi dans l’oeuvre de saint Jean-de-la-Croix (Doctrina de fide apud Sanctum Ioannem a Cruce). Durant ce séjour romain, il occupa son temps libre pour exercer son ministère pastoral auprès des émigrés polonais de France, de Belgique et des Pays-Bas.

Il rentra en 1948 en Pologne pour être vicaire en diverses paroisses de Cracovie et Aumônier des étudiants jusqu’en 1951 lorsqu’il reprit ses études philosophiques et théologiques. En 1953, il soutint près l’Université catholique de Lublin une thèse intitulée « Mise en valeur de la possibilité de fonder une éthique catholique sur la base du système éthique de Max Scheler ». Il accéda ensuite à l’enseignement professoral de la théologie morale et d’éthique sociale au Grand Séminaire de Cracovie et à la Faculté de théologie de Lublin.

Le 4 juillet 1958, Pie XII le nomma Evêque titulaire de Ombi et auxiliaire de Cracovie et, le 28 septembre suivant, il reçut la consécration épiscopale des mains de l’Archevêque Eugeniusz Baziak, en la cathédrale du Wawel (Cracovie).

Le 13 janvier 1964, il fut nommé Archevêque de Cracovie par Paul VI qui, le 26 juin 1967, l’éleva au cardinalat, du titre de S.Cesareo in Palatio, une diaconie élevée au rang presbytéral pro illa vice.
Après avoir participé au Concile Vatican II (1962-1965), où il offrit notamment une importante contribution à l’élaboration de la constitution Gaudium et spes, le Cardinal Wojtyła prit part à toutes les assemblées du Synode des Evêques.

Au cours du second Conclave de 1978, il fut élu Pape par les Cardinaux le 16 octobre et prit le nom de Jean-Paul II. Le 22 octobre, Jour du Seigneur, il entamait solennellement son ministère pétrinien de 263º successeur de l’Apôtre Pierre. Son pontificat de près de 27 années allait être l’un des plus longs de l’histoire de l’Eglise.

Jean-Paul II a exercé le ministère pétrinien avec un inlassable esprit missionnaire, prodiguant toutes ses énergies poussé par la sollicitude pastorale envers toutes les Eglises et par la charité ouverte à l’humanité tout entière. En 26 années de pontificat, le Pape Jean-Paul II a accompli 104 voyages apostoliques hors d’Italie et 146 visites dans ce pays. Comme Evêque de Rome, il a visité 317 des 333 paroisses de son diocèse.

Plus qu’aucun de ses prédécesseurs, il a rencontré le Peuple de Dieu et les Responsables des nations: aux 1166 audiences générales du mercredi ont participé plus de 17.600.000 pèlerins, sans compter toutes les autres audiences spéciales et les cérémonies religieuses [plus de 8 millions de pèlerins seulement au cours du Grand Jubilé de l’An 2000]; outre les millions de fidèles qu’il a rencontrés au cours de ses visites pastorales en Italie et dans le monde. Nombreuses sont les personnalités gouvernementales reçues en audience: il suffit de rappeler les 38 visites officielles et les 738 audiences ou rencontres de chefs d’Etat, ainsi que les 246 audiences et rencontres de premiers ministres.

Son amour pour les jeunes l’a poussé à lancer en 1985 les Journées mondiales de la Jeunesse, et les 19 JMJ de son pontificat ont rassemblé des millions de jeunes dans diverses parties du monde. D’autre part, son attention à la famille s’est exprimée par la tenue de Rencontres mondiales des Familles entreprises à son initiative en 1994.

Il a promu avec succès le dialogue avec les juifs et avec les représentants des autres religions, les invitant parfois à des rencontres de prière pour la paix, en particulier à Assise.

Sous sa direction l’Eglise s’est approchée du troisième millénaire et a célébré le grand Jubilé de l’An 2000, selon les orientations indiquées dans la Lettre apostolique Tertio Millennio adveniente. Celle-ci s’est ensuite ouverte à la nouvelle époque, en recevant ses indications dans la Lettre apostolique Novo Millennio ineunte, dans laquelle il montrait aux fidèles le chemin de l’avenir.

Avec l’Année de la Rédemption, l’Année mariale et l’Année de l’Eucharistie il a promu le renouveau spirituel de l’Eglise.

Il a donné une impulsion extraordinaire aux canonisations et aux béatifications, pour montrer d’innombrables exemples de la sainteté d’aujourd’hui, qui soient un encouragement pour les hommes de notre temps. Jean-Paul II a procédé à 147 cérémonies de béatification (1338 Bienheureux) et à 51 de canonisation (482 Saints). Il a proclamé Docteur de l’Eglise sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus.

Il a considérablement élargi le Collège des Cardinaux, en a créant 231 en 9 Consistoires, plus 1 in pectore, dont le nom n’a jamais été révélé. Il a également présidé 6 réunions plénières du Sacré Collège.

Jean-Paul II a présidé 15 Synodes des Evêques: 6 Assemblées ordinaires (1980, 1983, 1987, 1990, 1994 et 2001), 1 générale extraordinaire (1985), 8 spéciales (1980, 1991, 1994, 1995, 1997, 1998 [2] et 1999).

Au nombre de ses documents majeurs, on compte 14 encycliques, 15 exhortations apostoliques, 11 constitutions apostoliques et 45 lettres apostoliques.

Il a promulgué le Catéchisme de l’Eglise catholique, à la lumière de la Tradition, interprétée avec autorité par le Concile Vatican II. Il a également réformé le Codes de droit canonique latin et oriental, a créé de nouvelles institutions et réorganisé la Curie romaine.

A titre privé, a également publié cinq livres: « Entrer dans l’espérance » (octobre 1994); « Don et Mystère: en ce 50 anniversaire de mon ordination sacerdotale » (novembre 1996); “Triptyque romain”- Méditations poétiques (mars 2003); “Levez-vous et allons!” (mai 2004) et “Mémoire et Identité” (février 2005).

Jean-Paul II est décédé au Vatican le 2 avril 2005 à 21 h 37′, tandis qu’on entrait déjà dans le Jour du Seigneur, Octave de Pâques et Dimanche de la Divine Miséricorde.

Les funérailles de Jean-Paul II se sont déroulées le 8 avril 2005, alors que depuis son décès plus de trois millions de fidèles étaient venus à Rome saluer sa dépouille, attendant jusqu’à 24 heures avant d’entrer dans la Basilique St. Pierre.

Le 28 avril, le nouveau Pape Benoît XVI a accordé la dispense des 5 années après la mort pour l’ouverture de la Cause en béatification-canonisation de Jean-Paul II. La procédure canonique a été ouverte le 28 juin suivant par le Cardinal Camillo Ruini, Vicaire général pour le diocèse de Rome.

Source : Saint Siège 2005 (http://w2.vatican.va/content/vatican/fr.html )

Etapes d’une vie

PARENTS

le père, Karol Wojtyla,
fils du maître tailleur Maciej et de Anna, né le 18 juillet 1879 à Lipnik prés de la ville de Bielsko Biala. Tailleur, dès 1900 sous-officier dans l’armée autrichienne, puis lieutenant dans l’armée polonaise, jusqu’à sa retraite en 1927.

la mère, Emilia Kaczorowska
fille du bâtier Feliks (revêtement pour voitures) et de Maria Anna; née le 26 mars 1884.

le frère, Edmund
né le 27 août 1906 à Cracovie; médecin, exerce à l’hôpital Powszechny de Bielsko.


KAROL JÓZEF WOJTYLA
Né le 18 mai 1920 à Wadowice (Kraków), baptisé – par l’aumônier militaire, le père Franciszek Zak – le 20 juin 1920. Il vécut avec ses parents à l’adresse: Rynek 2 (aujourd’hui 7, rue Koscielna, porte 4).

15 septembre 1926
Il commence l’Ecole Primaire, puis le Collège « Marcin Wadowita ». Il obtient d’excellentes appréciations tout au long de ses études.

13 avril 1929
Décès de sa mère.

Juin 1930
Il est admis au Collège d’Etat « Marcin Wadowita ».

5 décembre 1932
Décès de son frère Edmund.

14 juin 1933
Il entre au Lycée.

Septembre 1935
Il participe aux exercices des détachements de l’Instruction Militaire à Hermanice.

14 décembre 1935
Il est admis à la Société Mariale.

Mai 1938
Il reçoit le Sacrement de Confirmation.

14 mai 1938
Il obtient le Baccalauréat.

22 juin 1938
Demande d’ admission à la Faculté de Philosophie (Philologie polonaise) de l’ Université Jagellon à Cracovie.

1934-1938
Premières représentations théâtrales au théâtre scholastique de Wadowice. Alors qu’il est lycéen, il devient président de la Société Mariale. Au cours de ces mêmes années, il accomplit son premier pélerinage à Czestochowa.

Eté 1938
Il déménage à Cracovie avec son père. (10, rue Tyniecka).

Début de l’année académique
Alors qu’il suit les cours universitaires, il s’inscrit au « Bureau 38 », cercle de théâtre fondé par Tadeusz Kudlinski.

6 février 1939
Il entre à l’Association des Etudiants de l’Université Jagellon (section eucharistique et caritative).

Juillet 1939
Il accomplit un cycle de préparation militaire à la Légion académique à Ozomla, près de Sadowa Wiszna, pour les étudiants polonais et ukrainiens.

1er septembre 1939
La II° guerre mondiale éclate.

2 novembre 1939
Il s’inscrit en IIème année de Lettres et Philosophie.

Février 1940
Il fait la connaissance de Jan Tyranowski, tailleur, homme de profonde spiritualité, en formation à l’école carmélitaine. Il fait découvrir à Wojtyla les écrits de Jean de la Croix et Thérèse d’Avila.

Pendant cette période
Il démarre le théâtre clandestin dirigé par Tadeusz Kudlinski.

1er novembre 1940
Il est engagé en qualité d’ouvrier dans les carrières de pierres à Zakrzówek, près de Cracovie. Il évite ainsi la déportation et les travaux forcés du Troisième Reich allemand.

18 février 1941
Décès de son père.

Août 1941
Il accueille chez lui la famille de Mieczyslaw Kotlarczyk, fondateur du « théâtre rhapsodique ».

1er novembre 1941
Il incarne le roi Boleslas le Hardi dans la première représentation théâtrale clandestine de Król Duch (Esprit roi), de Juliusz Slowacki.

Printemps 1942
Il est transféré de la carrière à la fabrique de Solvay.

Octobre 1942
Il commence à fréquenter les cours clandestins de la Faculté de Théologie de l’Université Jagellon comme Séminariste de l’Archidiocèse de Cracovie.

Mars 1943
Première représentation de « Samuel Zborowski » de Juliusz Slowacki. K. Wojtyla interprète le rôle du protagoniste. C’est sa dernière apparition sur la scène théâtrale (clandestin, il se réfugiait dans les maisons de son groupe d’amis).

Année académique 1943-44
II° année d’études théologiques. Il continue son travail à Solvay.

29 février – 12 mars 1944
Il est renversé par un camion allemand et est hospitalisé.

Août 1944
L’Archevêque Adam Stefan Sapieha le transfère, avec d’autres séminaristes ‘clandestins’, au Palais de l’Archevêché. Il y restera jusqu’à la fin de la guerre. Il continua ses études. Il interrompt les contacts avec Solvay.

9 novembre 1944
Tonsure.

17 décembre 1944
Il reçoit les deux premiers ordres mineurs.

18 janvier 1945
L’Armée Rouge libère Cracovie des nazis.

1944-1945
III° année d’études théologiques à la Faculté Théologique de l’Université Jagellon.

9 avril 1945
Il est élu vice-président de l’organisation étudiante « Bratnia Pomoc » (« Secours Fraternel ») de l’Université Jagellon. Il y resta jusqu’au mois de mai 1946.

1945-1946
IV° année d’études théologiques.

12 décembre 1945
Il reçoit les deux autres ordres mineurs.

13 octobre 1946
Sous-diaconat.

20 octobre 1946
Diaconat.

1er novembre 1946
Il est ordonné prêtre. Comme dans les précédentes occasions, il reçoit les ordres sacrés des mains de l’Archevêque Métropolitain Adam Sapieha dans sa chapelle privée.

2 novembre 1946
Il célèbre sa première Messe dans la Crypte de Saint Léonard à Wawel.

15 novembre 1946
Il part poursuivre ses études à Rome.

26 novembre 1946
Il s’inscrit à l’Angelicum.

15 novembre – fin décembre 1946
Il loge rue Pettinari à Rome.

Fin décembre 1946
Il loge au Collège Pontifical Belge au 26, rue du Quirinal, avec le père Starowieyski.

3 juillet 1947
Il réussit l’examen de licence en théologie.

Eté 1947
Avec le père Starowieyski il accomplit un voyage en France, Belgique et Hollande. Il effectue son activité pastorale au milieu des ouvriers polonais aux environs de Charleroy.

14 juin 1948
Il soutient l’examen d’admission au Doctorat.

19 juin 1948
Il soutient sa thèse d’examen « Doctrina de fide apud S. Joannem de Cruce ».

Début juillet
Il rentre de Rome en Pologne.

8 juillet 1948
Il est nommé à la paroisse de Niegowiæ près de Gdów en qualité de premier vicaire.

16 décembre 1948
Le Sénat Académique de l’Université Jagellon, après lui avoir reconnu les titres de ses études accomplies en 1942-1946 à Cracovie et de ses succès à l’Angelicum de Rome, lui donne le titre de Docteur avec la mention excellent.

Août 1949
Il est rappelé à Cracovie où il est nommé premier vicaire de la paroisse de Saint-Florian. A partir de 1950, il commence ses publications.

1er septembre 1951
L’Archevêque Baziak le met en disponibilité (jusqu’en 1953) pour qu’il puisse se préparer à l’examen d’habilitation à l’enseignement universitaire. Jusque-là, il avait mené l’activité pastorale pour les étudiants universitaires (à St Florian) et pour le personnel de la Santé.

A partir d’octobre 1953
Il enseigne l’éthique sociale catholique à la Faculté Théologique de l’Université Jagellon.

1er décembre 1953
Discussion d’habilitation au diplôme d’enseignement.

3 décembre 1953
Conférence d’habilitation au diplôme d’enseignement, avec approbation de la thèse « Evaluations des possibilités de construire l’éthique chrétienne sur la base du système de Max Scheler ».

1954
La Faculté de Théologie de l’Université Jagellon étant abolie, est organisée la Faculté théologique près le séminaire de Cracovie, où il continue son diplôme; il enseigne ensuite à l’Université Catholique de Lublin (KUL) comme chargé de cours.

A partir du 1er décembre 1956
Il devient officiellement Professeur titulaire et est nommé à la chaire d’éthique de la KUL .

15 novembre 1957
La Commission Centrale de Qualification approuve sa nomination dans l’enseignement libre.

4 juillet 1958
Il est nommé évêque auxiliaire de l’ Archevêque de Cracovie Monseigneur Eugeniusz Baziak.

1960
Première édition de « Amour et responsabilité » (éd. des presses de la KUL).

Janvier 1960
La dissertation d’habilitation au diplôme d’enseignant de K. Wojtyla est publiée par la Société des Sciences (Towarzystwo Naukowe) de l’Université Catholique de Lublin: « Evaluations des possibilités de construire l’éthique chrétienne sur la base du système de Max Scheler ».

15 avril 1962
Il est coopté dans la Commission Episcopale pour l’enseignement.

16 juillet 1962
Après le décès de l’archevêque Baziak, il est élu administrateur temporaire de l’archidiocèse de Cracovie.

5 octobre 1962
Il part participer aux travaux du Concile Vatican II, lors de la session du 11 octobre – 8 décembre.

6 octobre – 4 décembre 1963
Seconde session du Concile Vatican II

5 – 15 décembre 1963
Pèlerinage en Terre Sainte avec quelques évêques de différentes nationalités présents au Concile

30 décembre 1963
Il est nommé archevêque de Cracovie.

13 janvier 1964
Date de la Bulle pontificale qui le nomme archevêque de Cracovie.

8 mars 1964
Intronisation officielle dans la Cathédrale de Wawel.

10 septembre 1964
Il part pour la III° Session du Concile; celle-ci conclue, il se rend en pèlerinage en Terre Sainte, pendant deux semaines.

31 janvier – 6 avril 1965
Il participe aux travaux sur le projet XIII de Gaudium et spes sur l’Eglise dans le monde contemporain (Ariccia, 31 janvier-6 février; Rome, 8 février-13 février; Rome, 29 mars-6 avril)

14 septembre – 8 décembre 1965
IV° Session et conclusion du Concile Vatican II.

18 novembre 1965
Lettre de réconciliation des évêques polonais et des évêques allemands, contenant les fameuses paroles: «Nous pardonnons et nous demandons pardon».

29 décembre 1966
La Commission Episcopale polonaise pour l’Apostolat des Laïcs est constituée. L’archevêque Wojtyla en est le président.

Au cours de l’année 1966
Il assiste aux nombreuses célébrations du millénaire du baptême de la Pologne.

13-20 avril 1967
Il participe à la première réunion du Consilium pro Laicis.

29 mai 1967
Paul VI annonce le prochain Consistoire. Parmi les élus au cardinalat se trouve le nom de Karol Wojtyla.

21 juin 1967
Il part pour le Consistoire.

28 juin 1967
Il est créé Cardinal par Paul VI dans la Chapelle Sixtine et muni du titre de Saint-Césarée en Palatio.

29 septembre – 29 octobre 1967
Première assemblée générale du Synode des Evêques. Le Cardinal Wojtyla ne s’y rend pas en signe de solidarité avec le Primat, dont le passeport n’a pas été accepté.

29 octobre 1967
Il reçoit solennellement le cadre de l’effigie de la Vierge Noire de Czestochowa dans l’archidiocèse de Cracovie. L’Image Sacrée n’y était pas, elle avait été bloquée par les autorités de Czestochowa.

18 février 1968
Il prend possession de l’Eglise titulaire de Saint-Césarée à Rome.

25 septembre 1968
Visite « ad Limina ».

15 décembre 1968
La « peregrinatio » de la Vierge Marie à l’archidiocèse de Cracovie se termine. Le Cardinal Wojtyla a assisté aux cérémonies sur chacune des 120 paroisses.

10 janvier 1969
Il est enregistré comme résident dans l’Archevêché, 3, rue Franciszkanska. Jusqu’à ce jour, il avait continué d’habiter le vieil immeuble au 22, rue Kanonicza.

28 février 1969
Durant sa visite à la paroisse du Corpus Domini, il rend visite à la Communauté Israëlienne et à la Synagogue du quartier Kazimierz de Cracovie.

15 mars 1969
Approbation du statut de la Conférence Episcopale; le Cardinal Wojtyla est vice-président de la Conférence.

11 – 28 octobre 1969
De retour de l’Amérique du nord, il participe à la Ière Session extraordinaire du Synode des Evêques comme Membre de nomination pontificale.

Décembre 1969
La Societé Théologique Polonaise (PTT) de Cracovie publie son ouvrage « Personne et Acte » (Osoba i czyn).

5 avril 1970
Consécration des évêques auxiliaires Stanislaw Smolenski et Albin Malysiak.

27 mai – 2 juin 1970
Pèlerinage à Rome des Prêtres polonais ex-prisonniers à Dachau. Au cours de cette année, il effectue quelques voyages pastoraux dans différentes nations d’Europe.

29 mai 1970
Il célèbre à Saint Pierre la Messe avec les prêtres polonais à l’occasion du 50° anniversaire de sacerdoce de Paul VI.

30 mai 1970
Il participe à la Messe de Paul VI. Il est reçu en audience à l’occasion des célébrations du 50° anniversaire de sacerdoce du Pape.

Printemps 1971
Il élabore, puis publie dans le bulletin diocésain « Notificationes », le projet pour la convocation d’un Synode Diocésain.

8 janvier 1971
Il convoque la Commission Préparatoire du Synode de l’archidiocèse de Cracovie.

27 septembre 1971
Il part pour la IIème Session du Synode des Evêques.

5 octobre 1971
Il est élu au Conseil de la Secrétairie Générale du Synode des Evêques.

17 octobre 1971
Il participe à la béatification du Père Maximilien Kolbe.

8 mai 1972
Ouverture du Synode de l’archidiocèse de Cracovie.

1972
Il publie « Aux bases du renouvellement. Etude sur la réalisation du Concile Vatican II », édité par la PTT.

2 – 9 mars 1973
Il participe au Congrès Eucharistique international à Melbourne en Australie. Il s’arrête aussi à Manille et en Nouvelle-Guinée.

30 juin 1973
Première réunion de la Commission des experts du Synode Diocésain. Le Cardinal Wojtyla préside.

26 septembre – 5 octobre 1973
Visite « ad Limina ».

5 octobre 1973
Il est reçu en audience par Paul VI.

17 – 25 avril 1974
Il participe au Congrès instruit pour le VIIème Centenaire de Saint Thomas. Il en rédige un rapport (23.IV).

28 juin 1974
Il participe aux célébrations d’anniversaire du couronnement de Paul VI et de la consécration de l’Evêque Andrzej Maria Deskur.

27 septembre – 26 octobre 1974
IIIème Session du Synode des Evêques. Le Cardinal Wojtyla est rapporteur de la partie doctrinale.

1er – 3 novembre 1974
Visite à San Giovanni Rotondo. Il y était la première fois pendant ses années d’études et y avait rencontré Padre Pio.

8 – 9 février 1975
Convoquée sur l’initiative du Cardinal, se tient à Cracovie la Ière Assemblée Nationale des médecins et des théologiens.

27 février 1975
Il fait un rapport (« Participation ou aliénation? ») au séminaire du bureau international de phénoménologie de Fribourg.

3 – 8 mars 1975
Première réunion du nouveau Conseil de la Secrétairie Générale du Synode des Evêques.

8 mai 1975
IVème Assemblée générale du Synode de Cracovie.

1er décembre 1975
Sur l’ invitation du Cardinal Colombo, il tient une conférence à l’Ambrosiana de Milan sur le thème: «Les droits de la personne humaine à la lumière du récent Synode des Evêques».

7 – 13 mars 1976
Il prêche les exercices au Vatican, en présence de Paul VI (les méditations seront ensuite rassemblées dans le volume « Signe de contradiction »). Il retourne à Cracovie le 16 mars.

27 mars 1976
Réunion d’étude à l’Université Grégorienne de Rome. Il fait le discours inaugural sur la phénoménologie de l’action.

1er avril 1976
Il fait deux rapports aux rencontres culturelles de l’Angelicum de Rome.

23 juillet – 5 septembre 1976
Voyage pastoral et académique aux Etats-Unis et au Canada.

8 septembre 1976
Rome, Genève: rapport au Congrès de Philosophie « Théorie-Praxis: un thème humain et chrétien ».

22 novembre 1976
A Rome, le Cardinal Wojtyla préside la délégation polonaise au Congrès International des Universités catholiques et des Facultés ecclésiastiques sur la préparation de la nouvelle Constitution Apostolique pour les études ecclésiastiques.

7-15 mars 1977
Il participe (et en pratique préside, étant donnée l’absence du Cardinal Seper) aux travaux de la troisième réunion du Conseil du Secrétariat Général du Synode des Evêques.

18 mars 1977
A l’Université du Sacré Coeur de Milan, il tient la conférence « Le problème de constitution de la culture à travers la praxis humaine ».

23 juin 1977
Attribution du doctorat honoris causa de l’Université Jean Gutenberg de Mainz.

1er juillet 1977
Conférence au « Centre du Dialogue » de Paris; à Osny, près de Paris, il préside la Réunion Catholique des Polonais.

30 septembre – 29 octobre 1977
Session Ordinaire du Synode des Evêques. Le 24 octobre, il est élu au Conseil du Secrétariat Général du Synode.

12 – 17 mars 1978
Il travaille dans la Congrégation de l’Education Catholique. En même temps, il participe à la cérémonie de remise du pallium à l’Archevêque Tomasek.

16 – 19 mai 1978
Session du Conseil du Secrétariat Général du Synode des Evêques.

21 juin 1978
Milan: rapport « Mariage et amour » au Congrès CISF instruit à l’occasion du 10ème anniversaire de Humanae Vitae.

11-12 août 1978
Il participe aux obsèques de Paul VI.

25 août 1978
Début du Conclave.

26 août 1978
Jean Paul Ier est élu (Albino Luciani).

30 août 1978
Jean Paul Ier reçoit en audience les Cardinaux; et également le Cardinal Wojtyla en audience privée. Le 3 septembre il participe à la cérémonie d’inauguration du pontificat de Jean Paul Ier.

19 – 25 septembre 1978
Voyage en République Fédérale Allemande avec le Cardinal Primat Stefan Wyszynski et les Evêques Stroba et Rubin.

3 – 4 octobre 1978
Il part pour les funérailles du Pape Jean Paul Ier et participe aux obsèques.

14 octobre 1978
Début du Conclave.

16 octobre 1978 (17h15 environ)
Le Cardinal Karol Wojtyla est élu Pape. Il prend le nom de Jean Paul II. C’est le 263ème successeur de Pierre.

Source : Vatican

Chronologie

De Karol Wojtyta au Pape Jean-Paul II

1920

18 mai : naissance à Wadowice, petite ville de moins de 7000 habitants, au sud-est de Cracovie, près de la frontière tchécoslovaque. Ses parents s’appellent Karol Wojtyla, qui décédera en 1941, et Emilia Kaczorowska, qui meurt, en avril 1929, alors qu’il a 9 ans. Son père est officier dans l’armée, issu du rang. Karol a un frère aîné, Edmond, qui mourra à 27 ans, le 5 décembre 1932.

1938

Mai : il reçoit le sacrement de confirmation.

Octobre : après son baccalauréat, Karol Wojtyla entre à l’université Jagellon de Cracovie, où il commence des études de philologie. Il fréquente également l’école de théâtre et se lie à une troupe itinérante, le « Studio 38 », fondé par Kudlinski. C’est la même année qu’il commence à écrire.

1940

Novembre : il trouve un emploi d’ouvrier, à Zakrzowek, près de Cracovie, dans une carrière de pierre appartenant à l’usine chimique Solvay.

1942

Octobre : entrée au grand séminaire clandestin pour entamer des études théologiques. Il abandonne peu à peu ses études littéraires et ses activités théâtrales après sa première apparition seul en scène en mars 1943.

1944

17 décembre : il reçoit les deux premiers ordres mineurs. Il est ordonné diacre le 20 octobre 1946.

1946

1er novembre : ordonné prêtre par le cardinal Adam Sapieha, archevêque de Cracovie, dans sa chapelle privée.

2 novembre : première messe puis départ, le 15 novembre, à Rome, pour suivre ses études deux ans à l’université théologique Angelicum des dominicains et prépare ensuite sous la direction du P. Garrigou-Lagrange une thèse de doctorat en théologie consacrée au mystique espagnol saint Jean de la Croix.

1948

Juillet : après avoir soutenu sa thèse, le 14 juin, il regagne la Pologne et est nommé comme vicaire dans une petite paroisse rurale, à Niegowic, dans le diocèse de Tarnow, où il passe treize mois, puis retour, en août 1949, à Cracovie comme vicaire à la paroisse Saint-Florian, une des plus importantes de Cracovie.

1953

1er octobre : l’abbé wojtyla est nommé professeur de théologie morale et d’éthique sociale à la faculté de théologie de Cracovie, puis il enseigne régulièrement, à partir de l’année suivante, à l’université catholique de Lublin, foyer intellectuel du catholicisme polonais, où il a présenté sa thèse d’habilitation fondant une morale catholique sur le philosophe allemand Max Scheler.

1958

28 septembre : nommé en juillet, Karol Wojtyla est consacré évêque auxiliaire de Mgr Baziak à Cracovie. Mgr Wojtyla, devient, à 38 ans, le plus jeune évêque de Pologne. Il en sera nommé archevêque par Paul VI le 13 janvier 1964 puis créé cardinal le 26 juin 1967. Il devient alors le deuxième prélat du pays.

1962

5 octobre 1962-8 décembre 1965 : participation aux quatre sessions du Concile vatican II. Il participe à l’élaboration du schéma Xlll sur l’Église dans ce monde, devenu la Constitution pastorale Gaudium et spes. Il fait une intervention remarquée sur la liberté religieuse. Il publie la même année une étude éthique sur le thème Amour et responsabilité.

1964

8 mars : installation dans la cathédrale de Cracovie.

1966

29 décembre : l’archevêque Wojtyla est président de la Commission épiscopale pour l’apostolat des laïcs.

1969

– 15 mars : le cardinal Wojtyla élu vice-président de la Conférence épiscopale polonaise.

1971

Octobre : il participe au synode des évêques à Rome et est élu membre du conseil du secrétariat général du synode consacré à deux thèmes, le sacerdoce ministériel et la justice dans le monde. Il participe aux célébrations de béatification du P. Kolbe.

1976

7-13 mars : prêche le Carême devant Paul VI à Rome.

26 août : élection de Jean-Paul Ier qui meurt le 28 septembre.

1978 : Habemus Papam

16 octobre : à la surprise générale, élection comme Pape, au 8e tour de scrutin, à 17h 15, de Karol Wojtyla. Pour la première fois depuis 1522, un non-Italien accède au pontificat. Prenant pour nom Jean-Paul II, il devient le 264e successeur de l’apôtre Pierre. Il sera intronisé le 22 octobre.

19 novembre : le Pape reçoit Mgr Lefebvre, chef de file des traditionalistes.

1979

24 janvier : le nouveau Pape accepte que le Saint-Siège serve de médiateur dans le conflit frontalier entre le Chili et l’Argentine à propos du canal de Beagle.

25 janvier-1er février : premier voyage de Jean-Paul II à l’étranger. Au Mexique, il ouvre la 3e Conférence générale de l’épiscopat latino-américain à Puebla.

4 mars : Redemptor hominis (Le rédempteur de l’homme, Jésus-Christ), première encyclique de Jean-Paul II.

2-10 juin : pour la première fois dans l’histoire, un Pape se rend en Pologne. Jean-Paul II, dans son pays natal, affirme qu’il n’y aura pas d’Europe sans l’indépendance de la Pologne.

30 juin : Jean-Paul II crée les 15 premiers cardinaux de son pontificat. Parmi eux l’archevêque de Marseille, Mgr Etchegaray et Mgr Macharski, son successeur à Cracovie.

21 septembre : le Pape demande au P. Arrupe, général des jésuites, de remédier « à des déficiences déplorables » dans la Compagnie.

29 septembre : voyage en Irlande où le Pape dénonce la violence.

1er-10 octobre : premier voyage aux États-Unis. Reçu à la Maison-Blanche par le président Carter, il s’adresse à l’Assemblée générale des Nations Unies.

28-30 novembre : premier voyage dans un pays à dominante musulmane, en Turquie. Jean-Paul II rencontre Dimitrios Ier, successeur d’Athénagoras, patriarche de Constantinople.

1980

14-31 janvier : Jean-Paul II convoque, à Rome, en synode particulier, les évêques des Pays-Bas.

30 mai-2 juin : premier voyage en France d’un Pape après celui de Pie VII en 1804. Il rencontre en particulier les jeunes et le monde du travail et fait une importante déclaration sur la culture au siège de l’Unesco.

26 septembre-25 octobre : synode ordinaire des évêques, à Rome, sur le thème: les tâches de la famille chrétienne dans le monde contemporain.

30 octobre : deuxième encyclique, Dives in misericordia (Dieu riche en miséricorde).

15-17 novembre : voyage au pays de Luther, en Allemagne fédérale, à l’occasion du 450e anniversaire de la Confession d’Augsbourg.

1981 : L’attentat

15 janvier : Jean-Paul II reçoit Lech Walesa, président du syndicat polonais Solidarité, cinq mois après les accords de Gdansk.

27 février : nomination de Mgr Jean-Marie Lustiger comme archevêque de Paris.

9 mai : création d’un Conseil pontifical pour la famille.

13 mai : Jean-Paul II est victime d’un attentat place Saint-Pierre à Rome, perpétré par un jeune militant turc d’extrême droite, Mehmet Ali Agça. Ce dernier sera condamné à la prison à perpétuité le 20 juillet. Opéré pendant cinq heures, le Pape sera de nouveau hospitalisé le 20 puis partira en convalescence à Castel Gandolfo.

14 septembre : 3e encyclique, Laborem exercens, sur le travail humain, à l’occasion du 90e anniversaire de l’encyclique Rerum novarum, origine de la doctrine sociale de l’Église.

5 octobre : le P. Dezza est nommé délégué personnel du Pape à la tête de la Compagnie de Jésus, en raison de la maladie du P. Arrupe.

25 novembre : nomination du cardinal Joseph Ratzinger comme préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi.

1982

16 janvier : le Saint-Siège et la Grande-Bretagne rétablissent leurs relations diplomatiques interrompues depuis quatre cent cinquante ans.

23 août : L’Opus Dei est élevé au rang de prélature personnelle.

15 septembre : audience de Yasser Arafat, chef de l’OLP, au Vatican et vives réactions.

10 octobre : canonisation de Maximilien Kolbe, franciscain polonais mort à Auschwitz en 1941.

31 octobre-9 novembre : voyage en Espagne où il lance, à Saint-Jacques-de-Compostelle, un appel à la reconstruction spirituelle de l’Europe.

23-26 novembre : assemblée plénière du Sacré-Collège convoquée pour moraliser les activités financières du Saint-Siège après le scandale de la banque Ambrosiano.

1983

25 janvier : jean-Paul II promulgue un nouveau Code de droit canonique après vingt ans de travaux préparatoires.

2 février : 18 nouveaux cardinaux, dont Mgr Lustiger, le P. Henri de Lubac et Mgr Glemp, primat de Pologne.

25 mars : ouverture de l’Année sainte extraordinaire en commémoration du 1950e anniversaire de la mort du Christ.

14-15 août : pèlerinage à Lourdes.

29 septembre-25 octobre : synode des évêques sur le thème de la réconciliation et la pénitence dans la vie et la mission de l’Église.

11 décembre : le Pape rend visite à la communauté évangélique luthérienne de Rome. Une première.

27 décembre : Jean-Paul II donne l’accolade, dans sa prison romaine de Rebibbia, au terroriste turc Ali Agça qui l’avait grièvement blessé en mai 1981.

1984

18 février : signature d’un nouveau concordat entre l’Italie et le Vatican. Le catholicisme n’est plus religion d’État.

9 avril : la Curie s’internationalise davantage. Mgr Etchegaray, archevêque de Marseille, est nommé président de la Commission pontificale Justice et Paix et du Conseil Cor unum, l’organisme qui coordonne au plan mondial l’activité caritative de l’Église.

11 juin : Pieter Botha, ministre sud-africain des affaires étrangères, est reçu au Vatican par Jean-Paul II. Le Saint-Siège rappelle sa condamnation de l’apartheid.

12-17 juin : voyage en Suisse. C’est la première visite pastorale d’un Pape dans la Confédération helvétique depuis 1418. Le Pape se rend au Conseil œcuménique des Églises à Genève.

10 août : le nouveau code de droit canonique ne permettant pas le cumul des fonctions religieuses et politiques, le Saint-Siège demande aux trois prêtres ministres nicaraguayens de choisir entre leur ministère et leurs engagement politique.

19 octobre : enlèvement puis assassinat du P. Jerzy Popieluszko, « l’aumônier de Solidarité ». Le 3 novembre suivant, des dizaines de milliers de personnes suivent les obsèques du prêtre dont le corps a été retrouvé le 30 octobre. Une enquête est demandée par le comité central du parti communiste.

1985

7 février : condamnation des assassins du P. Popieluzsko à vingt-cinq ans de réclusion.

19 février : Shimon Pères, le premier ministre israélien, est reçu en audience privée par Jean-Paul II. C’est la première fois depuis vingt-deux ans qu’un chef de gouvernement hébreu est reçu au Vatican. Le statut de Jérusalem est notamment au cœur des discussions.

11 mars : nouveau secrétaire général du Parti communiste d’Union soviétique, Mikhaïl Gorbatchev.

25 mai : 28 nouveaux cardinaux parmi lesquels deux français, Mgr Albert Decourtray, archevêque de Lyon, et Mgr Paul Poupard, président du secrétariat romain pour les non-croyants et ancien recteur de l’institut catholique de Paris.

3 juillet : quatrième encyclique, Slavorum apostoli, à l’occasion du 11e centenaire de l’oeuvre d’évangélisation des Saints Cyrille et Méthode.

24 novembre-8 décembre : un synode extraordinaire, à Rome, pour le 20e anniversaire de Vatican II, exprime le souhait d’un nouveau catéchisme universel.

1986

5 avril : la Congrégation pour la doctrine de la foi publie une nouvelle instruction sur la liberté chrétienne et la libération, Libertatis conscientia, sur les aspects positifs de la théologie de la libération. C’est le second document sur cette question après celui de septembre 1984.

13 avril : Jean-Paul II se rend à la grande synagogue de Rome où il prie en compagnie d’Elio Toaff, le grand rabbin. Cet événement est suivi d’un entretien au cours duquel le Pape insiste sur les origines communes des deux religions.

18 mai : cinquième encyclique de Jean-Paul II, Dominum et vivificantem, « Il est Seigneur et il donne la vie », portant sur l’Esprit-Saint dans la vie de l’Église et du monde.

4-7 octobre : 3e voyage en France (Lyon, Taizé, Paray-le-Monial, Ars, Annecy). Le Pape béatifie le p. Chevrier et rencontre les jeunes au stade de Gerland, à Lyon.

27 octobre : rencontre à Assise, à l’initiative de Jean-Paul II, pour une journée de prière en faveur de la paix de 130 représentants des 12 principales religions du monde.

1987

13 janvier : le général Jaruzelski, chef de l’État polonais, est reçu par Jean-Paul II.

10 mars : la Congrégation pour la doctrine de la foi publie un texte sur le respect de la vie humaine naissante et de la dignité de la procréation, Donum vitae, à propos des progrès récents de la recherche biomédicale.

25 mars : sixième encyclique, Redemptoris Mater, la bienheureuse Vierge Marie dans la vie de l’Église en marche.

11-12 avril : IIe Journée mondiale de la jeunesse, à Buenos Aires (Argentine).

5 juin : lettre apostolique Sescentima anniversia aux évêques de Lituanie à l’occasion du VIe centenaire du baptême de la Lituanie.

6 juin : ouverture de l’année mariale.

25 juin : Kurt Waldheim, président autrichien, est reçu au Vatican. Le passé d’officier nazi de Kurt Waldheim crée une polémique.

1er-30 octobre : VIIe assemblée du synode des évêques à Rome sur le thème : « vocation et mission des laïcs dans l’Église et dans le monde ».

28 décembre : Mgr Michel Sabbah, un Palestinien, est nommé patriarche latin de Jérusalem.

1988

19 février : à l’occasion du 20e anniversaire de Populorum progressio, Jean-Paul II publie une encyclique sur la question sociale, Sollicitudo rei socialis, qui souligne à la dimension internationale de renseignement social de l’Église.

30 juin : en consacrant quatre nouveaux évêques, à Écône, Mgr Marcel Lefebvre se met hors de la communion de l’Église catholique, crée un schisme sanctionné, ipso facto, d’excommunication.

15 août : publication d’une lettre apostolique, Mulieris dignitatem, sur la dignité et la vocation de la femme.

8-11 octobre : quatrième voyage en France (Strasbourg, Metz, Nancy, Mulhouse, institutions européennes).

1989

Février : exhortation apostolique post-synodale Christi fideles laici, sur la vocation et la mission des laïcs dans l’Église et dans le monde.

19-20 août : IVe Journée mondiale de la jeunesse à Saint-Jacques de Compostelle (Espagne).

29 septembre-2 octobre : rencontre, à Rome, avec Robert Runcie, archevêque de Cantorbéry, primat de la Communion anglicane.

24 octobre : exhortation apostolique Redemptoris custos, consacrée à la figure et la mission de saint Joseph.

1er décembre : Jean-Paul II reçoit, au Vatican, le numéro un soviétique, Mikhaïl Gorbatchev.

1990

21-22 avril : voyage en Tchécoslovaquie. Jean-Paul II annonce un synode spécial sur l’Europe.

30 septembre-28 octobre : VIIIe assemblée générale du synode des évêques, sur la formation des prêtres.

25 octobre : présentation à Rome du Code de droit canonique des Églises catholiques orientales.

7 décembre : 8e encyclique Redemptoris missio, sur la permanence et l’obligation de la mission.

1991

15 janvier : lettres au président Bush et à Saddam Hussein contre la guerre dans le golfe.

4-5 mars : réunion, à Rome, des représentants des épiscopats impliqués dans la guerre du Golfe.

4-6 avril : assemblée extraordinaire des cardinaux à Rome sur la défense de la vie et le défi des sectes.

1er mai : 9e encyclique Centesimus annus, pour le centième anniversaire de la première grande encyclique sociale, Rerum novarum.

31 mai : lettre aux évêques européens sur les relations catholiques-orthodoxes.

28 juin : création de 22 cardinaux, dont Mgr Coffy, archevêque de Marseille.

13-20 août : voyage en Pologne et en Hongrie. Jean-Paul II rassemble plus d’un million de jeunes à Czestochowa, lors de la VIe Journée mondiale de la jeunesse.

28 novembre-14 décembre : synode, à Rome, des évêques pour l’Europe, venus de part et d’autre de l’ancien rideau de fer.

1992

19-26 février : huitième voyage en Afrique (Gabon, Gambie, Guinée, Sénégal).

25 février : exhortation apostolique Pastores dabo vobis sur l’identité et la formation des prêtres.

13 mai : création de la Journée mondiale des malades.

4-10 juin : 9e voyage en Afrique (Angola, Sao Tomé et Principe).

25 juin : le Pape approuve officiellement un nouveau catéchisme catholique qui sera publié ultérieurement.

15 juillet : Jean-Paul II est opéré à la clinique Gemelli où on lui retire de l’intestin une tumeur bénigne.

9-14 octobre : voyage à Saint-Domingue à l’occasion du 5e centenaire de l’évangélisation des continents américains. Jean-Paul II préside à l’ouverture des travaux de la 4e assemblée du Celam, le Conseil des épiscopats d’Amérique latine.

1993

9-10 janvier : à Assise, rencontre interreligieuse de prière en faveur de la paix en Europe, en particulier dans les Balkans.

3-10 février : 10e voyage en Afrique (Bénin, Ouganda, Soudan). Ce voyage prend un aspect particulier du fait de la situation en Ouganda touché par le sida, et au Soudan où la montée du fondamentalisme musulman, dans un État islamique, entraîne la persécution des chrétiens.

25 avril : voyage en Albanie.

12-17 juin : voyage en Espagne.

6 août : encyclique Veritatis splendor sur la morale et ses fondements. Pour la première fois, la publication en France d’un tel ouvrage est un véritable succès de librairie.

10-15 août : voyage aux Amériques (Jamaïque, Mexique, États-Unis). Il s’agit du 3e voyage au Mexique et du 4e aux États-Unis. Du 13 au 15 août, les VIIIes Journées mondiales de la jeunesse sont célébrées à Denver. Jean-Paul II rencontre Bill Clinton. Il se fait le chantre de la protection de la vie depuis la conception de l’enfant à naître jusqu’au grand âge de la vie. En toile de fond, les questions de l’avortement et de l’euthanasie.

4-10 septembre : voyage dans les États baltes (Estonie, Lettonie, Lituanie). Pour la première fois, un Pape se rend sur le territoire de l’ancien glacis soviétique. Ses discours sont un hymne aux martyrs de la liberté.

16 octobre : Jean-Paul II fête ses quinze ans de pontificat.

11 novembre : à la suite d’une chute, le Pape est hospitalisé pour une fracture et un déboîtement de l’épaule droite.

16 novembre : publication en France, en première mondiale, du Catéchisme de l’Église catholique destiné à devenir un succès de librairie.

1994

22 février : lettre apostolique : Lettre aux familles. Autre succès de librairie après Veritatis Splendor et le Catéchisme de l’Église catholique.

29 avril : Jean-Paul II est hospitalisé pour la septième fois de sa vie. Ayant glissé dans sa salle de bains, il s’est fracturé la tête du fémur droit. Il doit renoncer à un voyage en Sicile et en Belgique. L’objectif de ce dernier voyage était la béatification du P. Damien de Veuster.

30 mai : lettre apostolique: Ordinatio sacerdotalis, sur l’ordination sacerdotale exclusivement réservée aux hommes.

2 juin : Jean-Paul II reçoit le président américain Bill Clinton dans sa bibliothèque privée.

13-14 juin : le Pape préside un consistoire extraordinaire des cardinaux, consacré à la préparation de l’an 2000.

16 juillet : annonce de la publication, en octobre, d’un ouvrage personnel de Jean-Paul II, traduit en 20 langues.

5 septembre : annulation de la visite de Jean-Paul II à Sarajevo, prévue le 8. Le Vatican explique que le Souverain Pontife n’a pas reçu toutes les garanties pour sa sécurité ainsi que pour celle de la population bosniaque. Il a craint également que son voyage ne soit mal compris et n’augmente les tensions.

11 septembre : aller et retour à Zagreb. Accueil enthousiaste de la Croatie très catholique. Pour la première fois, l’état de santé du Pape ne lui permet pas de s’agenouiller pour embrasser la terre du pays hôte.

5-13 septembre : la conférence du Caire, organisée par l’ONU sur la démographie mondiale, est le théâtre d’une intense activité diplomatico-médiatique du Saint-Siège. Son opposition à l’avortement et à la contraception laisse au second plan son combat pour une plus grande justice internationale et la promotion de la femme. Les médias s’enflamment sur une supposée « sainte alliance » avec les mollahs intégristes.

Octobre : annulation, à la demande des médecins, du voyage au siège de l’ONU à New York, prévu le 21 octobre. Le Pape aurait dû prononcer une importante allocution devant l’assemblée générale et visiter trois diocèses américains de la côte Est.

19 octobre : parution dans 35 pays, en vingt langues, du premier livre-entretien jamais signé par un Pape: Entrez dans l’espérance. Jean-Paul II balaie d’une plume alerte en 35 chapitres les grands thèmes qui lui sont chers. C’est, en quelque sorte, une catéchèse personnalisée.

4-6 novembre : quatrième visite pastorale en Sicile.

10 novembre : Lettre apostolique Tertio millennio adveniente sur la préparation du Grand Jubilé de l’an 2000.

11 novembre : signature d’une déclaration christologique commune avec l’Église assyrienne de l’Orient.

1995

11-21 janvier : voyage en Asie et en Océanie. Aux Philippines, le Pape fête le IVe centenaire des premiers diocèses du pays et célèbre la Xe Journée mondiale de la jeunesse, à Manille. Elle rassemble plusieurs millions de personnes.

13 janvier : l’évêque d’Évreux est transféré; l’« affaire Gaillot » commence.

25 mars : publication de l’encyclique Evangelium vitae, qui réaffirme vigoureusement la condamnation de l’avortement et de l’euthanasie.

2 mai : la Lettre apostolique Orientale lumen réaffirme la nécessité pour toute l’Église de respirer de ses « deux poumons », latin et oriental.

21-22 mai : voyage en République tchèque et en Pologne. La canonisation de Jan Sarkander, martyr de la Réforme, est contestée par les protestants.

25 mai : ut unum sint est la première encyclique jamais consacrée à l’engagement œcuménique catholique; Jean-Paul II reconnaît la nécessité d’un nouveau mode d’exercice de son ministère de successeur de Pierre au service de l’Unité de toutes les Églises.

3-4 juin : voyage en Belgique, le premier effectué dans le seul but de béatifier quelqu’un : le P. Damien De Veuster, apôtre des lépreux aux îles Hawaii.

29 juin : Jean-Paul II publie la Lettre aux femmes. Il reçoit pour la première fois le patriarche Bartholomeos Ier de Constantinople.

30 juin-2 juillet : voyage en Slovaquie. Jean-Paul II s’adresse particulièrement aux catholiques de rite oriental et s’incline devant un monument aux martyrs protestants des guerres de religion.

5 août : messe pour le 50e anniversaire de l’explosion de la bombe atomique au-dessus d’Hiroshima et de Nagasaki.

10 septembre : Jean-Paul II réunit les jeunes d’Europe au sanctuaire de Notre-Dame de Lorette, en Italie.

14-19 septembre : publication de l’exhortation apostolique post-synodale Ecclesia in Africa lors du voyage qui célèbre le « synode africain »: Jean-Paul II se rend successivement au Cameroun, en Afrique du Sud et au Kenya.

4-8 octobre : lors de son voyage aux États-Unis, le Pape salue le 50e anniversaire de l’ONU par un discours de philosophie politique appliquée aux relations internationales, prononcé à New York. Face aux Américains, il renouvelle sa condamnation de la « culture de mort ».

15 décembre : message aux catholiques de France dans la perspective de sa visite prévue pour septembre 1996.

22 décembre : Mgr Gaillot est reçu par Jean-Paul II; l’avenir de l’ex-évêque d’Évreux est remis à l’Église de France.

1996

20 janvier : visite d’État du président de la République française, Jacques Chirac, au Vatican.

5-12 février : voyage au Guatemala, au Nicaragua, au Salvador et au Venezuela.

22 février : constitution apostolique Universi dominici gregis sur la vacance du Siège apostolique et l’élection du Pontife romain.

25 mars: exhortation apostolique post-synodale sur la vie consacrée.

14 avril : visite en Tunisie.

17-19 mai : voyage en Slovénie.

21-23 juin : premier voyage de Jean-Paul II dans l’Allemagne réunifiée.

6-7 septembre : voyage en Hongrie pour le millénaire de l’abbaye de Pannonhalma.

19-22 septembre : le 6e voyage de Jean-Paul II en France, précédé d’un vent de critiques, se révèle un grand succès.

8 octobre : le Pape subit une opération de l’appendicite.

1er-8 novembre : entouré par 1500 prêtres ordonnés comme lui en 1946, Jean-Paul II fête ses cinquante ans de sacerdoce.

19 novembre : première rencontre, à Rome, avec le président cubain Fidel Castro qui invite le Pape à se rendre à Cuba. L’idée d’un voyage sur l’île se précise.

22 novembre : parution de « Ma vocation, don et mystère », un livre de souvenirs personnels et de réflexions sur le sacerdoce du Pape.

30 novembre : au début de l’année liturgique, Jean-Paul II ouvre officiellement à Rome les trois années préparatoires au Jubilé de l’an 2000. « Cet itinéraire nous conduira jusqu’au seuil de la Porte sainte que j’ouvrirai, s’il plaît à Dieu, la nuit de Noël 1999 », annonce-t-il dans son homélie.

12 décembre : Jean-Paul II reçoit à Rome le catholicos arménien Karékine Ier.

24 décembre : pour raison de santé, et pour la première fois depuis son élection, Jean-Paul II renonce à présider la messe du jour de Noël à Saint-Pierre de Rome.

1997

2 janvier : le théologien sri-lankais Tissa Balasuriya est excommunié. La Congrégation pour la doctrine de la foi estime que cet oblat de Marie-Immaculée a, dans ses écrits, nié la divinité du Christ. Il sera ensuite réhabilité.

13 avril : lors d’une visite-éclair très attendue dans la ville martyre de Sarajevo Jean-Paul II rassemble 50000 personnes dans le stade. Il plaide pour la réconciliation entre les trois communautés de Bosnie.

25-27 avril : 3e voyage en République tchèque pour fêter le millénaire de l’évangélisation de la Bohême qui est l’occasion d’un rapprochement avec l’Église évangélique des Frères de Bohême (Hussites).

10-11 mai : un million de personnes, chrétiens et musulmans réunis, accueillent Jean-Paul II à Beyrouth. Il y proclame l’exhortation apostolique du Synode spécial des évêques pour le Liban, une espérance nouvelle pour le Liban. C’est le premier voyage d’un pape au Proche-Orient depuis celui de Paul VI à Jérusalem en 1964.

31 mai-10 juin : 7e voyage de Jean-Paul II en Pologne pour la clôture du 46e congrès eucharistique mondial. Cette visite est l’occasion d’un long pèlerinage de dix jours dans son pays natal et qui rassemblera quelque 5,6 millions de fidèles.

11 juin : après de longues tergiversations, la rencontre prévue en Autriche entre Jean-Paul II et le patriarche orthodoxe de Moscou Alexis II est annulée.

21-24 août : 7e visite en France de Jean-Paul II, à l’occasion des XIIe Journées mondiales de la jeunesse. À Paris, 500 000 jeunes l’accueilleront pour sa première messe au Champ-de-Mars et près d’un million de fidèles assisteront à la célébration de clôture à l’hippodrome de Longchamp.

2-6 octobre : Jean-Paul II se rend à Rio-de-Janeiro (Brésil) pour la IIe Rencontre mondiale des familles. L’occasion de rappeler, une nouvelle fois, son message sur la famille.

19 octobre : Jean-Paul II proclame Sainte Thérèse de Lisieux, docteur de l’Église. Elle devient la troisième femme à obtenir ce titre.

31 octobre : « L’antisémitisme est absolument condamnable », déclare Jean-Paul II aux participants d’un colloque organisé sur l’antijudaïsme.

1998

12 janvier : dans son discours de voeux au corps diplomatique, Jean-Paul II stigmatise l’« embargo impitoyable » contre l’Irak.

21-25 janvier : visite « historique » à Cuba. Accueilli avec une grande ferveur, Jean-Paul II apporte son soutien à une Église réduite à sa plus simple expression par la dictature castriste.

10 février : Jean-Paul II rencontre Boris Eltsine au Vatican, pour la première fois depuis la fin de l’URSS.

16 mars : le Vatican publie « Nous nous souvenons: une réflexion sur la Shoah ». Ce texte formule un « acte de repentance » pour l’antijudaïsme des chrétiens à travers les siècles, mais écarte l’idée d’une coresponsabilité catholique dans les persécutions nazies.

21-23 mars : visite du Pape au Nigeria.

22 mai : le pontificat de Jean-Paul II devient le plus long du siècle, dépassant les 7152 jours du règne de Pie XII.

24 mai : Jean-Paul II se rend à Turin, où une nouvelle ostension du Suaire a débuté le 18 avril. C’est une « icône de la souffrance de l’innocent de tous les temps », déclare-t-il à propos de la relique.

30 mai : 200000 membres des communautés nouvelles se rassemblent place Saint-Pierre. Jean-Paul II les invite à franchir l’étape de « la maturité ecclésiale ».

19-21 juin : troisième visite de Jean-Paul II en Autriche. « Ne partez pas de l’Église » déclare le Saint-Père aux catholiques d’Autriche, blessés par l’affaire Groër, ancien archevêque de Vienne, accusé d’attouchements sexuels.

30 juin : motu proprio Ad tuendam fidem, où Jean-Paul II renforce l’obligation d’adhésion des fidèles au Magistère de l’Église.

2-4 octobre : visite en Croatie.

11 octobre : sur la place Saint-Pierre à Rome, canonisation d’Edith Stein, juive convertie, morte en déportation, en 1942, à Auschwitz.

15 octobre : à la veille des vingt ans de pontificat de Jean-Paul II, le Vatican publie l’encyclique Fides et ratio, ardent plaidoyer pour la nécessaire conciliation entre la foi et l’intelligence. « Si elle n’est pas pensée, la foi n’est rien » souligne cette encyclique, la treizième signée par Jean-Paul II.

31 octobre : lors d’un symposium historique sur l’Inquisition, à Rome, Jean-Paul II réaffirme qu’il s’agit d’un « chapitre douloureux pour lequel les fils de l’Église ne peuvent pas ne pas revenir en esprit de repentir ».

27 novembre : le Vatican publie la bulle d’indiction convoquant le Grand Jubilé et Année sainte (24 décembre 1999-6 janvier 2001).

1999

22-26 janvier : visite au Mexique. Vingt ans après son premier voyage dans ce pays, Jean-Paul II s’adresse aux Églises de l’ensemble du continent américain en promulguant l’exhortation apostolique Ecclesia in America concluant le synode pour l’Amérique tenu à Rome fin 1997.

27 janvier : sur le chemin du retour, Jean-Paul II rencontre Bill Clinton à Saint-Louis (Missouri).

7-9 mai : visite en Roumanie, la première d’un Pape sur une terre majoritairement orthodoxe et considérée comme un pas très important pour l’œcuménisme.

5-17 juin : Jean-Paul II en Pologne. C’est le huitième et le plus long voyage du Pape sur sa terre natale. Un pèlerinage en forme de testament, vingt ans après sa première visite pastorale.

29 juin : publication de sa Lettre sur le pèlerinage aux lieux liés à l’histoire du salut, où le Pape explique pourquoi, dans le cadre du Grand Jubilé, il souhaite mettre ses pas dans ceux d’Abraham, de Jésus et de Paul.

19 septembre : second voyage en Slovénie, pour la béatification de Mgr Anton Slomsek, à Maribor.

1er octobre : Jean-paul II proclame les saintes Brigitte de Suède, Catherine de Sienne et Edith Stein, copatronnes de l’Europe (avec saint Benoît et les saints Cyrille et Méthode).

24-28 octobre : assemblée interreligieuse à Rome puis Assise, sur « la collaboration des religions au seuil du 3e millénaire ».

31 octobre : signature, à Augsbourg (Allemagne), d’une Déclaration sur la justification commune à l’Église catholique et à la Fédération luthérienne mondiale: c’est le premier accord doctrinal fondamental entre Rome et une confession protestante depuis la Réforme.

6-8 novembre : cette visite en Inde a pour but de proclamer l’exhortation apostolique Ecclesia in Asia, à New Delhi suite au synode tenu à Rome au printemps 1998. Le Pape prolonge ce voyage par une étape à Tbilissi (Géorgie), son deuxième voyage dans un pays à majorité orthodoxe.

24 décembre : ouverture solennelle de la Porte sainte du Jubilé à la basilique Saint-Pierre de Rome, lors de la messe de minuit, peu avant celle de Bethléem.

25 décembre : ouverture des Portes saintes de la basilique romaine Saint-Jean-de-Latran (les deux dernières, Sainte-Marie-Majeure et Saint-Paul-hors-les-Murs, le seront respectivement le 1er janvier, fête de la Mère de Dieu et Journée de la paix, et le 18 janvier, pour l’entrée dans la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens).

2000

2 janvier : le Jubilé des enfants ouvre une impressionnante série de célébrations destinée, tout au long de l’Année sainte, à fêter des groupes sociaux ou professionnels.

9 février : les maronites sont les premiers parmi les diverses Églises catholiques orientales à voir leur rite célébré dans le cadre du Jubilé.

15 février : Jean-Paul II et Yasser Arafat signent le premier accord fondamental entre le Saint-Siège et l’Organisation de libération de la Palestine (OLP, agissant au nom de l’Autorité palestinienne).

24-26 février : après un pèlerinage « en pensée » à Ur le 23 février (l’embargo pesant sur l’Irak l’empêchait de se rendre en Irak sur les pas d’Abraham), Jean-Paul II se rend en Egypte : au Caire, où il rencontre le pape copte-orthodoxe Chenouda III, et au monastère grec-orthodoxe Sainte-Catherine du Sinaï.

12 mars : Jean-Paul II effectue une démarche historique de repentance, demandant pardon à Dieu au nom de toute l’Église catholique, pour les fautes commises depuis deux mille ans par les fils de celle-ci, notamment contre la vérité et l’unité, dans les relations avec le peuple juif et à l’égard des droits de l’homme.

20-26 mars : Jean-Paul II réalise un vieux rêve en effectuant un pèlerinage en Terre sainte (Jordanie, territoires palestiniens, Israël) aux dimensions à la fois fortement spirituelles, interreligieuses et politiques.

7 mai : au Colisée, Jean-Paul II préside une « commémoration oecuménique des témoins de la foi du XXe siècle », en présence de délégués des confessions chrétiennes.

12-13 mai : le Pape se rend pour la troisième fois à Fatima pour y béatifier deux des trois enfants portugais (la troisième étant encore en vie) auxquels la Vierge est apparue en 1917. Il fait révéler par le cardinal Sodano la teneur du fameux « troisième secret », qui peut être lu comme annonçant cet événement parmi toutes les persécutions antichrétiennes que ce siècle devait connaître.

18 mai : le Pape fête son 80e anniversaire avec 8000 prêtres venus à Rome célébrer leur Jubilé.

15-20 août : les 15es Journées mondiales de la jeunesse constituent le Jubilé des jeunes du monde entier, dans toute l’Italie puis à Rome (Tor Vergata).

3 septembre : béatification des Papes Pie IX et Jean XXIII.

5 septembre : la Congrégation pour la doctrine de la foi publie la déclaration Dominus Jesus « sur l’unicité et l’universalité salvifique de Jésus-Christ et de l’Église ». Ce document, approuvé par Jean-Paul II, suscite de vives réactions dans les milieux oecuméniques et interreligieux.

1er octobre : canonisation de 120 martyrs de Chine.

8 octobre : à l’occasion du Jubilé des évêques, le Pape proclame un « acte de confiance de l’Église catholique en la Vierge Marie pour le 3e millénaire».

14-15 octobre : le Jubilé des familles constitue l’un des rassemblements les plus nombreux et les plus significatifs de l’Année sainte à Rome.

4-5 novembre : Jubilé des chefs de gouvernements, parlementaires et responsables politiques.

9-10 novembre : recevant la visite du catholicos arménien Karékine II au Vatican, le Pape réaffirme l’engagement œcuménique comme « impératif de la conscience chrétienne ».

2001

6 janvier : Jean-Paul II clôt le Grand Jubilé en refermant la Porte sainte de la basilique Saint-Pierre de Rome, et en signant la lettre apostolique Novo millennio ineunte.

21 et 28 janvier : le Pape annonce pour le 21 février un consistoire ordinaire pour la création de 44 nouveaux cardinaux.

2 février : une nouvelle Loi fondamentale de l’État de la Cité du Vatican remplace la première, signée par Pie XI en 1929.

11 mars : béatification de 233 martyrs de la guerre civile espagnole.

4-9 mai : Jean-Paul II se rend sur les traces de saint Paul à Athènes, en Syrie et à Malte, il parvient à surmonter l’hostilité des orthodoxes grecs et effectue, a Damas, la première visite d’un Pape dans une mosquée.

21-24 mai : 6e consistoire extraordinaire des cardinaux du pontificat sur les grands défis au tournant du millénaire.

23-27 juin : Jean-Paul II va soutenir en Ukraine l’Église gréco-catholique renaissante et rencontrer une orthodoxie divisée.

22-27 septembre : voyage au Kazakhstan et en Arménie.

30 septembre-27 octobre : 10e assemblée ordinaire du synode des évêques, consacrée à «l’évêque, serviteur de Jésus-Christ pour l’espérance».

22 novembre : l’exhortation apostolique Ecclesia in Oceania conclut le synode tenu fin 1998 à Rome.

2002

24 janvier : Jean-Paul II invite 200 représentants des religions du monde à Assise pour prier pour la paix après les attentats du 11 septembre 2001.

22-26 mai : voyage en Azerbaïdjan et en Bulgarie.

17 juin : canonisation du très populaire Padre Pio, le capucin italien stigmatisé.

25-29 juillet : 17es JMJ, à Toronto (Canada). Dans les jours qui suivent, Jean-Paul II prolonge son voyage vers le Guatemala et le Mexique.

16-19 août : 9e voyage en Pologne, dans sa région natale de Cracovie.

6 octobre : canonisation de Josémaria Escriva, fondateur de l’Opus Dei.

16 octobre : la lettre Rosarium Virginis Mariae ouvre une année consacrée au Rosaire.

2003

17 avril : 14e encyclique de Jean-Paul II, Ecclesia de Eucharistia, consacrée au sacrement de l’Eucharistie.

3-4 mai : visite en Espagne.

5-6 juin : en Croatie, le Pape effectue son 100e voyage pastoral hors d’Italie. Dans les mois suivants, il se rendra encore en Bosnie (le 22 juin), puis, du 11 au 14 septembre, en Slovaquie où il apparaîtra comme particulièrement diminué physiquement.

28 juin et 16 octobre : exhortations apostoliques Ecclesia in Europa et Pastores regis, issues des synodes des évêques sur l’Europe (octobre 1999) et sur le ministère épiscopal (octobre 2001).

21 octobre : consistoire pour la création de 31 nouveaux cardinaux, dont les Français Jean-Louis Tauran (curie), Philippe Barbarin (Lyon) et Bernard Panafieu (Marseille).

24 novembre : visites ad limina des évêques de France à Rome, par provinces ecclésiastiques (jusqu’à fin février 2004).

2004

14 mars : le pontificat de Jean-Paul II devient le deuxième plus long de l’histoire, après celui de Pie IX (1846-1878).

5-6 juin : voyage à Berne pour la Rencontre des jeunes de Suisse.

29 juin : seconde visite du patriarche Bartholomeos Ier de Constantinople au Vatican.

14-15 août : 8e visite en France, en pèlerinage à Lourdes pour le 150e anniversaire du dogme de l’Immaculée Conception.

7 octobre : 44e lettre apostolique Mane nobiscum Domine (Reste avec nous Seigneur) pour l’année de l’Eucharistie.

2005

1er février : hospitalisation d’urgence à cause de complications respiratoires aiguës consécutives à une grippe. Jean-Paul II sort de l’hôpital Gemelli le 10 février, mais il est de nouveau hospitalisé le 24 février pour une trachéotomie.

11 février : Jean-Paul II nomme Mgr André Vingt-Trois pour succéder au cardinal Lustiger à la tête du diocèse de Paris.

12 février : Jean-Paul II adresse une lettre aux évêques français, en vue du centenaire de la loi de séparation de l’Église et de l’État de 1905.

2 mars : publication en français du dernier livre de Jean-Paul II intitulé « Mémoire et identité », chez Flammarion.

13 mars : Jean-Paul II rentre au Vatican.

27 mars, dimanche de Pâques : le Pape apparaît à la fenêtre de son appartement, place Saint-Pierre. Il ne peut prononcer aucune parole.

30 mars : dernière apparition publique de Jean-Paul II à sa fenêtre, sur la place Saint-Pierre, pour ce qui aurait dû être une audience générale.

2 avril : Jean-Paul II décède au Vatican à 21h37, tandis qu’on entrait déjà dans le Jour du Seigneur, Octave de Pâques et Dimanche de la Divine Miséricorde.

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Voir des informations sur les voyages apostoliques sur : www.jeanpaul2.cef.frl

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