Le 16 octobre 1978 c’était l’euphorie ! Un Polonais est devenu pape. La fumée est apparue à 18 h 15 au-dessus de la Chapelle Sixtine. Sur la place Saint-Pierre en entendait : »E blanco, il fiumo e blanco » – « C’est blanc, la fumée est blanche ». Et au bout d’un moment, il y eut le son de la cloche qui annonçait depuis des siècles l’élection et la mort des papes. Tout le monde a compris que le nouvel évêque de Rome, le Pape, avait été élu.Environ 200 000 personnes qui attendaient sur la place, ont aperçu dans la fenêtre de la loggia du côté extérieur de la basilique, le cardinal Pericle Felici qui a présenté le nouveau pape. Et puis Karol Wojtyła, le pape Jean-Paul II est apparu. Il s’est mis à parler en italien à la foule enthousiaste. « Loué soit Jésus-Christ. Chers frères et sœurs. Nous souffrons tous encore après la mort de notre bien-aimé Pape Jean-Paul Ier. Et les révérends cardinaux ont appelé l’évêque de Rome. Ils l’ont appelé d’un pays lointain. Je ne sais pas si je peux m’exprimer clairement dans votre… notre langue italienne. Si je me trompe, corrigez-moi ». Avec ces paroles, il a gagné l’amour des Italiens qui ont eu le plus de mal à croire que le nouvel évêque de Rome n’était pas un Italien.
Quarante-deux ans exactement se sont écoulés depuis cet événement. Cette année, nous célébrons également le centenaire de la naissance de Karol Wojtyła.
Tous ces événements sont une occasion spéciale de remercier Dieu pour notre grand pape Jean-Paul II. C’est aussi l’occasion de remercier Dieu pour le don de la Fondation JPII, pour tout le bien qui a été réalisé grâce à elle et qui continue toujours de se réaliser, ainsi que de remercier les membres la Fondation Jean-Paul II dont l’engagement assure son développement.
À la messe d’aujourd’hui dans l’église polonaise de Paris, parmi de nombreux fidèles se trouvaient aussi des membres du Cercle de France des Amis de la Fondation Jean-Paul II, avec son président Daniel Brzakowski, Christiane Tomkiewicz et Henri Rogowski membre du conseil d’administration de la Fondation à Rome. M. Andrzej Szydło, consul de la république de Pologne à Paris, représentant son excellence monsieur l’Ambassadeur, était également présent. Nous avons prié spécialement à l’intention des membres de la Fondation Jean-Paul II, tout en remerciant pour les fruits que la Fondation a apportés jusqu’à présent. Avec du recul, nous pouvons voir à quel point ses objectifs sont importants et providentiels.
Le décor de l’autel soulignait les circonstances particulières de la messe, célébrée par le père Paweł Witkowski, le curé de la paroisse polonaise : sur l’autel se trouvait un reliquaire avec les reliques de saint Jean-Paul II, et derrière, le portrait de notre bien-aimé Saint-Père ainsi que la bannière de la Fondation. Au début de l’Eucharistie, le père Paweł a évoqué les événements actuels. Il a dit, entre autres : « Aujourd’hui, nous vivons dans une période très difficile. La France et le monde sont paralysés par la peur et les restrictions causées par le coronavirus. De plus, en France, nous sommes choqués par ce qui s’est passé cette semaine, à savoir le meurtre barbare d’un professeur d’histoire. Nous nous joignons à la douleur de la famille, nous exprimons notre protestation contre la haine et nous nous joignons aux prières pour le professeur assassiné et sa famille, et pour la paix et l’unité ».
Après la messe, les membres présents de la Fondation Jean-Paul II, accompagnés du père Paweł Witkowski et du consul de la république de Pologne, M. Andrzej Szydło, ont déposé une composition florale aux couleurs jaune et blanche devant le buste du pape, situé à l’entrée de l’église. C’était aussi l’occasion de prendre ensemble une photo commémorative.
Elisabeth Noster