Dimanche de la Miséricorde
Au Sanctuaire de la Miséricorde Divine de Gallardon
Les 26 et 27 Avril 2025.
Le cercle des Amis en France de la Fondation Jean Paul II, a pris part aux célébrations.
Henri Rogowski membre du conseil d’administration de la Fondation Vaticane, Christiane Rogowski, Christiane Tomkiewicz présidente d’honneur accompagner sa fille Céline de ses petites filles, des membres fidèles Marie Ange et Guy Damme, Patricia et Michel Fridefont.
Le premier jour nous nous sommes recueillis à la chapelle où se trouve la soutane de Saint Jean Paul II ainsi que trois reliques.
La relique de Saint Jean Paul II offerte le 22.09.2016 par le Cardinal Stanislas Dziwisz
La relique de Sainte Faustine offerte le 07.10.2016 par la mère générale Petra KOWALCZYK.
La relique de Saint Stanislas offerte le 29.01.2017 par Mgr Zdzislas
SOCHACKI.
L’après midi nous avons participes aux enseignements.
Le premier enseignement par le père Pierre Dibi s.a.c. vicaire de la paroisse a parle du lien entre Miséricorde et Esperance en particulier dans le cadre spirituel d’une Année Sainte, d’un jubile de l’Eglise catholique.
Dans le deuxième enseignement, Isabelle Kamaroudis et frère Pierre
Sokol, s.a.c. qui sont Membres de l’Association Internationale Faustinum, sont partis d’une phrase du Serviteur de Dieu l’évêque Jan Pietraszka : Nous devons apprendre à prier contre nous-mêmes, pour que Dieu nous laisse cet espace de faim (de Lui), de désir (de Lui), et cet espace d’Esperance.
La mâtiné se termina par un déjeuner dans les jardins de la paroisse cela nous a permis de parler de la Fondation Jean Paul II entre autres a l’évêque de Chartres Mgr Philippe Christory ainsi qu’au curée de la paroisse qui nous invite pour l’annexe prochaine avec notre exposition sur Jean Paul II.
Sanctuaire de la Divine Miséricorde
de Gallardon
(Diocèse de Chartres)
La Fête de la Miséricorde était placée cette année sous le signe de l’Espérance, selon le thème du Jubilé : « Pèlerins de l’Espérance, en chemin vers la Miséricorde », et elle s’est déroulée sur deux journées.
Le samedi matin s’est déroulée dans le recueillement. Une quinzaine de personnes se sont jointes au père Adam Galazka et au Père Dominique Aubert à la Maison de la Miséricorde de Saint Symphorien pour suivre ensemble dans le silence les obsèques du Pape François.
Après le repas partagé, les enseignements ont commencé dans l’église de Gallardon.
Dans le premier enseignement, le Père Pierre Dibi, s.a.c, vicaire de notre paroisse, a parlé du lien entre Miséricorde et Espérance en particulier dans le cadre spirituel d’une Année Sainte, d’un jubilé de l’Eglise catholique : une Année Sainte est une période spéciale marquée par la prière, le pardon et la réconciliation, et la Miséricorde est visible à travers le pardon des péchés, les œuvres de charité et l’appel à la conversion et à la réconciliation. Retenons particulièrement ses mots sur l’Année Sainte 2025. Le Pape François nous appelait à cheminer activement vers la Miséricorde du Seigneur, à devenir des témoins de la Miséricorde. L’Anne Sainte doit être pour nous un temps de grâce où les fidèles sont appelés à se convertir. L’Eglise accorde à l’occasion de l’Année Sainte des indulgences spéciales, demandons-les ! Pendant l’Année Sainte retentit aussi un appel au pardon et à la miséricorde envers les autres. Evitons de trop parler de Miséricorde sans poser des actes de Miséricorde : la pratique de la Miséricorde nous permet, avait dit le Pape François de rechercher Dieu ET de rechercher le frère.
Dans le deuxième enseignement, Isabelle Kamaroudis et frère Pierre Sokol, s.a.c, qui sont Membres de l’Association internationale Faustinum, sont partis d’une phrase du Serviteur de Dieu l’évêque Jan Pietraszka : « Nous devons apprendre à prier contre nous-mêmes, pour que Dieu nous laisse cet espace de faim (de Lui), de désir (de Lui), et cet espace d’Espérance. » et ils ont présenté l’idée que sainte Faustine, dans son Petit Journal, vit cette prière contre soi-même. Si nous sommes enfants de Dieu, nous ne devons pas avoir besoin de prier contre nous-mêmes, car nous disons chaque jour : « que ta volonté soit faite… », mais nous sommes des enfants sans cesse insatisfaits et rebelles. Or, nous sommes appelés à laisser de côté ce qui « nous arrange » dans nos vies et à écouter ce que le Seigneur veut vraiment nous dire, demander et accueillir son Pardon pour tout ce que nous faisons, disons, pensons contre sa volonté. En progressant, nous devrons comprendre qu’il nous est demandé de nous abandonner totalement à la volonté de Dieu, à renoncer à rechercher à être comblés par la satisfaction de nos désirs personnels, et à laisser Dieu prendre en main notre vie, en toute confiance.
En étudiant des passages précis du 1er Cahier du Petit Journal qui montre une prise de distance particulière de sœur Faustine sur les événements passés de sa vie, ils ont d’abord vu comment sainte Faustine prie contre elle-même à cause du doute qui est semé en elle sur ses premières révélations, un doute qui est une torture pour elle. Elle déploie toutes les stratégies possibles pour se méfier d’elle-même. Un doute qui la mène à rechercher, comme nous devrions le faire, l’aide d’un Directeur spirituel. Puis ils ont vu comment à la suite de la manifestation de Jésus qui lui demande de peindre le Tableau, sœur Faustine subit de grandes humiliations et fait l’expérience de l’humilité par le silence, dans un espace où Dieu seul se trouve et où il veut, comme pour nous aussi, l’exclusivité. Après quoi, ils ont vu comment sœur Faustine parle de l’expérience douloureuse de l’abandon de Dieu, de la nuit de la foi, où l’Espérance est mise à mal, mais qui la conduit à trois reprises à rédiger (en les soumettant à son Directeur, le Père Michał Sopoćko, un acte d’abandon de sa volonté propre et deux actes de consécration pour le pardon des pécheurs de tous les pays et de toutes les époques, pour cette vie et pour l’autre. On touche véritablement là au plus près le sens du mot « confiance ». Le cardinal Walter Kasper écrit en 2012 dans son livre La Miséricorde, Notion fondamentale de l’Evangile que « cette spiritualité qui consiste à intercéder pour d’autres et à s’offrir à leur place pourrait, dans la situation actuelle de dispersion au milieu d’un monde sécularisé, rompre le fonctionnement interne de beaucoup de paroisses et leur donner une orientation et une impulsion spirituelle pour le présent et l’avenir. »
Dans son homélie du Dimanche de la Miséricorde, l’Evêque de Chartres, Monseigneur Philippe Christory a repris le personnage de Thomas, qui dit non seulement son doute mais surtout « Mon Seigneur et mon Dieu », et qui ira, porté par la force de l’Esprit Saint, jusqu’au sud de l’Inde. Dans l’Evangile de ce Dimanche, Jésus dit d’abord ‘La paix soit avec vous’. Nous devons demander la paix, c’est-à-dire Jésus lui-même. Puis Jésus dit de pardonner, ce dont nous avons tous besoin. La Miséricorde est l’être même de Dieu, et nos vies rongées par le péché sont guéries par le pardon de Dieu, grâce à la médiation des prêtres quand on demande sincèrement ce pardon. « Le monde irait tellement mieux, a-t-il dit, si les couples, les familles vivaient de la Miséricorde, du pardon de Dieu ! » La Pentecôte que nous avons en vue désormais est aussi une fête de la Miséricorde, avec l’envoi de l’Esprit d’Amour, qui nous fera aussi ambassadeurs du Christ. Monseigneur Christory a terminé sur une parole du Pape François qui disait que cet « Evangile de la joie réjouit le cœur de tout homme qui rencontre Jésus. »
L’après-midi, le Père Dominique Aubert, ancien recteur du Sanctuaire a voulu montrer en quoi « Ici, la Miséricorde se donne à voir ». En effet, nous croyons que la Miséricorde se manifeste même si le cœur de l’homme n’est pas toujours prêt à la recevoir. Elle se donne à voir et c’est précisément la manière particulière de faire de Dieu, qui vient à nous à sa manière et quand il veut, alors que nous imaginons que c’est nous qui allons vers Lui. Il faut alors se mettre dans une attitude d’humilité profonde pour nous laisser saisir par Lui, car cela dépasse notre expérience humaine. Nous laisser saisir par Lui qui ne cesse de dire à sainte Faustine que plus nous avons confiance en Lui, plus nous recevons de Lui. « Voir Dieu, a dit le Père Aubert, c’est le contempler à travers ce qu’il veut, Lui. »
Le Père Aubert est ensuite revenu sur les dons que Dieu nous offre dans notre Sanctuaire, comme dans tous les Sanctuaires de la Miséricorde : le Tableau de Jésus Miséricordieux qui est offert à notre vénération avec des promesses de grâces et de salut qui y sont attachées ; le confessionnal, signe de l’amour infini de Dieu. Dans la confession nous vivons ce paradoxe que c’est au moment où nous avouons nos faiblesses que nous grandissons spirituellement et que nous fortifions aussi l’Eglise tout entière ; l’Eucharistie, que nous envient les anges, avec la souffrance. Sainte Faustine percevait bien la nature transfigurante de la fréquentation de l’Eucharistie. Cette vie, qui se transforme doit « refléter ton cœur plein de miséricorde », écrit sainte Faustine à Jésus. Il s’agit donc pour nous de témoigner par nos paroles et nos vies de la Miséricorde de Dieu, afin que les pèlerins « voient la Miséricorde » à travers nos vies, et qu’ils aient envie de devenir eux-mêmes des témoins de la Miséricorde.
C’est précisément ce dont ont témoigné les trois personnes qui ont pris la parole en fin d’après-midi du Dimanche :
Yann, catéchumène, qui après une vie d’excès et de recours à l’ésotérisme et aux pratiques païennes mais dans lesquels il ne trouvait pas de sens ni d’espérance pour sa vie, a rencontré le Seigneur grâce au Chemin de Saint Jacques. « Un jour, j’ai prié Jésus Christ et seulement Jésus Christ. A ce jour, toutes les grâces se sont installées dans ma vie »,. Puis, la série The Chosen l’a « percuté, et j’ai compris, dit-il, que jusque-là je n’avais rien compris. Je suis entré en catéchuménat (Eucharistie et Confirmation) et tout s’est illuminé depuis que j’ai consacré mon cœur à Jésus Christ. Je remercie le Seigneur de m’avoir rappelé à lui, car j’étais une brebis égarée et il m’a ramené vers le troupeau. »
Irène, mère de famille nombreuse, a dit comment Jésus l’a saisie et menée vers le baptême avec ses enfants il y a quelques années, après une vie chaotique de personne dys- dans laquelle sa famille lui avait imposé le choix de laisser Dieu de côté et de se suffire à soi-même. Elle a longtemps été dévalorisée, incomprise et ne connaissait pas la confiance : « Je cherchais où était ma vie, c’était une sorte de désordre, mais le Seigneur a fini par avoir pitié. » Il met sur son chemin une sage-femme, témoin, « pétri d’Esprit Saint » qui lui enseigne comment réordonner sa vie avec l’Evangile, l’engageant « à aller voir dans une église ce qui s’y passe. Mais je ne connaissais rien de cela ». Elle demande vite le baptême « avec un grand désir », mais rencontre de grands obstacles. Quatre ans après, au moment du baptême, « j’ai eu la sensation d’appartenir à l’Eglise et cela m’a fait renaître quand le prêtre a dit :’Je vous présente Irène, qui est formidable’. Dans les sacrements, j’ai trouvé la dignité des enfants de Dieu. »
Enfin Micheline a voulu montrer que le Seigneur est là, et qu’il intervient toujours quand on le lui demande. Il offre autant la force de l’inertie, pour résister à tout ce qui peut nous arriver de mal et de nuisible dans notre vie. Elle a laissé entendre qu’elle était la victime de persécutions et de mensonges. Mais, a-t-elle dit, Dieu agit en secret en détournant ceux qui nous nuisent, et il nous montre à tous sa Miséricorde si nous reconnaissons nos fautes et que nous lui adressons nos demandes selon sa volonté : « Si tu veux, Seigneur, et si cela ne nuit pas à autrui ». Micheline a conclu en disant que « dans notre vie, Dieu nous montre aussi sa Miséricorde si nous acceptons les épreuves qui viennent de Lui. »
Isabelle Kamaroudis
Membre de l’Association Internationale
des Apôtres de la Divine Miséricorde ‘Faustinum’