47ième anniversaire de l’élection du Pape Jean-Paul II

17 Oct 2025 | Actualités - Sur Jean-Paul II, Les activités en France

Crédit photo : Florjan de Zaluski

47ième anniversaire de l’élection du Pape Jean-Paul II

Le 16 octobre est une date qui restera à jamais gravée dans la mémoire et le cœur des catholiques du monde entier comme le jour de l’élection de Karol Wojtyła à la tête de l’Église en 1978.

Pour la première fois dans l’histoire du christianisme, un cardinal venu de Pologne, jeune, dynamique et suscitant l’intérêt, fut élu pape. Il venait de l’autre côté du « rideau de fer » et prit le nom de Jean-Paul II en hommage à son prédécesseur prématurément disparu.

Ses paroles marquantes lors de l’homélie inaugurale furent :

« N’ayez pas peur ! Ouvrez, ouvrez toutes grandes les portes au Christ ! À sa puissance salvatrice ouvrez les frontières des États, les systèmes économiques et politiques, les immenses domaines de la culture, de la civilisation, du développement. N’ayez pas peur ! Le Christ sait “ ce qu’il y a dans l’homme ” ! Et lui seul le sait ! »

Ces paroles furent prononcées avec humilité et force, mais surtout avec confiance et foi. Elles constituaient un appel au monde, un rappel de la présence et de l’actualité de l’enseignement de Jésus-Christ, ainsi que du témoignage de sa Croix et de sa Résurrection.

Jean-Paul II savait que la vision erronée de l’homme (l’erreur anthropologique) et de la société, de l’histoire humaine et de sa destinée — fondement du communisme — ne pouvait diviser l’Europe indéfiniment.

Le communisme soviétique comme le nazisme allemand, incarnés aujourd’hui sous d’autres formes, continuent d’influencer la décomposition morale et spirituelle, visant à arracher Dieu de l’âme humaine, à détruire la famille et à effacer l’identité.

Le mal, en évinçant Dieu, place l’homme à sa place, en promettant une vision illusoire d’un avenir meilleur et plus radieux. Le pape disait :

« [L’homme] tente de diverses façons de faire taire la voix de Dieu dans le cœur des hommes ; il veut faire de Dieu le “ grand absent ” dans la culture et dans la conscience des peuples. Le “ mystère de l’iniquité ” continue de marquer la réalité du monde. »

Tout au long de son pontificat, il s’est opposé avec constance à cette voie, dont l’une des manifestations est la civilisation de la mort. Il a défendu la vie, la famille, a appelé à des pères et mères responsables, à des hommes de conscience.

Dans son exhortation apostolique Familiaris consortio, il écrivait :

« Sachant que le mariage et la famille constituent l’un des biens les plus précieux de l’humanité, l’Église veut faire entendre sa voix et offrir son aide à ceux qui, connaissant déjà la valeur du mariage et de la famille, cherchent à la vivre fidèlement, à ceux qui, plongés dans l’incertitude et l’anxiété, sont à la recherche de la vérité, et à ceux qui sont injustement empêchés de vivre librement leur projet familial. Apportant son soutien aux premiers, sa lumière aux deuxièmes et son secours aux autres, l’Église se met au service de tout homme soucieux du sort du mariage et de la famille.»

« Elle s’adresse en particulier aux jeunes qui s’apprêtent à s’engager sur le chemin du mariage et de la famille, afin de leur ouvrir de nouveaux horizons en les aidant à découvrir la beauté et la grandeur de la vocation à l’amour et au service de la vie. »

Chaque aspect de l’enseignement du Saint-Père visait à promouvoir la vérité sur la liberté des peuples et à préserver les fondements de la communauté. Il enseignait :

« Une nation périt lorsqu’elle corrompt son esprit ; elle grandit lorsque son esprit se purifie toujours davantage. Aucune force extérieure ne peut la détruire ! »

Déjà en tant qu’archevêque de Cracovie, il s’engageait pour aider les mères célibataires, leurs enfants, ainsi que les familles en difficulté. En 1978, juste avant son départ pour le conclave, l’archidiocèse de Cracovie comptait déjà 82 centres de conseil familial créés grâce à ses efforts.

Il a également accordé une grande attention à la protection de la vie humaine, de la conception à la mort naturelle, couronnée par son encyclique Evangelium vitae de 1995. Il vaut la peine d’y revenir.

Aujourd’hui, alors que, aidées de moyens technologiques quasiment illimités et en recourant à la manipulation à laquelle beaucoup succombent, de nouvelles idéologies glorifient le désordre moral et la dépravation, le pape venu de Pologne est attaqué, tant de l’extérieur que de l’intérieur de l’Église. Il est difficile de ne pas voir là une campagne planifiée et méthodiquement orchestrée visant à ternir sa réputation et à ébranler les fondements de l’Église catholique.

Saint Jean-Paul a laissé de nombreux témoignages d’une résistance efficace au mal. Parmi eux, ce qu’il appelait lui-même « le message le plus essentiel » : la prière. Dans un monde effréné, on l’a souvent vu recueilli à genoux. Depuis son plus jeune âge, la prière l’accompagnait : à Kalwaria Zebrzydowska, dans la cathédrale du Wawel devant la croix noire, à Jasna Góra, à Lourdes, avec son bréviaire, son chapelet à la main, il implorait l’intercession de la Vierge Marie, à laquelle il se confiait dans les moments difficiles du monde.

Son témoignage de fidélité au Christ était unique dans le monde contemporain. Il l’a confirmé par sa maladie et sa souffrance jusqu’à la fin de ses jours, preuve de son autorité incontestée. Il disait :

« Priez et façonnez votre vie par la prière. C’est le défi le plus important. Le message le plus essentiel. »

L’avenir de nos enfants, de nos petits-enfants et des générations futures dépend de la mise en œuvre de ce message.

On ne peut effacer le bien que Jean-Paul II a semé dans le cœur de millions de personnes à travers le monde. Son enseignement, contenu dans ses encycliques, ses homélies et son témoignage personnel, reste d’actualité. Il ne nous est pas seulement donné, il nous est confié comme mission.

L’approfondissons-nous ? Le mettons-nous en pratique ?

« L’expérience de l’Église au cours des dernières décennies, sous la conduite de deux génies, Jean-Paul II et Benoît XVI, comme l’a écrit George Weigel, permet d’espérer que le catholicisme non seulement survivra, mais s’épanouira au milieu des ronces culturelles du postmodernisme, s’il s’attache à une orthodoxie dynamique vécue avec compassion et solidarité. »

« N’ayez pas peur » — ces mots qu’il répétait souvent et incarnait dans sa vie l’ont rendu grand.

La fascination pour les grands personnages s’estompe avec le temps. Pourtant, sa figure reste toujours plus admirable et digne d’être imitée.

Prions le Seigneur Miséricordieux pour que nous aussi, à l’exemple du plus grand des Polonais, le Pape slave, devenions le sel de la terre et la lumière du monde.

Małgorzata Dudek
Présidente du Cercle des Amis de la Fondation Jean-Paul II en France

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