La canonisation de Jean-Paul II : moment de joie et d’action de grâce

11 Oct 2013 | Cause de canonisation

« La canonisation de Jean-Paul II est l’aboutissement d’un parcours exemplaire. Il est l’un des pères réformateurs du Concile Vatican II dont la force est présente de nos jours dans les paroles des papes Benoît XVI et François ». Ces mots de Mgr Slawomir Oder, postulateur de la cause de canonisation, ont été prononcés, le 30 septembre 2013, après l’annonce officielle du pape François confirmant la sainteté de Karol Wojtyla et du pape Jean XXIII. La cérémonie de leur canonisation aura lieu à Rome, sur la place Saint-Pierre, le dimanche 27 avril 2014, fête de la Miséricorde Divine.

Monseigneur Oder, comment avez-vous vécu la nouvelle ?

« La reconnaissance de la sainteté de Jean-Paul II est l’aboutissement d’un projet majeur. Un grand moment de joie et de satisfaction. J’ai vécu les huit dernières années dans l’espérance porté par la fidélité et les espoirs de nombreuses personnes du monde entier. Et maintenant, avec l’approbation du pape François, la tâche qui m’a été confiée par mes supérieurs et le pape Benoît XVI arrive enfin à son terme. »

Qu’est-ce qui vous a le plus marqué durant ces huit années ?

« En voyageant partout avec des reliques de Jean-Paul II, j’ai vu, de mes propres yeux, l’affection pour ce pape qui unit les fidèles. De l’Afrique aux Amériques, j’ai pu recueillir des témoignages de cet amour. Ce n’est pas par hasard, qu’il a été nommé « témoin de l’espérance ». Ses voyages apostoliques étaient des signes de paix et d’amour. Ce fut, pour moi, une expérience ecclésiale unique qui m’a permis de vivre le concept de sainteté comprise comme la traduction historique de la grâce divine. Et maintenant, le but de la sanctification étant atteint, tout prend une importance accrue ».

Le pape François, après son voyage à Lampedusa, a publié l’encyclique « Lumen fidei » écrite à quatre mains avec le pape Benoît XVI. Quelle est l’importance de cet héritage ?

« Avec l’héritage de sa pensée, nous avons un développement organique de la tradition de Vatican II. Entre le pape Benoît XVI et le pape François, on note un transfert tangible d’un souffle qui symbolise l’évolution particulière de la pensée réformatrice du Concile. Un événement crucial dans l’histoire de l’Église qui vient de la pensée féconde de Pie XII et de Jean XXIII qui a ensuite procédé à sa pleine réalisation ».

Jean XXIII va être canonisé sans l’approbation d’un miracle. Comment interprétez-vous la volonté du pape François ?

« Dans ce cas, nous observons que le Pontife peut agir indépendamment de l’existence d’un miracle. Je pense que nous devrions lire la sanctification de Jean XXIII en rapport avec le Concile. Contre les opinions majoritaires, il eut le courage de lancer un événement très important dans l’histoire de l’Eglise. On a pu le constater avec la figure extraordinaire de Jean-Paul II, l’un des pères du Concile, qui l’a le mieux appliqué. Et aujourd’hui encore, la réforme excelle aussi, avec vigueur, dans les paroles des papes Benoît XVI et François ».

Dès le début de son pontificat, le pape François a souvent été comparé à la figure de Karol Wojtyla. Qu’en dites-vous ?

« Il est inutile de se livrer à des conjectures faciles. Les deux sont de même nature par leur comportement, mais la vraie similitude est dans leur vie, dans leur évolution en tant que personne. Tous les deux, ce sont formés humainement dans des contextes sociaux et politiques difficiles. Cela leur a permis de mûrir avec une sensibilité particulière envers les autres et les problèmes des communautés les plus vulnérables. Le fait que le pape François soit allé à Lampedusa  symbolise bien cela : une nécessité , une expression d’amour pour les hommes-clés de l’Evangile, ceux qui sont appelés pauvres « anawim » et qui entendent le message apporté par le Christ ».

En revenant à Jean-Paul II,  parlez-nous de ce second miracle ?

« Il s’agit de la guérison d’un anévrisme au cerveau diagnostiqué chez une dame du Costa- Rica. Les médecins ne pouvaient rien faire parce que le préjudice a été localisé dans une zone inopérable du cerveau. Le jour de la béatification de Jean-Paul II, l’anévrisme a complètement disparu, ce qui a permis à la dame de retourner ses activités normales ».

En vous rappelant ces dernières années, quels ont été les moments les plus émouvants ?

« Le plus important et le plus fort souvenir a été le moment précis où l’on m’a fait confiance en me donnant une charge, totalement inattendue. Il y a aussi les mots pleins d’affection du cardinal Ruini, promoteur officiel de la cause de canonisation et si proche de Jean-Paul II, pour demander au Saint-Père la dispense de cinq ans pour commencer le processus. Mais ce qui restera, à jamais, gravé dans ma mémoire, c’est, le jour de la béatification, la joie et la profonde gratitude de Benoît XVI, exprimées par des paroles que je chérirai toujours dans mon cœur ».

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