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Entrez dans l’espérance
Le centenaire de la naissance de saint Jean Paul II
„Témoin de l’espérance” n’est pas seulement le titre d’une biographie volumineuse de Jean Paul II écrite par George Weigel, mais aussi une synthèse pertinente de la vie du Pape. C’est ainsi que le Saint-Père s’est défini lui-même dans son discours prononcé en 1995 à New York au siège de l’ONU. « Je suis ici devant vous en témoin, témoin de la dignité de l'homme, témoin de l'espérance, témoin de la conviction que le destin de toutes les nations se trouve dans les mains d'une Providence miséricordieuse », a-t-il dit.
L’espérance est en effet le message important qu’il a laissé à l’Église et à l’humanité. C’est l’espérance d’une vie digne de l’homme et d’un monde plus humain, mais aussi l’espérance chrétienne de la conversion et du salut liée à la Providence divine qui dirige les destins des humains et à la Miséricorde divine en laquelle nous mettons confiance. Le Pape était persuadé que le monde deviendra plus humain quand il deviendra plus divin, plus chrétien. Cette conviction est née de l’expérience des drames qui ont marqué le XXe siècle, drames dont il était témoin.
Épargné pour être témoin du bien
Karol Wojtyła est né pendant la guerre qui a opposé la Pologne venant de retrouver son indépendance à la Russie bolchévique. Le 15 août 1995, faisant allusion à sa visite récente au cimetière militaire de Radzymin, le Pape a dit: „Je pense toujours à ce qui aurait pu arriver, s’il n’y avait pas eu cette bataille de Radzymiń, ce miracle [au bord] de la Vistule. Cet événement, cette date, sont profondément ancrés dans mon histoire personnelle, dans l’histoire de nous tous.” Il a toujours cru qu’il avait eu la chance de grandir dans un pays de nouveau libre grâce au sacrifice de ses compatriotes et au courage des soldats polonais en 1920, mais aussi grâce à l’intervention de la Providence divine. Pareillement, l’expérience des horreurs de l’occupation nazie la raffermi dans sa décision de devenir prêtre. „Devant l’extension du mal et devant les atrocités de la guerre, le sens du sacerdoce et de sa mission dans le monde devenait toujours plus clair pour moi”, a-t-il confié dans Ma vocation. Don et mystère. Il était conscient que s’il avait été épargné „dans le contexte du grand mal” apporté par le XXe siècle, c’était pour diriger sa vie et celle des autres vers le bien. Il poursuivait fidèlement cette tâche quand il réalisait sa vocation sacerdotale dans une Pologne communiste, en faisant garder la foi à ses compatriotes sous l’emprise de l’idéologie athée. Et lors de son pontificat, lorsqu’il apportait l’espérance aux peuples opprimés, à un monde soumis aux tensions de la guerre froide et à la menace nucléaire.
Il voulait que la dimension spirituelle et morale soit plus présente dans les sociétés de consommation, où se laissaient de plus en plus voir des signes d’expansion d’une civilisation de la mort, excluant du banquet de la vie les plus faibles, les enfants à naître, les personnes âgées. Il enseignait qu’en toute situation la mesure prise contre toute manifestation du mal est le bien, confirmé définitivement par la mort et la résurrection de Jésus Christ. Il faut constamment faire appel au bien, le chercher, le multiplier. Il montrait que poursuivre le Christ veut bien dire entrer dans l’espérance, c’est-à-dire agrandir l’espace du bien dans la vie de chacun, dans l’histoire des hommes, du monde, de l’Église. Il percevait le troisième millénaire comme un appel à l’espérance, une chance pour chacun de se transformer, de tirer des leçons du passé, afin de construire un monde que sera la maison de tous.
Seuil des millénaires et force salvatrice de l’Évangile
Le Pape se rendait compte que l’histoire du XXe siècle, marquée par des guerres, des totalitarismes, des divisions, mais aussi par le doute et le désespoir de tant d’hommes, par des idéologies nourries d’illusions, par le culte de l’argent, du pouvoir et de l’égoïsme, ne devrait peser sur l’avenir. Une lecture attentive de l’encyclique Dominum et Vivificantem ou de la lettre apostolique Tertium Millennio adveniente nous permet de saisir la minutie avec laquelle Jean Paul II a défini les espaces où le bien se multiplie et l’espérance surgit, en créant un vaste programme de préparatifs au Grand Jubilé de l’an 2000, qui en même temps a indiqué les grandes directions à suivre au troisième millémnaire.
L’histoire des hommes est plus qu’une horloge rythmant des années et des siècles, plus que des pages de calendrier remplies de noms et de dates importantes; c’est une scène sur laquelle se déroule la vie, où le bien s’oppose au mal, la grâce au péché, une scène où se forge l’avenir. Jean Paul II nous montrait „la force salvatrice”, qui nous fait franchir le seuil du troisième millénaire, voyant en elle "le seuil de l’espérance” , car le Christ est avec nous. Pour éviter de trébucher aux seuil des époques, il faut tirer les conclusions de ce qui s’est passé, il faut faire un examen de conscience, changer la hiérarchie des valeurs qui était la nôtre, afin de faire accroitre le bien. Il expliquait que celui qui décide d’assumer les exigences de l’Évangile „reconnaît son humanité” dont il voit la beauté et en même temps les faiblesses à la lumière de la puissance de Dieu. Il l’a bien souligné dans son livre Entrez dans l’espérance, alors que dans la lettre apostolique Novo Millennio Ineunte, faisant le point du Jubilé qui venait de s’achever, il a présenté le nouveau millénaire qui s’ouvrait comme un vaste océan dans lequel il faut „s’aventurer, comptant sur le soutien du Christ” et sur la force du Saint-Esprit qui nous soutient par „l’espérance qui ne déçoit pas”.
Le centenaire est plus qu’un anniversaire, il est une chance.
Nous célébrons le centenaire de la naissance de Jean Paul II aux temps d’une pandémie. Plusieurs solennités planifiées ont dû être reportées. Le coronavirus nous a rappelé combien la vie humaine est fragile. Nous regardons anxieusement l’avenir, craignant une crise économique. Or, paradoxalement, le centenaire célébré dans de telles circonstances peut nous aider, permettant de nous concentrer sur le message de l’espérance que saint Jean Paul II nous a laissé.
Depuis sa naissance et durant toute sa vie, en dépit de tant d’adversités et d’événements dramatiques, il était un témoin de l’espérance dans le triomphe du bien. Et il l’est toujours. Plus nombreux sont ceux qui ont résolu de continuer sa mission, plus il reste un témoin de l’espérance, non pas le semeur d’un optimisme bon marché, mais le gardien d’une foi qui consume comme le feu l’écharde du mal et de la souffrance. Plus le mal autour de nous est banalisé, plus la souffrance humaine est relégueé hors de la sphère publique, plus le désespoir se répand, plus nous avons besoin de tels témoins. C’est une tâche digne de lui prodiguer des efforts, mettant confiance dans l’assistance de Dieu. Pour finir, une citation du dernier livre du Pape, Mémoire et identité, où le Saint-Père affirme en guise de son testament spirituel que c’est grâce à la foi dans le Christ que nous pouvons dans chaque circonstance entrer dans l’espérance.
„Je vis constamment en ayant conscience que dans tout ce que je dis et fais pour accomplir ma vocation, ma mission et mon ministère, il se produit quelque chose qui n’est pas exclusivement de mon initiative. [...] Les hommes accepteront-ils de tenir compte des dramatiques «leçons» que l’histoire leur a offertes ? Le croyant sait que la présence du mal est toujours accompagnée de la présence du bien, de la grâce. […] Il n’y a pas de mal dont Dieu ne puisse tirer un bien plus grand. Il n’y a pas de souffrance qu’il sache transformer en chemin qui conduit à Lui”.
Andrzej Dobrzyński
Rencontre à Castel Gandolfo
Pièce de Jean Philippe Mestre, à partir d’un événement bien réel, la rencontre du Pape Jean-Paul II et d’Antoine Vitez.
Avec Bernard Lanneau et Michel Bompoil
Mise en scène : Pascal Vitiello
Théâtre La Bruyère, 5 rue La Bruyère, Paris 9e. Du mardi au vendredi à 19h ; samedi à 18h.
Du mardi 1 mars 2016 au samedi 26 mars 2016.
Réservations : 01 48 74 76 99. www.theatrelabruyere.com
Photo ©Lot
Dialogue entre Jean-Paul II et Antoine Vitez, après la représentation du « Mystère de la Charité de Jeanne d'Arc » de Péguy, dans les jardins de Castel Gandolfo. L'auteur a assisté à cette rencontre entre le Pape et l'administrateur de la Comédie Française et en a gardé des témoignages enregistrés. Il a imaginé ce qu'ils auraient pu se dire si le protocole leur en avait laissé le temps. Pour cela, il a puisé dans les écrits des deux personnages (y compris les pièces écrites, dans sa jeunesse par Karol Wojtyla) ainsi que dans les confidences qu'il a pu recueillir d'Antoine Vitez.
La rencontre eut lieu dans les jardins du palais apostolique de Castel Gandolfo en juillet 1988, à l’occasion de la représentation privée du "Mystère de la Charité de Jeanne d’Arc" de Charles Péguy par la Comédie-Française. Antoine Vitez venait d’en être nommé administrateur général. Cet échange porta sur de nombreux sujets comme le théâtre, l’acteur, le pouvoir, le communisme, l’inquisition, la science, l’Eglise... Ces réflexions furent enregistrées par l’auteur, journaliste dans un grand quotidien de Lyon.
Cette rencontre où deux penseurs contemporains, l’un le successeur de Pierre, le chef de l’Église, l’autre ancien communiste, le concepteur du théâtre contemporain, ne pouvait que nous livrer ce très riche dialogue.
Pour en savoir plus
Critiques :
Saint Jean-Paul II au « Peace memorial » d’Hiroshima
A l’occasion de la commémoration du 70ème anniversaire des bombardements atomiques de Hiroshima et Nagasaki (août 1945) qui tuèrent au moins 140 000 personnes, rappelons-nous du discours prononcé par saint Jean-Paul II au « Peace memorial » d’Hiroshima lors de sa visite au Japon en février 1981.
Voici un extrait du discours :
« Rappeler le passé c’est s’engager pour le futur. Rappeler Hiroshima c’est avoir la guerre nucléaire en horreur. Rappeler à quel point les gens de cette ville ont souffert c’est renouveler notre foi en l’homme, en sa capacité de faire ce qui est bon, en sa liberté de choisir ce qui est juste, en sa détermination de transformer un désastre en un nouveau début. Face à la calamité créée par l’homme que représente chaque guerre, nous devons affirmer et réaffirmer, encore et encore, que le recours à la guerre n’est pas inévitable ou irremplaçable. L’humanité n’est pas destinée à l’autodestruction. Les divergences d’idéologies, d’aspirations et d’exigences peuvent et doivent être aplanies et réglées avec des moyens qui ne soient ni la guerre ni la violence. L’humanité a une obligation envers elle-même, celle de résoudre les différences et les conflits avec des moyens pacifiques. Le large spectre de problèmes se présentant aux peuples lors des différents stades de développement culturel, social, économique et politique donnent lieu à des tensions et conflits internationaux. Il est essentiel pour l’humanité que ces problèmes soient résolus en harmonie avec les principes éthiques d’équité et de justice consacrés de façon significative dans les accords et les institutions (…). La paix doit toujours être la finalité, la paix doit être poursuivie et défendue dans toutes les circonstances. Ne répétons pas le passé, un passé de violence et de destruction (…) Et donc, en ce lieu où la vie de tant de personnes s’éteignait dans une lueur de feu, je désire adresser un appel à tout le monde au nom de la vie, de l’humanité et du futur ».
Buste de saint Jean-Paul II devant la cathédrale d’Hiroshima
Cathédrale d’Urakami, près de Nagasaki après le bombardement
Cathédrale d’Urakami, aujourd’hui
Buste de saint Jean-Paul II devant la cathédrale d’Urakami
lire un article de « La Croix »
De jeunes trisomiques jouent la vie de Jean-Paul II
Au lendemain du Dimanche de la Divine Miséricorde, les « Compagnons de l’Étoile », des jeunes adultes porteurs de trisomie 21, joueront la pièce de théâtre "Saint Jean-Paul II" : la représentation aura lieu lundi 13 avril 2015 au théâtre de Saint Léon, à Paris (11 place du cardinal Amette - 15e).
Après une tournée de 14 représentations en province, ces jeunes acteurs amateurs ont une opportunité de jouer à Paris une rétrospective touchante et amusante à la fois, consacrée à la vie de Jean-Paul II. Les visages épanouis de ces jeunes atteints de trisomie montrent bien combien ils sont ardents à « témoigner sur les planche. » Les organisateurs écrivent à leur propos : « Leur cœur est si grand qu’ils laissent passer toute leur admiration pour lui et que nous le croyons et le constatons, le Saint Esprit peut toucher des cœurs à travers ce spectacle familial. »
Alexeï Gouskov : « Jouer le rôle de Jean-Paul II est un cadeau du ciel »
Le Festival du cinéma russe à Honfleur (25-30 novembre 2014) rend hommage au Pape Jean-Paul II avec le film : Saint et Homme (Pope John Paul II, a man, a saint), du réalisateur italien Andrea Porporati avec Aleksei Gouskov, Giorgio Pasotti, Claudia Pandolfi et Giuseppe Cederna. Ce film est l’adaptation du livre biographique de Lino Zani qui raconte l’histoire d’une amitié entre le jeune alpiniste et Jean-Paul II. Cette amitié dura 21 ans, de la tentative d'assassinat du 13 mai 1981 à la mort du Pape en 2005. On y voit le mûrissement et la formation du jeune Lino Zani, qui eu la chance d’avoir pour père spirituel le souverain pontife lui-même. Mais ce film soulève aussi un grand nombre de sujets importants pour toute la société. Le rôle de Jean-Paul II a été confié à l’acteur russe Aleksei Gouskov, connu en France pour ses films Le Concert (2009), Quatre jours en mai (2011) et La Soif (2013).
Lire un article de La Voix de la Russie
« Il ressemble à Wojtyla »
Le 2 avril 2013, en fin de journée, les portes de la Basilique Saint-Pierre étant déjà fermées, le Pape François est allé prier devant la tombe du bienheureux Jean-Paul II, à l’heure exacte de la commémoration du huitième anniversaire de sa mort. Le pape était accompagné du cardinal Angelo Comastri, archiprêtre de la Basilique et de Mgr Alfred Xuereb, son secrétaire. Il s’est recueilli ensuite devant les tombes du bienheureux Jean XXIII et de saint Pie X.
Le Pape François n’a pas prononcé d’allocution à cette occasion mais Radio Vatican a retrouvé d’anciennes interventions du cardinal Jorge Mario Bergoglio. Lors de la mort de Jean-Paul II, l’archevêque de Buenos Aires disait : « Nous nous souviendrons d’un homme cohérent qui nous a dit un jour que ce siècle n’avait pas besoin de professeurs mais de témoins, et que celui qui est cohérent est un témoin. Un homme qui met tous ses œufs dans le même panier et qui assume ce qu’il prêche avec son corps et sa vie transparente toute entière. Cet homme cohérent qui a mis les mains à la pâte, par pure cohérence, et nous a sauvé d’un massacre fratricide [allusion à son action diplomatique lors de conflits entre l’Argentine et le Royaume-Uni puis avec le Chili / note du site]. Cet homme cohérent qui, plus d’une fois, fit venir à lui des personnes de la rue, pour leur parler et leur donner de nouvelles conditions de vie. Cet homme cohérent qui, lorsqu’il était encore en bonne santé, demanda à aller dans une prison pour parler avec celui qui a voulu le tuer ».
A diverses reprises, on a comparé le Pape François à Jean XXIII, tant par son caractère que par son physique, mais beaucoup de commentateurs préfèrent souligner la ressemblance avec Jean-Paul II que ce soit pour son élan missionnaire, pour sa détermination courageuse et pour sa dévotion à la Divine Miséricorde.
Malgré l’éloignement géographique, ils eurent plusieurs entrevues et se vouaient une grande estime réciproque selon les déclarations, au journal Avvenire, de Mgr Slawomir Oder, postulateur de la cause de canonisation de Jean-Paul II.
Dans un entretien accordé à Vatican Insider, le cardinal Stanislas Dziwisz, actuel archevêque de Cracovie et ancien secrétaire de Jean-Paul II, a déclaré : « Il ressemble à Wojtyla. Je suis convaincu que l’histoire les unira par leur action : avoir ouvert les portes de l’Eglise à tous, la faisant plus proche des réalités quotidiennes des gens ; pour avoir jeté des ponts même vers les milieux éloignés ou hostiles. En matière de communication, François a le même style que Wojtyla ; on l’a vu dans les premiers jours du pontificat. Il respecte le protocole mais il aime improviser dans un langage direct et clair ». Il ajouta que si « Wojtyla lutta contre les extrémismes du communisme », Bergoglio combattit « les défauts de la théologie de la libération ». En plus, il a remarqué que les deux ont utilisé des mots semblables après leur élection : « Que Dieu leur pardonne ce qu’ils ont fait » a dit le pape argentin aux cardinaux. « Qu’avez-vous fait ? » fut la réaction du pape Wojtyla. « La signification et l’ironie sont les mêmes » a dit l’archevêque de Cracovie.
Dans le même entretien, Mgr Dziwisz est revenu sur les paroles que certains medias ont mises dans sa bouche, mettant en contrepoint la renonciation de Benoît XVI et le maintien de Jean-Paul II qui n’est pas descendu de la croix. « Cette polémique me fait encore souffrir, elle me tourmente tous les jours, parce que je n’ai pas dit cela. J’aime beaucoup Joseph Ratzinger, immensément ».
Jean-Paul II : promoteur éclairé du mariage et de l’amour conjugal
Dès ses années de jeune prêtre à Cracovie, Karol Wojtyla a approfondi la théologie sponsale. Avec son œuvre dramatique « La Boutique de l’Orfèvre », méditation sur le sacrement du mariage, il nous a proposé d'entrer dans ce mystère, parfois douloureux, qui unit nos existences humaines à notre vocation à l'éternité. Il a montré comment l'amour humain nous mène à l'Amour divin. Devenu pape, durant quatre ans, il a développé une immense catéchèse proclamant à tous les desseins de Dieu sur le mariage, le corps et la sexualité. Selon le Bienheureux, la famille, basée sur le mariage entre un homme et une femme, est le pilier de la société.
Durant tout son pontificat, il a multiplié les occasions de parler et d’écrire sur le mariage et l’amour conjugal, pour en exalter leur valeur. Pour le Saint Père, l'Eglise annonce le Christ, qui nous fait participer à son amour fidèle, permanent, fécond, elle ne doit pas adapter l'idéal aux fragilités, mais au contraire proposer la réalisation de l'idéal, et l'accompagner avec miséricorde. Une proposition exigeante venue de l'Église peut apparaître comme une voie de libération. Mais cette conversion dilate le cœur, et rend possible une plénitude de vie affective.
Pour en savoir plus :
Site sur la théologie du corps
La théologie du corps sur Wikipedia
Site sur le DVD « La Boutique de l’Orfèvre »
Acheter le livre « La Boutique de l’Orfèvre »
Cause de béatification de Jan Tyranowski, guide spirituel du jeune Karol Wojtyla
Le recteur de l’Université pontificale du Latran, Mgr Enrico dal Covolo, est allé à Cracovie, pour s’occuper notamment de la cause de béatification et de canonisation d'un laïc, Jan Tyranowski, (1901-1947). Ce dernier fut un précieux collaborateur de la paroisse salésienne fréquentée par Karol Wojtyla lors de son installation à Cracovie en 1938. Il a eu une influence déterminante sur la vocation du futur pape et bienheureux.
Mgr Enrico dal Covolo a répondu, le 30 mai 2012, aux questions d’un journaliste du site Zenit.org pour faire le point sur la cause de béatification en cours.
« Une des raisons pour lesquelles je suis ici aujourd’hui est une rencontre avec l’archevêque de Cracovie, le cardinal Dziwisz, pour voir avec lui comment faire avancer au mieux la cause de béatification et de canonisation de Jan Tyranowski. Nous avons déjà présenté la Positio, c’est-à-dire le dossier qui certifie le caractère héroïque de sa vie et de ses vertus. Nous l’avons présenté à la Congrégation pour les causes des saints, au cardinal Amato, au début du mois d’octobre dernier. Il s’agit maintenant de faire avancer rapidement l’examen de cette Positio. Normalement il faut attendre des années avant que la Congrégation, puis le pape lui-même, ne proclame l’héroïcité de la vie et des vertus, déclaration qui comporte le titre de Vénérable. Nous on espère que, vu les profonds liens qui unissaient Jan Tyranowski et Jean-Paul II, tout sera plus rapide que les parcours habituels qui demandent généralement plus de temps. Nous voudrions exploiter, dans un sens positif, l’enthousiasme que les gens ont pour Jean-Paul II.
Jan Tyranowski, nous le savons, est un laïc qui a eu une influence sur la vocation sacerdotale de Karol Wojtyła. Karol Wojtyła qui le raconte lui-même dans son livre autobiographique Don et mystère. Jean-Paul II raconte dans ce livre l’histoire de sa vocation, 50 ans après son ordination sacerdotale. Il y parle de la paroisse salésienne et de l’image de Marie Auxiliatrice vénérée ici à Cracovie, dans le quartier Dębniki, aux pieds de laquelle, j’ai cru comprendre, que le jeune Lolek a pris sa décision d’entrer au séminaire clandestin.
Mais le guide spirituel du jeune Lolek, comme pour tant d’autres jeunes, était ce Jan Tyranowski, qui « inventa » l’initiative du « Rosaire vivant » pour jeunes garçons qui consistaient à réciter le chapelet de manière ininterrompue, les garçons se mettant d’accord sur les horaires de fin et de début pour chacun d’entre eux, de manière à réciter le chapelet à tour de rôle, jusqu’à une heure très avancée dans la nuit.
Les liens qui existaient entre Jan Tyranowski et la vocation sacerdotale de Karol Wojtyła ont certainement été très profonds, avec tout ce qui s’en est suivi aussi. Je pense qu’il faudrait « chevaucher » cette vague de sainteté, qui nous est fournie providentiellement par la béatification de Jean-Paul II, et c’est pourquoi je crois qu’il faudrait demander une voie privilégiée pour le déroulement de cette cause.
En misant sur la reconnaissance de l’héroïcité de la vie et des vertus de cet homme, nous espérons pouvoir promouvoir également la demande de grâces, d’intercession de la part des gens, car comme tout le monde sait, on a besoin d’un miracle pour que cette béatification soit possible. Sans cette demande d’intercession, cette demande de grâces, il est difficile que l’objectif espéré aboutisse, c’est-à-dire la béatification... Oui, ce qu’il manque peut-être encore c’est une meilleure connaissance de la personne, car, quand j’en parle, rares sont les personnes qui savent de qui je parle. »
« Le combat d'un pape » : le film de Giacomo Battiato en DVD
À l'occasion de la béatification du pape Jean-Paul II, les éditions Artège et La Procure se sont associés pour éditer en DVD la seconde partie du film "Karol". Après "L'homme qui devint Pape", de l'enfance en Pologne à son élection, la seconde partie de "Karol" - "Le combat d'un Pape" - retrace les années du pontificat. Au Vatican ou en Inde avec mère Teresa, au cours de ses nombreux voyages ou avec les jeunes lors des JMJ, avec les grands de ce monde ou avec ceux qui souffrent, nous retrouvons un destin exceptionnel, une vie entièrement donnée à Dieu, à l'Église et aux autres.
"N'ayez pas peur !" Pendant tout son pontificat, Jean-Paul II a incarné cette phrase maintenant célèbre qu'il lançait le soir de son élection. Un homme de prière dont la foi profonde a motivé tout ce qu'il a entrepris. Un pasteur d'un immense charisme qui a parcouru les sentiers de la planète. Un homme courageux face à la maladie ou lorsque claquent les coups de feu place Saint-Pierre. Un "prophète d'espérance et de paix", uniquement passionné par l'Évangile du Christ.
« Journal d'une amitié » : la correspondance de Jean-Paul II avec Wanda Poltawska
Les éditions Mediaspaul publient un livre-document de Wanda Poltawska contenant une partie de l'abondante correspondance qu'elle a entretenue avec Karol Wojtyla. Disciple spirituelle, « petite sœur » d'adoption, conseillère influente, cette psychiatre, mère de quatre enfants, ancienne résistante et rescapée du camp nazi de Ravensbrück - elle devra sa survie au fait d'avoir été considérée comme morte et jetée sur un amoncellement de corps humains - est l'une des personnes au monde qui connaît le mieux Jean-Paul II.
Le 2 avril 2005, Jean-Paul II se meurt. Autour de lui, quelques intimes, dont... une femme : Wanda Poltawska. Un demi-siècle d'amitié unique ; 27 étés avec mari et enfants dans la résidence de Castel Gandolfo ; des échanges intellectuels et mystiques...
Elle rencontre Karol Wojtyla au confessionnal alors qu'elle est profondément brisée par ses années à Ravensbrück. « Enfin quelqu'un qui me comprend », écrit-elle. Avant de confier : « Un jour, je me suis rendu compte qu'il y avait un accent nouveau dans notre relation, une tendresse dans sa voix. Je n'ai pas compris tout de suite ce qui avait changé. C'est Andrzej, mon mari, qui m'a éclairée. Il a dit à Karol Wojtyla que j'avais passé quatre ans dans le camp nazi de Ravensbrück. La réponse fut étonnante : 'C'était pour moi'. »
Cette publication d'une partie de l'abondante correspondance de Jean-Paul II révèle la clé d'une profonde amitié. Quatre jours après son élection, le pape lui écrit une longue lettre : « Je pense, dans tout ça, à toi. » Séparation pourtant vécue par Wanda avec une certaine tristesse. Jean-Paul II écrit : « Chaque jour est une prière pour toi. (...) Si tu penses à 'l'œuvre du frère' essaie de penser surtout à l'œuvre du Christ 'à travers le frère'.»
Wanda Poltawska est polonaise, âgée de 88 ans et médecin psychiatre. Elle devint membre du Conseil pontifical pour la famille, consultante du Conseil pontifical pour la pastorale des services de la santé et membre de l'Académie pontificale pour la vie.
En savoir plus sur Wanda Poltawska
Compagnons de voyages - Entretiens pris au vol avec Jean-Paul II
Les interventions de Jean-Paul II pendant ses voyages internationaux, souvent improvisées, laissent transparaître « sa spontanéité extraordinaire et sa liberté d'expression ».
C'est ce qu'affirme le P. Federico Lombardi, directeur de la Salle de presse du Saint-Siège, dans la préface du livre de la journaliste italienne Angela Ambrogetti, Compagni di viaggio. Interviste al volo con Giovanni Paolo II, qui a été présenté à Rome le 23 mars 2011.
Dans cette préface, publiée intégralement par L'Osservatore Romano, le P. Lombardi rappelle que le pontificat de Jean-Paul II a probablement été « le premier à être documenté de manière vraiment systématique et presque complète à travers les enregistrements audio ». « Les techniciens de Radio Vatican se sont engagés à recueillir toujours plus les interventions les plus improvisées et les plus courtes que l'on ne pensait pas à enregistrer auparavant ».
Les archives consacrées à Jean-Paul II sont les plus importantes, a-t-il expliqué, elles constituent près de 70 % de l'ensemble. Parmi elles, « les enregistrements des conversations en avion avec les journalistes » sont « parmi les plus intéressants ».
« Aujourd'hui - a encore expliqué le P. Lombardi - les paroles que Benoît XVI adresse aux journalistes durant les vols vers des destinations internationales sont soigneusement 'débobinées' par les journalistes, et parfois transmises par téléphone aux agences durant le vol, puis elles sont publiées pratiquement intégralement sur L'Osservatore Romano ».
Mais pendant des années, « il n'en était pas ainsi parce que les conversations de Jean-Paul II étaient différentes, beaucoup plus improvisées, avec des plaisanteries courtes et nombreuses. Il n'était pas facile de les transmettre à Rome et peut-être n'était-il pas nécessaire de les débobiner entièrement. Mais par chance, nous les avons conservées pour la plupart et nous pouvons les réécouter ».
C'est pourquoi le P. Lombardi a accueilli favorablement la proposition de la journaliste italienne Angela Ambrogetti « de travailler sur les enregistrements des conversations de Jean-Paul II durant les vols et d'en publier les parties les plus intéressantes ». « Un travail aussi systématique n'avait pas encore été fait », a-t-il expliqué. « Cela en valait vraiment la peine ».
« Le cardinal Roberto Tucci, organisateur et témoin privilégié de la plupart des voyages à l'étranger de Jean-Paul II m'a dit qu'il considérait ce livre comme un témoignage rare et efficace de la personnalité et des idées du pape Wojtyla », a enfin expliqué le directeur de la Salle de presse du Saint-Siège.
Dans ce livre, Jean-Paul II apparaît « comme il était », avec « sa spontanéité extraordinaire et sa liberté d'expression, avec sa bonhomie et sa franchise vis-à-vis des autres, y compris de ce genre spécial d'humanité que sont les journalistes ».
(Source : Zenit)
Jean-Paul II sur You Tube et Facebook
Radio Vatican et le Centre Télévisé du Vatican (CTV) ont mis en ligne deux nouvelles pages sur Internet pour la béatification de Jean-Paul II, le 1er mai 2011.
Sur You Tube
Une nouvelle page consacrée à Jean-Paul II est active sur You Tube à l'adresse: https://www.youtube.com/user/GiovanniPaoloII. Sur cette page seront insérées au fur et à mesure des vidéos sur les années du pontificat; d'autres avec la voix du Pape, en diverses langues et en différentes circonstances (en voyage, au Vatican). Des bandes audio ont été fournies et sélectionnées par les Programmes linguistiques de Radio Vatican sur lesquelles le CTV a monté une vidéo. La bande audio du Pape sera en version originale, avec indication en anglais des lieux et date de l'évènement. A celles-ci s'ajouteront d'autres reportages thématiques.
La page You Tube et le canal déjà existant en 4 langues https://www.youtube.com/user/vatican seront enrichis par les vidéos d'actualité et d'information sur les journées de la béatification.
Sur Facebook
Une page consacrée à Jean-Paul II sera activée sur Facebook à l'adresse: www.facebook.com/vatican.johnpaul2 .Toutes les vidéos mises en ligne sur You Tube seront également insérées sur cette page. L'objectif est de diversifier les instruments pour donner le maximum de relief et de diffusion à cette initiative.
Cette page porte la signature conjointe de Radio Vatican et du CTV. Elle a été mise en place en collaboration avec le Conseil pontifical pour les communications sociales.
(Source : VIS du 15 mars 2011)
Témoin exemplaire de la Miséricorde de Dieu
Jean-Paul II a été un témoin exemplaire de la Miséricorde divine, c'est pourquoi l'Eglise compte célébrer avec joie sa béatification le jour où lui-même a voulu instituer la fête de la Divine miséricorde. C'est en ces termes que le père Federico Lombardi, s.j., directeur de la salle de presse du Saint-Siège revient sur l'annonce de la béatification de Jean-Paul II, le 1er mai prochain, dans l'éditorial d' « Octava Dies », le bulletin hebdomadaire d'information du Centre de télévision du Vatican, dont il est aussi le directeur.
L'approbation par le pape du décret sur un miracle survenu par l'intercession du serviteur de Dieu Jean-Paul II, ouvre la voie à sa béatification, écrit-il, et souligne que l'Eglise reconnaît que Karol Wojtyla a apporté « un témoignage éminent et exemplaire de vie chrétienne », qu'il est « un ami et un intercesseur qui aide le peuple en marche à s'adresser à Dieu et à le rencontrer ».
« Bien qu'extraordinaires ce ne sont pas tant les œuvres de Jean-Paul II qui attirent aujourd'hui notre attention, mais plutôt leur source spirituelle, sa foi, son espérance, sa charité », ajoute le père Lombardi.
« Ses œuvres sont d'autant plus admirables qu'elles sont l'expression de la profondeur et de l'authenticité de ses liens avec Dieu, de son amour pour le Christ et pour toutes les personnes humaines, à commencer par les pauvres et les plus faibles et de son tendre rapport filial avec la Mère de Jésus ».
« Nous nous souvenons de ses longs et profonds temps de recueillement et de prière, poursuit le père jésuite; habité du désir de célébrer et annoncer Jésus rédempteur et sauveur de l'homme, de le faire connaître et aimer par les jeunes et le monde entier ; de l'affection avec laquelle il s'entretenait avec les malades et les souffrants, rendait visite aux peuples affamés de pain et de justice ; enfin, de la patience avec laquelle il vivait lui-même l'expérience de la souffrance, supportant sa maladie, dans la foi, devant Dieu et devant nous tous ».
« Sa vie et son pontificat, écrit encore le père Lombardi, ont été dictés par sa passion de faire connaître au monde entier, le monde où il a vécu, celui de notre dramatique histoire au tournant des millénaires, la grandeur réconfortante et enthousiasmante de la miséricorde de Dieu : C'est de cela que le monde a besoin ».
« Voila pourquoi, nous aurons précisément la joie de célébrer sa béatification solennelle le jour où lui-même a voulu que toute l'Eglise tourne son regard et adresse ses prières à cette Miséricorde divine », conclut-il.
(Source : Zenit)
Un nouveau documentaire sur Jean-Paul II : « Un pèlerin vêtu de blanc »
Un nouveau film sur Jean-Paul II a été présenté le 9 février 2011, dans la salle Deskur de la Filmothèque du Vatican. Réalisé par Jaroslaw Szmidt, sur fond sonore des musiques de Michal Lorenc, ce film est le plus grand film documentaire jamais produit en Pologne.
Stanislaw Szymanski : « La production a duré presque quatre ans. Le film a été réalisé dans 12 pays de quatre continents. Plus de 50 personnes ont été interrogées, mais bien entendu toutes n'apparaissent pas, ça serait impossible. Nous pouvons dire que ce documentaire est le plus grand jamais produit en Pologne ».
La sortie du film, dont le titre encore provisoire est « Un pèlerin vêtu de blanc », tombe quelques semaines avant la béatification de Jean Paul II, donnant une signification particulière à la présence du postulateur de la cause de Béatification, Mgr Sławomir Oder.
Mgr Sławomir Oder : « Ce à quoi nous pouvons nous attendre c'est à une illustration visuelle de ce qui est ressorti du procès de béatification. Son visage, ses gestes, parlent et je suis convaincu que ce que nous verrons pourra simplement, en quelque sorte, devenir le langage visuel de cette sainteté dont était imprégnée toute sa personnalité, dans sa manière d'être face à la réalité, de parler avec les personnes, de réagir aux différentes situations ».
Tous les spectateurs se sont émus durant la projection. Parmi eux plusieurs autorités dont l'ambassadrice de Pologne près le Saint-Siège, Hanna Suchocka, le secrétaire personnel de Benoît XVI, Mgr Alfred Xuereb, et Mgr Jozef Kowalczyk, Primat de Pologne.
Mgr Claudio Maria Celli, président du Conseil pontifical pour les communications sociales, a réagi à la fin de la projection : « Je voudrais souligner le mérite de ce film qui a été celui de nous présenter une image vivante, vraie, touchante, de ce que Jean Paul II a été dans l'Église et dans le monde et il me semble que ce film montre très clairement que Jean Paul II n'a pas été seulement un Pape de l'Eglise catholique mais un grand leader dans la marche de l'humanité »
« Voilà pourquoi je souhaite un grand succès à ce film, qui peut nous aider à redécouvrir une image authentique de Jean-Paul II ; mais je dirais qu'il peut nous aider aussi à redécouvrir comment on vie aujourd'hui dans le monde et je me permets de le dire aussi comme ça : cet homme nous a enseigné aussi comment mourir, en disciples de Jésus-Christ ».
« Je remercie le réalisateur et les producteurs de ce film car ils m'ont permis encore une fois de savourer certains moments, de les savourer intimement, au plus profond de mon cœur, et de regarder au loin avec confiance ».
Jean-Paul II : pèlerin de l'œcuménisme
Jean-Paul II a consacré ses dernières forces à la réconciliation de l'Eglise catholique et du monde orthodoxe, en se rendant successivement, de 1999 à 2002, en Roumanie, en Grèce, en Ukraine, en Bulgarie et au Kazakhstan postsoviétique. A l'appui de faits observés sur place, le livre de Denis Lensel raconte comment le pape a remué les consciences et témoigné de la fraternité chrétienne.
« Nous lui devons la liberté ! », dans tous ces pays sortis du cauchemar totalitaire, cette expression a été prononcée par des intellectuels, des chefs politiques et des religieux orthodoxes de haut rang.
Après avoir fortement contribué à la libération des peuples de l'Est, Jean-Paul II a mené ainsi un nouveau combat, pour la paix entre héritiers du Christ. Au-delà des réticences et des craintes de l'Eglise orthodoxe russe à l'époque, malgré préjugés et maladresses réciproques, ce pèlerinage de la réconciliation entre chrétiens d'Occident et d'Orient a rencontré un accueil de plus en plus favorable après mille ans de séparation. C'est cette route que Benoît XVI poursuit aujourd'hui devant des interlocuteurs plus ouverts.
Journaliste indépendant familier des pays de l'Est et de l'ex-URSS, Denis Lensel a suivi les déplacements de Jean-Paul II dans les principaux pays orthodoxes.
Les deux poumons de l'Eglise
Jean-Paul II voulait que l'Église respire de ses deux poumons, l'oriental et l'occidental. Dans un ouvrage, le Père Patrick de Laubier, a sélectionné douze auteurs russes : sept grands penseurs historiques du XIXe et de la première moitié du XXe siècle (Dostoïevski, Soloviev, Berdiaev, Boulgakov...), et cinq intellectuels contemporains (Avérintsev, Sedakova, Zielinsky...), ces derniers commentent notamment l'encyclique Ut unum sint et la lettre apostolique Orientale lumen, du pape polonais, respectivement sur l'unité des chrétiens et sur les richesses de la spiritualité orientale.
Depuis longtemps, le Père Patrick de Laubier fait de multiples voyages en Russie où il enseigne. En ces temps de recherche de l'unité avec les orthodoxes, il a estimé utile, pour les catholiques, de savoir ce que, depuis deux siècles, les orthodoxes pensent de la papauté. Car c'est la pierre d'achoppement historique centrale dans les relations entre les Russes et Rome.
Des témoignages qui expriment toutes les nuances d'opinions, des plus défavorables aux plus favorables à la papauté. À lire, pour mieux comprendre.
Kosovo : inauguration de la Cathédrale Mère Teresa
A l'occasion du centième anniversaire de la naissance de la bienheureuse Mère Teresa de Calcuta de nombreuses cérémonies ont eu lieu dans le monde entier. Ainsi, la cathédrale Mère Teresa, l'une des plus grandes cathédrales des Balkans, a été inaugurée, le 4 septembre 2010, dans le centre de Pristina, la capitale du Kosovo, en présence du président kosovar, Fatmir Sejdiu. Celui-ci a rendu hommage à Mère Teresa, prix Nobel de la paix en 1979, qui "illustre l'esprit albanais dans ce qu'il a de mieux". Le chef d'Etat a également rappelé que le Kosovo a été "une mosaïque de communautés religieuses, culturelles et ethniques qui ont vécu en harmonie pendant des siècles".
La religieuse qui a proclamé la soif infini d'amour de Dieu pour les pauvres, a été béatifié par Jean-Paul II en 2003.
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Lire une courte biographie de Mère Teresa
Lire l'homélie du pape Jean-Paul II lors de la béatification de Mère Teresa (Rome, 19.10.03)
Une comédie musicale en l’honneur de Jean-Paul II
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Une comédie musicale dédiée au Pape Jean-Paul II a été présentée à Rome, en juin 2010. Appelée «Non abbiate paura» («N'aie pas peur»), la production comprend 18 chansons et illustre les grandes étapes de la vie de Jean-Paul II, en deux heures. Il s'agit de l'œuvre de deux prêtres italiens, Giuseppe Spedicato et Biagio Mandorino. |
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La vérité sur Maciel
Joaquin Navarro Valls, l'homme qui a été pendant de nombreuses années le porte-parole de Jean-Paul II et Benoît XVI assure que la béatification de Jean- Paul II n'est pas remise en cause à cause du scandale de la pédophilie et du cas « lamentable et énigmatique » de Maciel.
Le procès canonique sur les crimes commis par le Fondateur des Légionnaires du Christ, le père Marcial Maciel, a commencé avec Jean-Paul II et il s'est conclu peu de temps après sa mort, durant la première année du pontificat de Benoît XVI". Telle est l'affirmation claire de l'ancien porte parole du Saint Siège, Joaquin Navarro Valls, dans une interview sur le site web espagnol Aciprensa.
Navarro cite également un "document autographe de Marciel, dans lequel il disait plus ou moins: " Je sais qu'il m'accuse de cela, de ceci et de cela. Je jure devant Dieu que tout est faux. Je ne pense pas à me défendre, je laisse tout entre les mains de Dieu. Signé Maciel". "Ce texte - rappelle l'ancien porte parole - était sur une page web jusqu'au moment où j'ai dû communiquer à l'opinion publique le résultat du procès canonique contre le Père Maciel".
Selon Navarro, les accusations et les attaques lancées à la mémoire de Pape Jean Paul II "sont démenties objectivement et historiquement par ce fait concret". Ainsi, la béatification de Jean Paul II "n'est pas en danger" à cause de la pédophilie" car il n'a jamais rien bloqué ou caché, même si nous devons reconnaître que le Pape Benoît XVI est un Pape avisé, sage et prudent qui assume la responsabilité des erreurs que nous savons tous qu'elles ne sont pas siennes".
Il fut aussi demandé à Navarro si "le Cardinal Sodano est intervenu afin que les informations "sensibles" sur le cas de Maciel ne parviennent pas au Pape ?" " Je ne sais pas. L'unique information réelle dont je dispose - a-t'il répondu - est que ce procès canonique contre Maciel a commencé sous Jean-Paul II. Il rappelle enfin la réunion du Pape Jean-Paul II avec tous les cardinaux américains pour discuter du problème de la pédophilie".
Disparition d’un analyste raffiné du pontificat de Jean-Paul II
Le Père Joseph Vandrisse est décédé le 31 mars 2010, dans la maison des Pères Blancs à Bry sur Marne où il se trouvait depuis quelques mois. Né dans le Nord en 1927, il a servi comme Père Blanc au Liban et, en raison de ses talents journalistiques, est devenu correspondant au Vatican du Figaro dès 1975. Personnalité attachante, il était un des meilleurs connaisseurs de Jean-Paul II qu’il a accompagné dans 70 voyages pastoraux à travers le monde. C’est un ami du Cercle de France des Amis de la Fondation Jean-Paul II qui est parti, mercredi saint. Il a légué à la Fondation ses archives sur le pontificat.
Lire l’article de La Croix du 2 avril 2010
Lire l'article du Figaro
Lire l'article (en italien) de l'Obsservatore Romano
Lire la traduction en français de l'article de l'Obsservatore Romano "Le Père Joseph Vandrisse, un maître de l'information religieuse"
Lire un autre article de notre site
Le cardinal Georges Cottier, théologien de Jean-Paul II
Durant près de 15 ans, il a été le théologien du pape Jean-Paul II avec lequel il a travaillé presque quotidiennement en écrivant certains de ses discours et en relisant ses publications. Lui qui s’est battu contre les fondamentalismes n’a eu de cesse de critiquer les dérives du nazisme, du marxisme et du communisme. On comprend dès lors mieux pourquoi Jean-Paul II, le pape qui a contribué à faire tomber le mur de Berlin, a fait appel à cet universitaire suisse. Dans la série « Grands entretiens », KTO a diffusé un reportage sur ce grand témoin du pontificat.
Lire un article sur son livre-entretien avec le journaliste Patrice Favre
La pédophilie : « péché effroyable »
« Ces abus sont immoraux à tous points de vue et la société les considère à juste titre comme un crime ; c'est aussi un péché effroyable aux yeux de Dieu » : c'est en ces termes que, le 22 avril 2002, Jean-Paul II s'est exprimé sur la grave crise qu’a traversé l'Eglise catholique aux Etats-Unis en raison des actes pédophiles commis par des prêtres. Dans un discours adressé aux treize cardinaux américains réunis au Vatican pendant deux jours, le pape qui s'est déclaré « profondément peiné », a affirmé que « les gens ont besoin de savoir qu'il n'y a pas de place dans la prêtrise ou la vie religieuse pour ceux qui font ou veulent faire du mal à la jeunesse ».
Exprimant sa « solidarité aux victimes de violences sexuelles et à leur famille où qu'elles soient », le souverain pontife a invité les fidèles à ne pas oublier « l'immense bonté spirituelle et sociale » d'une vaste majorité des prêtres américains. « Une grande oeuvre d'art peut être imparfaite mais sa beauté demeure », a estimé le souverain pontife. Ces deux jours de confrontation ont permis de définir la façon dont l'Eglise américaine sanctionnera les prêtres pédophiles et sa position quant à la remise d'éventuels coupables aux autorités judiciaires. Le Code de droit canon prévoit des punitions pouvant aller jusqu'à l'interdiction d'exercer le ministère.
En janvier 2002, le Vatican avait autorisé les recteurs des séminaires à recourir à des psychologues pour déterminer la personnalité d'un candidat au sacerdoce.
Lire l’article de Laurent Morino, correspondant de RFI au Vatican, publié le 23 avril 2002.
Le mardi était son jour préféréDans l’agenda serré du pape Jean-Paul II, le mardi était son jour de repos, dédié aux rencontres privées, au sport, à la lecture. Pour le 5e anniversaire de la mort du pape, Mieczyslaw Mokrzycki publie un livre-entretien. Surnommé au Vatican Don Mietek, le second secrétaire personnel du pape de 1997 jusqu’à sa mort, raconte de son point de vue privilégié la vie ordinaire de Karol Wojtyla. La prière et la messe du matin, le petit-déjeuner, les rencontres avec les personnalités mondialement connues, les sports, les repas et les longues promenades dans le parc du Château Gandolfo, les voyages apostoliques, les livres, les poésies qu’il aimait, jusqu’au récit émouvant de ses derniers jours.
Mgr Mokrzycki avait l’intime conviction de vivre aux côtés d’un saint et cette conviction s’impose au lecteur, au fil des pages.
Il est aujourd’hui archevêque de Lvov en Ukraine.
Au service de ceux qui souffrent
De nombreuses œuvres portent le nom du grand pape Jean-Paul II et se réclament de lui. Parmi elles, le « Monastère invisible de Jean-Paul II » fondé par Martial Codou, diacre permanent du diocèse de Fréjus-Toulon. Ce mouvement qui réunit des hommes et femmes qui souffrent physiquement et moralement, personnes isolées, malades, handicapés, personnes âgées afin qu'ils participent, par leurs prières, à la rédemption. Sa mission et son fonctionnement sont détaillés dans un ouvrage.
Le Monastère invisible de Jean-Paul II est un vaste mouvement qui réunit les plus faibles. D'une part, tous les petits enfants, les saints innocents et martyrs ; de l'autre, toutes les personnes immobilisées ou isolées, notamment à cause de la maladie, du handicap ou du grand âge (dans les hôpitaux, les prisons ou les maisons de retraite). Ces personnes, par leurs prières d'offrandes, constituent comme des piliers qui permettent au monde de grandir vers Dieu et de ne pas basculer vers la perdition.
«Ne souffrez pas pour rien, c'est trop triste» (Marthe Robin). Ce monastère est un véritable appel pour tous ceux qui acceptent d'offrir dans l'amour leurs souffrances physiques, morales et spirituelles, participant ainsi en union avec le Christ au salut du monde. Mouvement qui prend de l'ampleur, le Monastère invisible est une grande communauté qui, dans l'Esprit de communion des saints, s'offre quotidiennement pour les familles.
Un appel pour tous les plus faibles
«C'est lorsque je suis faible qu'alors je suis fort» saint Paul, apôtre.
«Ta faiblesse, une force et un trésor pour l'Église» Jean-Paul II.
«Le Monastère invisible nous conduit à la joie. Il est beaucoup question de la souffrance dans ce livre. Mais c'est la joie et l'Amour qui ont le dernier mot» Mgr Dominique Rey.
Commander le livre de Martial Codou
Lire un article de Famille chrétienne
Jean-Paul II lui avait pardonné
Ali Agca a passé 19 ans derrière les barreaux en Italie pour la tentative d'assassinat supape Jean-Paul II - pardonnée par le souverain pontife. Libéré en 2000, il a été extradé vers la Turquie, où il a purgé une nouvelle peine de prison pour des crimes commis dans les années 1970. Une sentence qui a pris fin le 18 janvier 2010. Mehmet Ali Agca, 52 ans, est un homme libre... et très convoité.
Un million d'euros pour une interview. C'est la coquette somme que réclamerait l'auteur de l'attentat manqué contre le pape Jean-Paul II en 1981, Mehmet Ali Agca. Le 13 mai 1981, à quelques jours de ses 61 ans, Jean-Paul II traversait en voiture découverte la place Saint-Pierre, où s'étaient massés 20.000 fidèles, pour se rendre à l'audience générale du mercredi, lorsqu'il fut atteint par trois balles, dont l'une lui traversé l'abdomen. Immédiatement transporté à la polyclinique Gemelli de Rome, le pape a alors subi une intervention chirurgicale couronnée de succès. Jean-Paul II lui avait personnellement pardonné quelques jours plus tard. En 1983, il s'était rendu dans la prison romaine d'Agca pour le rencontrer en tête-à-tête. Une rencontre immortalisée par les caméras. L'Italie l'a ensuite extradé en juin 2000, à la suite d'une grâce présidentielle.
Près de 30 ans après sa tentative d'assassinat contre Jean-Paul II, un grand mystère entoure toujours le geste d'Ali Agca. Il a longtemps été dit que le KGB soviétique ou les services secrets bulgares auraient pu être les commanditaires du meurtre, à une époque où le pape affichait son soutien aux mouvements anticommunistes qui naissaient dans sa Pologne natale. En 2006, une commission d'enquête parlementaire italienne a ainsi conclu qu'Ali Agca, ancien militant d'extrême droite turque, avait reçu l'ordre de tuer le pape directement du GRU, services secrets soviétiques...
Le principal intéressé n'a jamais clarifié ses motivations. Il entend bien monnayer ses déclarations. D'autant que son avocat a précisé dimanche que Mehmet Ali Agca avait reçu de nombreuses offres "pour des projets de film, de livres et de documentaires"... Autant de pistes qui seront "examinées en détail après sa libération, le 18 janvier". L'avocat a ajouté que son client, qui a passé près de trois décennies derrière les barreaux, était "en bonne santé, tant physiquement que mentalement". "Il prévoit de se marier et se cherchera une fiancée", a déclaré Me Ozhan. Mais, surtout, Ali Agca a d'ores et déjà annoncé son intention de se convertir de l'islam au catholicisme. Il entend également rencontrer le successeur de Jean-Paul II, Benoît XVI, lui-même agressé lors de la dernière messe de minuit , dans la basilique Saint-Pierre.
Durant son incarcération de près de trois décennies, Agca a fait des déclarations surprenantes qui ont fait de lui un homme peu crédible, et nombreux sont ceux qui s'interrogent sur ses facultés mentales. Il a ainsi affirmé être le « Messie attendu par les chrétiens, les juifs et les musulmans », jouant la folie comme pendant son procès en Italie et a déclaré vouloir prendre la nationalité polonaise du pape qu'il avait voulu tuer.
Les présidentes de l’Argentine et du Chili honorent Jean-Paul II
Cristina Kirchner et Michelle Bachelet ont fait une visite commune historique à Rome, le 28 novembre 2009, vingt-cinq ans après la signature du Traité de paix et d’amitié dont l’initiative en revient à Jean-Paul II. En effet, le 29 novembre 1984 et après sept ans de négociations et désaccords qui les ont mis au bord de la guerre, l’Argentine et le Chili signaient à Rome le Traité de paix et d’amitié qui fixait leurs frontières dans la région comprise entre le Canal Beagle et le Cap Horn.
Le Saint-Siège, après les audiences individuelles que leur a accordées Benoît XVI, a souligné l’entente entre l’Argentine et le Chili incarnée ce jour-là reste un « exemple et un modèle » pour l’Amérique latine et le monde entier.
Les deux présidentes ont surtout salué le travail de Jean-Paul II, dont la médiation avait évité de justesse que le conflit devienne armé. Dans la crypte de la basilique Saint-Pierre, Cristina Kirchner a pu se recueillir devant la tombe du pape, aux côtés de Michelle Bachelet. La même atmosphère de cohésion et de reconnaissance était palpable lors de la découverte d’une plaque commémorative, dans la Casina di Pio IV, le lieu où les deux pays signèrent l’accord mis en place avec la médiation du Vatican. Ce fut la dernière étape d’une journée riche en symboles, en l’honneur de l’ « infatigable messager et faiseur de paix ».
Visite historique de Jean-Paul II en Arménie, chrétienne depuis 17 siècles
Une première dans l'histoire de l'Église eut lieu en septembre 2001. Un pape a été l’hôte pendant trois jours du chef d'une église orientale non unie à Rome : l’Eglise apostolique arménienne. A Erevan, Jean-Paul II et Karekine II ont dialogué et signé une déclaration commune.
Le Catholicos Kakerine II
Jean-Paul II a fait remarquer au Catholicos le caractère historique de cette invitation : "Merci pour ce signe d'amour qui me bouleverse grandement et parle au coeur de tous les catholiques d'amitié profonde et de charité fraternelle. « Les deux Églises sont en dialogue et considèrent plutôt complémentaires qu'opposées leurs traditions théologiques, liturgiques et canoniques ». Sur sept millions d'Arméniens au monde, trois millions vivent en Arménie.
Bien que l’Eglise arménienne se soit séparée du Vatican dans les années 500, le pape et le catholicos ont effectué un rapprochement théologique majeur en 1996. D’ordinaire, les apostoliques arméniens pensent que le Christ est uniquement de nature divine, alors que les catholiques disent qu’il est humain et divin à la fois. Mais dans leur déclaration commune, Jean-Paul II et Karekine I ont concédé que le Christ était à la fois divin et humain dans une union qui est à la fois réelle, parfaite, sans confusion.
Mais on est encore loin d’un réel rapprochement, l’Eglise apostolique arménienne rejetant l’autorité papale.
Lors de sa visite à Erevan, le 26 septembre 2001, Jean-Paul II a rendu hommage aux victimes des massacres de 1915, au Mémorial de Tzitzernagaberd. A cette occasion, Charles Aznavour a chanté un « Ave Maria » devant le pape.
Lire la déclaration commune de 1996
Lire la déclaration commune du pape Jean-Paul II et de sa sainteté Karekine II
Lire la prière du pape au Mémorial de Tzitzernagaberd
Influence de Jean-Paul II en Pologne
Dans les cadres des Journées de la culture polonaise, organisées chaque année à Cracovie, une session fut consacrée, le 24 septembre 2009, à l’influence de Jean-Paul II. Elle était intitulée : « L’évolution du rôle du catholicisme polonais dans le monde culturel et dans l’éthique : héritage de Jean-Paul II ».
Dans l’introduction, le président de la séance a employé cette image suggestive en constatant, comme bien d’autres l’ont déjà fait avant lui, que « ses compatriotes écoutent Jean-Paul II mais sa voix faiblit ».
Le cardinal Stanislaw Dziwisz, archevêque de Cracovie, ancien secrétaire de son illustre prédécesseur à Cracovie et surtout celui de Jean-Paul II pape, a présenté sa conception de la culture. Celle-ci doit se caractériser par la reconnaissance des signes de temps, en accordant une place particulière à l’Eglise dans son rôle d’humanisation. Elle doit être marquée par la culture de l’esprit, une culture puisant sa sève dans la foi. En parlant de Jean-Paul II, le cardinal a évoqué le discours du pape aux membres du Conseil pontifical de la culture où il soulignait la double nécessité, celle de l’écoute attentive de tout homme qui vit dans les situations nouvelles afin de le comprendre dans le dialogue et celle de retrouver la confiance apostolique afin de pouvoir entendre les nouvelles cultures.
L’exposé du juriste Andrzej Zoll, ancien député et corédacteur de la dernière Constitution de la République polonaise (1997) était frappante par le thème choisi : « Jean-Paul II et l’Union Européenne », pour parler de la place de l’homme dans les relations avec le pouvoir. Il a fait une comparaison, au combien éclairante, entre la Constitution polonaise et celle de l’Union. Si pour la première, à l’article 30, on peut lire : « la dignité inaliénable de l’homme est la source de toute liberté de l’homme ». Dans l’autre (art. 13), c’est la liberté de la recherche scientifique, de l’art etc. qui est mise en avant, d’où selon le conférencier le conflit avec la notion de dignité dont le caractère objectif ne peut pas être relativisé, car la vie humaine ne peut pas être soumise au débat. L’héritage de Jean-Paul II dans le débat sur la Constitution en Pologne est donc incontestable.
Mgr Tadeusz Pieronek a consacré son exposé à la culture politique de Jean-Paul II. D’où lui venait-elle, cette culture ? Avant tout du sincère respect pour tout homme, selon Jean-Paul II la « politique » de l’Evangile vise la transcendance de l’homme, la vérité interdit de traiter les adversaires sans respect.
Un autre intervenant présentait son étude de la prédication de Jean-Paul II. Parmi les caractéristiques de son langage, il a souligné sa créativité, son engagement personnel, son style dialoguant qui suscitait la réaction de son interlocuteur.
Puis, en dernier est venue l’intervention d’un sociologue consacrée à l’impact des idées du pape par les Polonais interrogés dans le cadre d’une enquête. Ils mettent en relief son efficacité politique et pastorale, son ouverture œcuménique et son sens du rapprochement entre les religions. Il n’est pas noté de corrélation évidente à établir entre Jean-Paul II et la pratique religieuse. Ce qui est en revanche est souligné comme une absence d’influence du pape, c’est ce qui touche au domaine de la vie familiale et affective.
Rémy Kurowski
Et le mur tomba
Ils ont fait tomber le Mur. Ils ont fait tomber le communisme. Tout allait se jouer le 9 novembre 1989. Il y a vingt ans. C’est pourtant le 1er, que la chute du Mur pouvait être prévisible. Ce jour-là, Berlin-Est annonçait la réouverture de la frontière entre la République Démocratique d’Allemagne (RDA) et la Tchécoslovaquie, ce pays, où sous l’influence de Vaclav Havel, le régime communiste s’effondrait d’heure en heure. La frontière étant ouverte, des milliers d’Allemands de l’Est prennent la route de l’Exode et, de la Tchécoslovaquie, passent à l’Ouest.
Tout alors se précipite. Le 4, des centaines de milliers de personnes défilent dans les rues de Berlin-Est pour réclamer « La démocratie, maintenant ou jamais ! ». Le 9, quarante ans après la création des deux Etats allemands, la RDA décide cette fois l’ouverture des points de passage. C’est alors que des milliers de jeunes s’attaquent au Mur. Il tombe. Le rideau de fer se déchire.
Durant l’été de cette année 89, aurions-nous prévu cet événement qui allait marquer l’Histoire « de façon incroyable » dira Jean-Paul II ? 1989, pour les jeunes, c’était Compostelle avec les deuxièmes JMJ. La Chine déclarait l’état d’urgence au Tibet. Des événements tragiques se déroulaient à Pékin sur la Place Tienanmen. Pourtant à l’Est de l’Europe, un vent de liberté semble souffler, une brise légère, quand commence en Pologne la première campagne électorale politique. Lech Walesa en sort vainqueur. C’est alors qu’accède au poste de premier ministre, un catholique pratiquant influent, Tadeuz Mazowiecki.
Cela ne pouvait que contenter Karol Wojtyla qui depuis longtemps était convaincu que l’URSS n’était qu’un colosse aux pieds d’argile. Par contre, il ne s’attendait pas du tout à cet « incroyable » début de novembre 89. Sa grande surprise, ce fut la façon dont tout se déroula. Il s’agissait d’une révolution pacifique qui explosait, plus ou moins spontanément, dans toutes les capitales du Bloc soviétique (excepté ce qui se passait en Roumanie). Le monde vivait bien l’une des plus grands révolutions de l’histoire. Jean-Paul II ne pouvait que faire le rapprochement avec la prière des grandes religions qui s’était tenue deux ans plus tôt à Assise, le 27 octobre 1986.
Le 11 mars 1985, Mikhaïl Gorbatchev avait été élu à la tête du Parti communiste de l’Union soviétique. La situation économique est épouvantable. Il parle aussitôt de « perestroïka », une sorte d’aggiornamento, disait-on à Rome à l’époque de Vatican II. Communiste convaincu, Gorbatchev estime que la RDA au régime si dur, devenait un obstacle à son projet de réformes. Interrogé en 1986, durant un vol qui le conduisait en Afrique de l’Ouest, Jean-Paul II nous déclara que la perestroïka pouvait donner du fruit et être encouragée, « mais l’essentiel pour la Russie était de changer totalement de régime ».
Le Kremlin y songeait-il donc ? Certainement pas. Mais en coulisse, on y pensait depuis au moins 1984 quand, après la mort de Brejnev, Andropov (ancien patron du KGB) prit les affaires en main. Il était convaincu que l’Empire soviétique était en train de couler. Pourquoi pas alors une solution à la chinoise : idéologie marxiste, mais économie libérale.
Cela passait par la liquidation de la RDA alors que déjà la réunification des deux Allemagne était en vue. Ces projets allaient aboutir quand l’ordre fut donné à l’armée de l’Allemagne de l’Est de rester cantonnée dans ses casernes. Elle y était toujours quand les jeunes empruntèrent les points de passage enfin ouverts. Le Mur aurait presque pu tomber seul …
Joseph Vandrisse
Journaliste émérite au Figaro
Ancien correspondant au Vatican de 1974 à 2002
Jean-Paul II a joué un rôle primordial dans l’effondrement du mur de Berlin
Jean-Paul II a contribué de façon décisive à la chute du mur de Berlin. Pour beaucoup, comme pour Lech Walesa, le chef historique du syndicat Solidarité, c’est au Pape polonais que revient le véritable mérite, à hauteur de 50%. Le journaliste français Bernard Lecomte souligne, pour sa part, que, sans le soutien obstiné que Jean-Paul II a accordé aux Polonais, les dirigeants soviétiques n’auraient jamais relâché la pression qu’ils exerçaient sur cette région.
Si le Pape élu en 1978 avait été italien, brésilien ou français, insiste Bernard Lecomte, le mur de Berlin serait peut-être encore debout. Aux lendemains de l’effondrement du mur de la honte, Jean-Paul II ne pouvait donc que saluer ce bouleversement dans l’histoire de l’Europe.
Aujourd’hui écrivain, Vladimir Fédorovski l’ancien conseiller diplomatique de Mikhaïl Gorbatchev, a rendu hommage à Mikhaïl Gorbatchev, qui a 78 ans, mais aussi à son épouse "Raïssa, et aux réformateurs du Kremlin". "Ils sont allés dans le sens de l’Histoire, ce n'était pas du tout évident à l’époque", a ajouté l’ancien conseiller politique. Il a aussi salué Jean-Paul II dont le rôle a été "historique parce qu’il a compris qu’il fallait agir étape par étape pour sortir du communisme".
"La vérité est que la part dans le renversement du Mur de Berlin revient à hauteur de 50% au pape Jean Paul II, 30% à Solidarité et à Lech Walesa et seulement de 20% au reste du monde. C'est ça la vérité sur ces jours de l'époque", a estimé pour sa part Lech Walesa en personne. Pour le chef historique du syndicat Solidarité, dire que Mikhaïl Gorbatchev a renversé le Mur de Berlin "est un mensonge".
Source : Radio Vatican
Lire l’article de Bernard Lecomte « Jean-Paul II et la fin du communisme »
L’ insigne métallique de Solidarnosc est disponible (renseignements : f.dezaluski@hotmail.fr)
Le pape qui ne meurt pas. L'héritage de Jean-Paul II
« Le pape qui ne meurt pas. L'héritage de Jean-Paul II » : c'est le titre du nouveau livre publié par le journaliste italien Gian Franco Svidercoschi, sous-directeur de l’Osservatore Romano, le quotidien du Saint-Siège, sous le pontificat de Jean-Paul II.
Ce livre a été présenté le 23 octobre 2009 à la maison d’Edition du Vatican à Rome. A 11 euro seulement, il offre au lecteur des moments inédits et privés de la vie de Jean Paul II
Au regard de toutes les publications déjà existantes sur la vie de ce pape polonais, Gian Franco Svidercoschi, explique au micro de H2o la signification de son titre « le pape qui ne meurt pas. »
“Ce sont ces gens, cette masse de gens énorme qui, en quelque sorte, le gardent en vie.. ces gens qui vont là, sur sa tombe, s’entretiennent, parlent avec lui, demandent quelque chose...”
“...je pense que cela va plus loin que cette plaque de marbre qui recouvre le corps du Pape. C’est un pape qui ne meurt pas, qui reste en vie parce qu’il est justement tenu en vie par ce peuple qui cherche en lui un point de référence. Ce point de référence, lui l’a montré, c’est la transcendance. Il l’ a enseignée à tous ces gens et c’est peut-être pour cela qu’ils viennent le voir, pour le remercier et ainsi poursuivre cet échange avec lui"
“Un papa che non muore - L’eredità di Giovanni Paolo II” (Un Pape qui ne meurt pas – L’héritage de Jean-Paul II), de Gian Franco Svidercoschi, aux éditions San Paolo, “s’insère entre deux instantanés de la mort de Karol Wojtyla et reconstruit les origines polonaises du Pape, son histoire personnelle, les changements mondiaux auxquels il a participé et dont il a été l’inspirateur, les défis du dialogue interreligieux, de la paix, de la sainteté”, comme on peut le lire dans la présentation officielle. Le texte comprend les interventions du Cardinal Stanisław Dziwisz, Archevêque de Cracovie et ancien secrétaire particulier du Serviteur de Dieu le Pape Jean-Paul II et d’Andrea Riccardi, fondateur de la communauté de Sant’Egidio. Il se compose de trois chapitres: “Sous le signe du changement”, “Un nouvel avènement” et “L’héritage de Jean-Paul II”. Gian Franco Svidercoschi, né à Acoli Piceno mais d’origine polonaise, suit depuis cinquante ans les événements du monde du Vatican et du monde religieux. Il a été vice-directeur de l’Osservatore Romano. Il a collaboré avec Jean-Paul II à la réalisation de “Dono e Mistero” (Don et Mystère) (LEV, 1996) et avec le Cardinal Stanisław Dziwisz pour “Una vita con Karol” (Une Vie pour Karol) (Rizzoli, 2007). Parmi ses autres publications: “Lettera a un amico ebreo” (Lettre à un ami juif) (Mondadori, 1993, traduit en vingt langues), “Storia di Karol” (Histoire de Karol) (Ancora-Rai ERI 2001) et “In cerca del Padre” (À la Recherche du Père) (San Paolo, 2005).
Source : Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
Mort de l'"ange gardien" de Jean-Paul II
L'ex-commandant de la gendarmerie vaticane, Camillo Cibin, surnommé l'"ange gardien" du pape pour avoir sauvé la vie de Jean-Paul II à Fatima et qui était près de lui lors de l'attentat commis par Ali Agca, est décédé à 83 ans à Rome, le 25 octobre 2009. Cibin s'était illustré en se jetant en travers des barrières sur la Place Saint Pierre pour venir en aide au pape polonais sur lequel le Turc Ali Agca venait de tirer, et son geste a été immortalisé sur les photos du 13 mai 1981. Quand il était parti en retraite en 2006, à 80 ans, en cédant son poste à son adjoint Domenico Giani, les commentateurs avaient estimé que le Vatican perdait "un morceau d'histoire". Il avait pris très tôt la tête des services secrets du Vatican pendant le concile Vatican II et a veillé à la sécurité de plusieurs papes en 58 ans de loyaux services. Il avait été confirmé par Benoît XVI pour un an en 2005. Marié et père de deux enfants, M. Cibin, originaire de Vénétie (nord-est) était connu pour sa discrétion. Un an après l'attentat de 1981, il avait arrêté la main meurtrière d'un intégriste catholique lefebriste au sanctuaire de Fatima, au Portugal. Il suivait le pape Jean-Paul II dans tous ses voyages à l'étranger et était chargé de la surveillance des chalets de montagne de Lorenzago de Cadore et Introd où le pape aimait séjourner l'été. Il accompagnait également souvent Jean-Paul II dans ses promenades en Val d'Aoste (nord-ouest).
Source : AFP
« Choisir la confiance » : devise de l’Institution Jean-Paul II
A Rouen, l’Institution Jean-Paul II est née à la rentrée de septembre 2009, de la réunion de l'Ecole Beauvoisine (maternelle et primaire), du Collège Bellefonds et de l'Institution Join-Lambert (collège, lycée et post-bac).
Le choix s'est porté sur Jean-Paul II pour des raisons qu'on peut résumer ainsi. Tout d'abord, Jean-Paul II a renouvelé le visage de l'Eglise ; ne parle-t-on pas de la "génération Jean-Paul II" ? Vingt-six ans de pontificat, autour d'une apostrophe : "N'ayez pas peur !" Ce pape n'a cessé de plaider pour la vie, pour les plus pauvres et les plus faibles de nos sociétés modernes. Empêcheur de penser petit, de penser en rond, de penser sans contradiction (c'est-à-dire de ne pas penser du tout), il a proclamé l'urgence de la nouvelle évangélisation, d'une véritable culture de vie, de l'oecuménisme. De même, il a affirmé haut et fort la liberté et la dignité de l'Homme.
Pour un établissement scolaire, cette vision anthropologique est fondamentalement exaltante. Parmi les nombreux écrits de Jean-Paul II, Fides et Ratio reste un beau programme pour une institution scolaire : il ne s'agit pas de promouvoir une Raison qui ne croit plus en elle-même, mais c'est la Foi qui défend et exalte la Raison. De même, il a insisté sur le rôle des chrétiens laïcs dans la tâche de la nouvelle annonce de l'Evangile, par exemple dans Christi Fideles Laïci, en écrivant : "Au seuil du troisième millénaire, l'Eglise tout entière, pasteurs et fidèles, doit sentir fortement la responsabilité qu'elle a d'obéir au commandement du Christ : "Allez dans le monde entier et prêchez l'Evangile à toutes les créatures" (Mc, 16, 15) et de prendre un nouvel élan missionnaire ! Les fidèles laïcs doivent se sentir partie prenante dans cette entreprise, appelés qu'ils sont à annoncer et à vivre l'Evangile, en servant la personne humaine et la société dans tout ce que l'une et l'autre présentent de valeurs et d'expériences".
Encouragés par Mgr Jean-Charles Descubes, Archevêque de Rouen, par le Conseil de Tutelle de l'Enseignement Catholique de Haute-Normandie et par M. Eugène Bulteau, Directeur Diocésain, les responsables de l’Institution Jean-Paul II sont fiers d'oser cette aventure, audacieuse et complexe, mais porteuse de sens. La devise du nouvel ensemble scolaire s'inscrit dans la pensée de Jean-Paul II : "Choisir la confiance" ; en effet, fidèles à leur commune tradition d'accueil et de confiance dans chaque jeune, les trois établissements affirment leur volonté d'aider chaque jeune à se construire pleinement.
Jean-Dominique Eude, le directeur, et trois élèves
devant l'entrée de l'Institution Jean-Paul II (Rouen)
Gâteau à la crème « Lolek »
Le gâteau que Karol Wojtyla préférait est la spécialité de Wadowice, sa ville natale. Il s’agit d’un gâteau feuilleté à la crème, appelé aujourd’hui « Lolek » du surnom de Karol Wojtyla donné par sa mère.
En voici la recette :
- Ingrédients : pâte feuilletée pétrie, passée au four puis fourrée à la crème (1/2 litre de lait, 4 jaunes d’œuf, un œuf entier, 100g. de sucre, 30 g. de farine, sucre en poudre et vanille).
- Réalisation :
- battre l’œuf entier, les jaunes, le sucre et la vanille ;
- préparer la crème : chauffer le lait (1/4 de litre), ajouter le reste du lait froid mélangé avec la farine, faire bouillir le tout et ajouter, en remuant, les œufs ;
- faire épaissir en chauffant et mélangeant bien le tout ;
- faire refroidir dans l’eau froide sans s’arrêter de remuer ;
- verser la crème sur le fond de la pâte feuilletée, recouvrir le tout du second morceau de pâte et ajouter dessus du sucre en poudre.
L’olivier fécond
« Dans un bosquet d’oliviers plantés durant le pèlerinage en Terre Sainte du pape Jean-Paul II, le 24 mars 2000, seul l’arbre qu’il a béni porte des fruits » a rapporté le journal israélien Yédiot Aharonot.
A l’issue d’une prière collective au Mont des Béatitudes, qui surplombe le lac de Tibériade en Galilée, le souverain pontife avait béni un olivier offert par le Fonds pour le remembrement des terres en Israël (Kéren Kayemet le Israël – KKL), et celui-ci avait ensuite été planté avec onze autres oliviers.
« Ils se trouvent tous sur la même parcelle et ont reçu les mêmes soins et la même quantité d’eau, mais seul celui béni par le pape porte des fruits » a affirmé au journal Yossi Karni, un expert en boisement du KKL.
L'Acadie se souvient de Jean-Paul II
Il y a 25 ans, le 13 septembre 1984, le pape Jean-Paul II a visité la ville de Moncton, au Nouveau-Brunswick, dans le cadre d'une grande tournée au Canada. Son passage a marqué les Acadiens dans leur foi et leur identité.
Des milliers de fidèles catholiques avaient accueilli le pape en héros, tout au long de son parcours au Canada. Sa présence a donné à l'Acadie une reconnaissance internationale.
Jean-Paul II avait rappelé l'importance de la religion pour les Acadiens. « Les Acadiens furent en même temps fidèles à leur foi, fidèles à leur culture », disait-il.
Plus tard au cours de la journée, il avait présidé une célébration en plein air, sur la Côte magnétique, devant des milliers de personnes. Dans son homélie, le Saint-Père a parlé de la crise spirituelle qui touchait le monde.
Cette visite occupe toujours une place privilégiée dans le coeur des fidèles. Elle a été soulignée en toute simplicité, dimanche à la cathédrale de Moncton.
« Et surtout nous rappeler les paroles d'amour, d'espérance qu'il a voulu nous laisser », a souligné le père Jean-Guy Dallaire lors de la célébration.
Les fidèles gardent de chaleureux souvenirs de cet événement historique. « On avait travaillé là pour les Chevaliers de Colomb, puis c'était vraiment un bon honneur », indique Chuck LeBlanc, un citoyen.
« C'était beau de voir une personne de ce statut-là venir dans notre bout, venir parler à du monde ordinaire », souligne Thérèse LeBlanc, une citoyenne.
Tout au cours de son voyage, le pape n'a pas hésité a aller à la rencontre de beaucoup de gens. Selon le père Dallaire, ces simples gestes ont une grande signification. « Les gestes de Jean-Paul II sont devenus des gestes extraordinaires, parce qu'il posait les gestes à la manière de Jésus », dit-il.
(Source : Radio Canada)
Mehmet Ali Agca, catholique ?
Dans une lettre écrite en prison et publiée en Italie, celui qui avait tenté d’assassiner Jean-Paul II dit avoir abjuré l’islam et embrassé la foi catholique et s’être converti depuis le 13 mai 2007, soit 26 années jour pour jour après avoir tiré sur le Pape :
“Je cherche une jeune femme italienne, qui veuille correspondre avec moi. Evidemment (je souhaite) qu’elle soit catholique puisque que, depuis le 13 mai 2007, j’ai décidé d’abjurer la foi musulmane et de devenir un fidèle de l’Église catholique romaine (…)
J’ai décidé de retourner pacifiquement sur la place (Saint-Pierre à Rome) et de témoigner devant le monde entier de ma conversion au catholicisme (…)
Je voudrais, seulement pour un jour, retourner à Rome prier sur la tombe de Jean-Paul II pour lui exprimer toute ma reconnaissance filiale pour son pardon“.
Quatre jours après l’attentat contre lui, le Pape Jean-Paul II avait en effet dit lors de l’Angelus : “Priez pour ce frère qui m’a tiré dessus et que j’ai déjà pardonné”.
L’homme est né pour la beauté
L'archevêque de Madrid, le cardinal Antonio María Rouco Varela, a présidé le dimanche 26 avril 2009, dans la capitale espagnole, une messe en la basilique San Miguel, à l'occasion du dixième anniversaire de la Lettre de Jean-Paul II aux artistes.
« L'homme atteint sa beauté lorsqu'il s'identifie à Dieu », a souligné le cardinal Rouco dans son homélie, expliquant aux fidèles que « s'ouvrir à la beauté dans le monde » nécessite « une vie de lutte contre le péché ».
L'homme qui connaît Jésus Christ, « le plus beau des hommes, arrive à connaître la splendide expression de la gloire de Dieu et la fait sienne », a-t-il ajouté.
Selon le cardinal, « l'homme est né pour la beauté » et « la mission de l'Eglise est de faire en sorte que les hommes vivent leur vie de manière à atteindre la beauté glorieuse du Fils de Dieu fait homme, mort et ressuscité pour nous ».
C'est en ce sens, a-t-il dit, que « chaque homme a la vocation d'un artiste et de vivre de la beauté de Dieu ». Pour lui la personne humaine est une personne « qui a connu la beauté de Dieu et veut s'en laisser imprégner ».
Le chrétien, a-t-il poursuivi, est celui qui « veut vivre cette expérience au maximum de ses potentialités et arriver à Dieu en se servant du moyen le plus proche, qui est Jésus Christ ». « La beauté de Dieu se transmet à travers la merveille des sacrements de l'Eglise ».
Le cardinal Rouco a enfin souligné que la Lettre aux artistes dévoile « toute la richesse et la beauté du don que nous avons reçu en étant chrétiens et toute la possibilité de faire le bien que nous avons ».
A la fin de la messe, des artistes de différentes expressions ont lu le texte de la Lettre aux artistes.
Le document, paru en 1999, explique que les œuvres d'art reflètent la splendeur de l'esprit et exhorte les artistes à mettre leur talent au service de toute l'humanité.
Il propose, entre autres, un dialogue entre l'expérience religieuse et l'expérience artistique, et invite à réfléchir sur le dialogue intime et fécond entre les Ecritures et les différentes expressions de l'art, qui ont donné vie à une multitude de chefs-d'œuvre.
Source : ZENIT
Mgr Antonio Rouco
2 avril 2009 : En mémoire de Jean-Paul II
A l'occasion du 4e anniversaire de la mort de Jean-Paul II, Benoît XVI a rendu hommage à son prédécesseur bien-aimé. Le Pape a présidé une concélébration solennelle, le jeudi 2 avril 2009 au soir, dans la basilique Saint Pierre en présence notamment de nombreux jeunes du diocèse de Rome et d'une délégation nourrie de fidèles polonais. Le Pape avait à ses cotés l’ancien secrétaire de Jean-Paul II, le cardinal Stanislas Dziwisz, archevêque de Cracovie. Chaque année, le jeudi qui précède le dimanche des Rameaux, journée de la jeunesse au niveau diocésain, le Pape a l’habitude de rencontrer les jeunes romains.
Et c'est plus spécialement aux jeunes que Benoît XVI s'est adressé dans son homélie pour les mettre en garde: "en certains moments comme celui que nous vivons, le risque pourrait être plus fort de réduire l'espérance chrétienne à une idéologie, un slogan de groupe, un revêtement extérieur. Rien de plus contraire au message de Jésus!" Le Pape a souligné que l'expérience montre que tout peut s'effondrer pour une raison quelconque, à tout moment. C'est pourquoi les chrétiens sont appelés à fonder leur espérance sur le Dieu vivant. Et Benoît XVI a invité les jeunes à être des oasis d'espoir pour la société.
Le Pape a remercié Dieu d'avoir donné Jean-Paul II à l'Eglise, pendant tant d'années. "Combien de vocations au sacerdoce et à la vie religieuse, combien de jeunes familles décidées à vivre l'idéal évangélique et à tendre vers la sainteté sont liées à son témoignage et à sa prédication".
Quatre ans après la mort de Jean-Paul II, les fidèles sont encore nombreux à venir se recueillir sur sa tombe, dans la crypte de la basilique Saint Pierre.
(Source : Radio Vatican)
Jean-Paul II a prôné efficacement la lutte contre le sida
Depuis le début de l’épidémie, Jean-Paul II n’a pas cessé d’attirer l’attention du monde sur le problème du sida et d’agir, à tous les niveaux, pour lutter contre sa diffusion.
Par exemple, en 1993, en Ouganda, il avait exhorté la jeunesse à vivre la fidélité dans le mariage, unique manière sûre et vertueuse de mettre fin à cette plaie tragique qu’est le sida. Dans ce pays, le gouvernement, l’Eglise catholique et d’autres responsables ont promu des campagnes de sensibilisation et d'éducation des populations qui n’étaient pas centrés uniquement sur les relations sexuelles au mépris des convictions personnelles et des cultures locales. Elles ont encouragé l’abstinence avant le mariage et la fidélité conjugale comme des valeurs culturelles. La stratégie baptisée "ABC" a été développée. Trois lettres pour trois messages-clés, en anglais : "Abstinence sexuelle ou différez les relations sexuelles si vous êtes jeune et célibataire (Abstinence). Soyez fidèle à votre partenaire sexuel après avoir été testé (Be Faithfull). Utilisez correctement et constamment un préservatif si vous papillonnez (Condom)." Le taux de personnes infectées est ainsi passé de plus de 19% à 6%.
Sous l’impulsion de Jean-Paul II, l’Eglise catholique est devenue le plus important prestataire privé de soins aux malades du sida, elle arrive en seconde position après les états : 44% sont des institutions d'État, 26,70% sont des institutions catholiques, 18,30% sont des ONG et 11% d'autres institutions religieuses.
Article du Figaro relatif au message du Pape Jean-Paul II sur le sida, en 1993
Le personnalisme de Jean-Paul II : sources et enjeux
7-8 mars 2008
Organisé par la Faculté de Théologie et la Faculté de Philosophie de l'ICT. Présidé par le Cardinal Franc RODE, Préfet de la Congrégation pour les Instituts de Vie consacrée, Vatican
Vendredi 7 mars 2008
Ouverture par Monseigneur Robert Le Gall, Archevêque de Toulouse, Chancelier de l'Institut catholique de Toulouse.
I. Les sources de la pensée personnaliste de Karol Wojtyla
Les sources philosophique et théologique du personnalisme dans l'Entre-deux guerres, en Europe, Philippe Chenaux (Université du Latran, Rome).
Par-delà Kant et Scheler : le personnalisme de Karol Wojtyla comme troisième voie transcendantale, Emmanuel Tourpe (IET, Bruxelles).
Lévinas, Rosenzweig, Buber et l'approche de la pensée juive par Karol Wojtyla, Edouard Kovac (ICT).
Les personnalismes d'Emmanuel Mounier et de Karol Wojtyla : positions, alliances, ripostes, Jean-François Petit (ICP, Paris).
Phénoménologie et tradition thomiste, de Husserl et Stein à Karol Wojtyla, Emmanuel Gabellieri (UCL, Lyon).
L'apport de la pensée thomiste dans la formation intellectuelle de Karol Wojtyla, Aude Suramy (Paris).
A la racine du personnalisme de Karol Wojtyla : l'expérience spirituelle, Pierre de Cointet (NDV, Vénasque)
Conférence : La théologie de la culture de Jean-Paul II, Cardinal Franc Rode (Préfet de la Congrégation pour les Instituts de Vie consacrée, Vatican).
Samedi 8 mars 2008
II. L'anthropologie philosophique et religieuse de Karol Wojtyla
L'homme et la femme selon Karol Wojtyla, Xavier Lacroix (UCL, Lyon)
Amour et responsabilité dans l'anthropologie de Karol Wojtyla, P. Melina (Institut Jean-Paul II, Rome).
La structure ontologique de l'homme selon Personne et Acte, Bernard Hubert (ICT, Toulouse).
Personnalisme et théologie chez Karol Wojtyla, Antoine Guggenheim (Ecole Cathédrale, Paris).
III. La personne humaine et les encycliques de Jean-Paul II
L'enracinement anthropologique patristique dans les encycliques trinitaires de Jean-Paul II, Philippe Molac (ICT, Toulouse).
La sollicitude envers la personne vulnérable : des encycliques sociales au respect de la vie, Luc-Thomas Somme (Université de Fribourg).
Thomisme et personnalisme dans les grandes encycliques de Jean-Paul II, Serge-Thomas Bonino (ICT, Toulouse).
Placido Domingo met Jean Paul II en musique
Le ténor Placido Domingo a présenté vendredi 28 novembre 2008 au Vatican son nouvel album, Amour infini, un CD de chants reprenant des poèmes de Jean Paul II. Les chants, en anglais, espagnol ou italien, s'appuient sur des poèmes écrits par Jean Paul II avant son élection en 1978. Ils sont pour la plupart interprétés en duo avec divers artistes.
Placido Domingo rend hommage à Jean-Paul II, "l'homme le plus extraordinaire" qu'il ait rencontré dans sa vie, en prêtant sa voix à douze poèmes du pape polonais mis en musique pour un disque que le ténor espagnol a lui-même présenté au Vatican.
Parmi les poésies laissées par Karol Wojtyla, Placido Domingo a choisi "celles qui parlaient à tous les hommes", qu'ils soient catholiques ou non, a expliqué le chanteur lyrique.
Odes à l'amour maternel, à la liberté humaine, à la lumière du soleil, mais aussi tourment d'un travailleur d'une usine d'armement, sont recueillis sous le titre générique "Amore infinito" (Amour infini).
Les textes écrits en polonais et traduits en italien, espagnol ou anglais ont été mis en musique par divers compositeurs, dont le fils du ténor Placido Domingo junior, Maurizio Fabrio, Antonio Galbiatti ou Kaballà, avec une orchestration de Jorge Calandrelli.
L’album CD comprend 12 pièces dont des duos avec Andrea Bocelli, Vanessa Williams et Katherine Jenkins. L'orchestration est assurée par l'Orchestre symphonique de Londres. Les paroles sont interprétées en italien, en anglais et en espagnol. Les chansons touchent à de multiples sujets, comme la famille, le travail, la guerre ou la patrie.
Placido Domingo, qui a chanté plusieurs fois devant Jean-Paul II, a expliqué lui avoir demandé l'autorisation de travailler sur ses poèmes lors de la dernière de leurs quatre rencontres au Vatican, un an avant sa mort (survenue le 2 avril 2005).
Le disque, enregistré avec la participation de l'orchestre symphonique de Londres, est édité par Deutsche Grammophon. Le ténor prévoit aussi pour les prochain mois une tournée de dix concerts, dont un en Pologne "et sans doute aussi en Italie, en Allemagne et au Mexique", son pays d'adoption.
Source : AFP
« Témoignage » : un film événement sur Jean-Paul II

Le cardinal Stanislas Dziwisz, archevêque de Cracovie, secrétaire particulier de Karol Wojtyla pendant presque 40 ans, a présenté au Vatican, le 15 octobre 2008, le film tiré de son livre intitulé en français « Une vie avec Karol » - écrit en collaboration avec le journaliste italien Gian Franco Svidercoschi -, et dont le titre reprend le titre polonais du livre : « Témoignage », « Swiadectwo ». Il a été présenté au pape Benoît XVI et au synode, le jeudi 16 octobre, jour anniversaire de l’élection de Jean-Paul II, en la salle Paul VI du Vatican.
« Témoignage », le nouveau film sur Jean-Paul II, est comme traversé par un « vent de Pentecôte », à l'instar de la vie de Karol Wojtyla, retracée grâce aux scènes reconstituées de l'enfance et de la jeunesse, les images d'archives, souvent inédites, les commentaires du cardinal Dziwisz et le récit confié à Michael York.
Lire la dépêche de l’agence ZENIT relative au film
Lire la dépêche de l’agence ZENIT relative à la projection du film le 16 octobre 2008 au Vatican
Une fondation Jean-Paul II pour le sport
La Fondation Jean Paul II pour le sport, dont l'objectif est d'éduquer aux valeurs de la personne transmises par l'Evangile, à travers le sport, a été présentée le 28 juillet 2009, dans les locaux de Radio Vatican.
La Fondation collaborera avec la « Section Eglise et sport » du Conseil pontifical pour les laïcs et le Bureau national pour la pastorale du temps libre, du tourisme et du sport de la Conférence épiscopale italienne (CEI).
A l'occasion de cette présentation, le cardinal Tarcisio Bertone, secrétaire d'Etat, a envoyé un télégramme aux fondateurs leur demandant de promouvoir les valeurs humaines et chrétiennes à travers le sport.
Dans cette perspective, la Fondation élaborera un programme triennal d'événements sportifs au niveau national et international, prévoyant également l'organisation d'initiatives dans les paroisses, comme l'a expliqué Mgr Carlo Mazza, évêque de Fidenza, président honoraire de la Fondation et consulteur au Conseil pontifical pour les laïcs.
« Dans une ère culturelle comme la nôtre, Jean Paul II, qui avait une grande intuition, avait vite compris la valeur du sport », a relevé Mgr Mazza qui, avant d'être évêque, était aumônier de l'Equipe italienne aux derniers Jeux olympiques et aux Jeux méditerranéens. Mgr Mazza a également dirigé pendant près de 20 ans le Bureau national de la CEI pour la pastorale du temps libre, du tourisme et du sport, « Donc, a poursuivi l'évêque, en n'absolutisant en rien le sport... mais à partir de faits donnés, de l'expérience donnée, et de l'expansion planétaire de l'événement sportif, il a su capté les éléments positifs et les interpréter à la lumière de la foi ».
Mgr Mazza a constaté que Jean Paul II a affronté la question du sport dans 120 discours et messages.
La première grande initiative de la Fondation Jean Paul II pour le Sport, en lien avec l'Année Saint-Paul, sera une course marathon entre Bethléem et la place Saint-Pierre à Rome, du 24 avril au 21 juin 2009. Le slogan de la course est : « Courir sur les traces de saint Paul ».
Edio Costantini, le président de la Fondation, a expliqué qu'un des grands objectifs de la Fondation est de relancer les espaces éducatifs au sein de la paroisse.
A la présentation de la Fondation était présent le président du Comité olympique national italien (CONI), Gianni Petrucci, qui a rappelé que l'Italie était le premier pays à avoir eu un prêtre dans une délégation olympique, ce qui sera le cas également aux Jeux olympiques de Pékin.
Source : Jesús Colina ZENIT
Les Polonais célèbrent le souvenir de Jean-Paul II, trois ans après sa mort
Trois ans après le décès de Jean-Paul II, les Polonais ont célébré dans la ferveur le souvenir de "leur" pape qu'ils vénèrent déjà comme un saint, en attendant sa prochaine béatification.
Deux chaînes de la télévision publique polonaise ont diffusé mercredi soir des émissions consacrées au pape défunt. A 21h37 locales (19H37 GMT), l'heure exacte du décès de Jean-Paul II le 2 avril 2005, les télévisions ont montré des images de prières pour sa canonisation récitées par des milliers de fidèles réunis dans la rue dans différentes villes du pays.
Dès la nuit de mardi à mercredi, une veillée de prières avait réuni plusieurs centaines de jeunes à l'église Sainte-Anne de Varsovie, où Jean-Paul II avait eu plusieurs rencontres avec la jeunesse au cours de ses visites en Pologne.
Tout au long de la journée, des fidèles sont venus se recueillir et allumer des bougies sur la place de la Victoire à Varsovie, à l'endroit où il avait prononcé en 1979 son célèbre appel au Saint-Esprit à "venir rénover la face de cette terre". Ces paroles avaient été comprises par ses compatriotes comme un encouragement à résister au communisme: le mouvement syndical Solidarnosc est né un an plus tard.
A Cracovie, ville dont Karol Wojtyla fut archevêque avant d'être élu pape, des jeunes ont défilé dans les rues de la cité, portant à bout de bras le kayak dans lequel le futur souverain pontife avait fait d'innombrables randonnées sur les lacs de Mazurie, dans le nord de la Pologne.
Malgré la pluie battante, un grand rassemblement a eu lieu dans la soirée devant le siège de l'archevêché de Cracovie, sous la fenêtre de laquelle Jean Paul II avait l'habitude de dialoguer avec la foule.
La même cérémonie a eu lieu à Wadowice, ville natale de Karol Wojtyla dans le sud du pays, où des offices religieux à son intention se sont succédé depuis la matinée.
D'innombrables messes, expositions, spectacles, concerts et manifestations sportives se sont déroulées mercredi un peu partout en Pologne, en souvenir du pape disparu.
(©AFP / 02 avril 2008 22h33)
“En évoquant Karol”
A trois ans de la disparition du bien-aimé Jean-Paul II et à l’occasion de la publication de l’édition de poche du volume “Une vie avec Karol”, du Card. Stanislaw Dziwisz, mardi 1er avril 2008 a eu lieu une rencontre à l’église Sainte Marie du Trastévère à Rome, intitulée « En évoquant Karol ».
Le volume raconte, à travers le dialogue avec Gian Franco Svidercoschi, les 39 années que don Stanislaw Dziwisz a vécu avec le Pape Wojtyla, d’abord à Cracovie puis à Rome, en tant que son secrétaire particulier. Dans les témoignages de tous les intervenants de la rencontre, une note commune : revivre, à travers ce volume, une expérience qu’eux-mêmes, sous un autre angle, ont vécu avec le Pape.
Le Card. Camillo Ruini, Vicaire général de Sa Sainteté le pape Benoît XVI pour le Diocèse de Rome, a puisé dans ses souvenirs personnels, évoquant une « grande impression devant une personne supérieure, mais avec un sentiment de proximité, de possibilité d’entrer dans son monde ». Pour le Card. Ruini, c’est l’une des fascinantes capacités du Pape Wojtyla: être supérieur et simple en même temps. Le Cardinal Vicaire a ensuite souligné trois caractéristiques du Pape, qui à son avis constituent le « secret » de Karol : la conception du temps, lui pour qui pas une seconde n’était jamais gaspillée, mais scandé surtout par la prière, avec une évidente surabondance d’énergie et de grâce ; l’unité de sa vie, riche et multiforme, toujours placée en rapport avec le Père ; la capacité d’écouter, que le Card. Ruini évoque lors d’une occasion personnelle en 1984, et qui s’est traduit, pour le Pape, dans son grand amour pour la ville de Rome, et par ce célèbre cri « N’ayez pas peur », lancé au monde.
Andrea Riccardi, fondateur de la Communauté Saint Egidio, a rappelé que Jean-Paul II avait compris que depuis le Concile Vatican II l’Esprit Saint soufflait en faveur de la création de communautés et de mouvements, pour lesquels le Pape avait de l’estime et de l’affection. Un homme, qui embrassant toute la souffrance humaine -de l’âme et du corps- compris mieux que tous les inquiétudes des temps modernes, lançant les bases pour une Eglise plus courageuse, plus libre, plus jeune.
Mgr Slawomir Oder, Postulateur de la cause de béatification et de canonisation de Jean-Paul II, a parlé de son travail, soulignant que les lettres témoignant de l’intercession de Jean-Paul II étaient très nombreuses, surtout dans des cas de guérison du cancer et de grossesses de couples stériles. Dans la cause de béatification n’émerge aucune nouveauté sur le Pape, mais tout ce qu’il a vécu, la façon dont le monde l’a vu, révèle déjà un témoignage de sainteté. Le Card. Stanislaw Dziwisz, alors secrétaire particulier du Pape Wojtyla, a rendu grâce pour l’opportunité qui lui était offerte de se préparer au troisième anniversaire de la rencontre de Jean-Paul II avec le Père : « Il ne me manque pas -a-t-il affirmé- je l’ai accompagné pendant quarante ans, maintenant c’est lui qui m’accompagne ». Et il a ajouté : « Il est resté avec nous, je suis certain qu’il est resté surtout avec son successeur, ils étaient vraiment amis ».
Sources : www.vatican.va (P.C.) - E.S.M.
Le pape Benoît XVI a rendu hommage à Jean Paul II
Des dizaines de milliers de fidèles en particulier de très nombreux jeunes se sont rassemblés place Saint Pierre, le 2 avril 2008, jour du troisième anniversaire de la mort de Jean Paul II; c'était un samedi, veille de le fête de la Miséricorde Divine et après les premières vêpres de cette fête qu'il avait lui-même instituée, notamment en canonisant sœur Faustine.
La messe a été célébrée par son successeur le pape Benoît XVI en suffrage du défunt pape Jean Paul II. La particularité de cette messe à laquelle de nombreuses Sœurs de la miséricorde participaient, c'est qu'elle était la messe d'ouverture du premier Congrès Apostolique Mondial de la Miséricorde Divine, un projet porté notamment par le cardinal Schönborn, archevêque de Vienne.
Homélie du pape Benoît XVI
Chers frères et sœurs !
La date du 2 avril est restée gravée dans la mémoire de l'Église comme le jour du départ de ce monde du serviteur de Dieu le Pape Jean-Paul II. Revivons avec émotion les heures de ce samedi soir, lorsque la nouvelle de la mort fut accueillie par une grande foule en prière ici sur cette Place Saint Pierre. Pendant plusieurs jours, la Basilique Vaticane et cette Place ont été vraiment le cœur du monde. Un fleuve ininterrompu de pèlerins rendit hommage à la dépouille mortelle du vénérable Pape et ses funérailles marquèrent un témoignage supplémentaire de l'estime et de l'affection qu'il avait conquises dans l'âme de très nombreux croyants et de personnes de tous les lieux de la terre. Comme il y a trois ans, aujourd'hui aussi, peu de temps s'est écoulé depuis Pâques. Le cœur de l'Eglise est encore profondément plongé dans le mystère de la Résurrection du Seigneur. En vérité, nous pouvons lire toute la vie de mon bien-aimé prédécesseur, en particulier son ministère pétrinien, dans le signe du Christ Ressuscité. Il nourrissait une foi extraordinaire en Lui, et il entretenait avec Lui une conversation profonde, singulière et ininterrompue. Parmi ses nombreuses qualités humaines et surnaturelles, il possédait en effet celle d'une exceptionnelle sensibilité spirituelle et mystique. Il suffisait de l'observer lorsqu'il priait : il se plongeait littéralement en Dieu et il semblait que tout le reste lui était étranger en ces moments. Les célébrations liturgiques le voyaient attentif au mystère-en-acte, avec une profonde capacité de saisir l'éloquence de la Parole de Dieu dans le devenir de l'histoire, au niveau profond du dessein de Dieu. La messe, comme il l'a souvent répété, était pour lui le centre de chaque journée et de l'existence tout entière. La réalité « vivante et sainte » de l'Eucharistie lui donnait l'énergie spirituelle pour guider le peuple de Dieu sur le chemin de l'histoire.
Jean-Paul II s'est éteint à la veille du deuxième Dimanche de Pâques ; au terme du « jour que le Seigneur a fait ». Son agonie s'est déroulée pendant tout ce « jour », dans cet espace-temps nouveau qui est le « huitième jour », voulu par la Très Sainte Trinité à travers l'œuvre du Verbe incarné, mort et ressuscité. Dans cette dimension spirituelle, le pape Jean-Paul II a, à plusieurs reprises, donné la preuve de se trouver dans une certaine façon, immergé déjà auparavant, pendant toute sa vie, et surtout dans l'accomplissement de sa mission de très haut Pontife. Son pontificat, dans son ensemble et en de nombreux moments spécifiques, nous semble en effet comme un signe et un témoignage de la Résurrection du Christ. Le dynamisme pascal, qui a fait de l'existence de Jean-Paul II une réponse totale à l'appel du Seigneur, ne pouvait pas s'exprimer sans une participation aux souffrances et à la mort du divin Maître et Rédempteur. « Cette parole est certaine - affirme l'apôtre Paul - Si nous sommes morts avec lui, nous vivrons aussi avec lui; si nous persévérons, nous régnerons aussi avec lui » (2 Tm 2.11-12). Dès son enfance, Karol Wojtyła avait expérimenté la vérité de ces paroles, en rencontrant sur son chemin, la croix, dans sa famille et dans son peuple. Il décida bien vite de la porter avec Jésus, en suivant ses traces. Il voulut être son fidèle serviteur jusqu'à accueillir l'appel au sacerdoce comme don et engagement de toute sa vie. Il vécut avec Lui et avec Lui voulut aussi mourir. Et tout cela, grâce à la singulière médiation de Marie Très sainte, Mère de l'Église, Mère du Rédempteur intimement et activement associée à son mystère salvifique de la mort et de la résurrection.
Les Lectures bibliques que nous venons de proclamer nous guident dans cette réflexion d'évocation : « N'ayez pas peur ! » (Mt 28.5). Les paroles de l'ange de la résurrection, adressées aux femmes près du tombeau vide, que nous venons d'entendre, sont devenues une sorte de devise sur les lèvres du Pape Jean-Paul II, dès le début solennel de son ministère pétrinien. Il les a répétées plusieurs fois à l'Eglise et à l'humanité en marche vers l'an 2000, et ensuite à travers ce seuil historique et encore au-delà, à l'aube du troisième millénaire. Il les a toujours prononcées avec une inflexible fermeté, tout d'abord en brandissant le bâton pastoral qui se terminait par la Croix et ensuite, lorsque ses forces physiques commencèrent à diminuer, en s'y accrochant presque, jusqu'au dernier Vendredi Saint, au cours duquel il participa au Chemin de Croix dans sa Chapelle privée en serrant la Croix entre ses bras. Nous ne pouvons pas oublier ce dernier témoignage silencieux d'amour pour Jésus. Cette scène éloquente de souffrance humaine et de foi, en ce dernier Vendredi Saint, indiquait aussi aux croyants et au monde le secret de toute la vie chrétienne. Son « n'ayez pos peur » n'était pas fondé sur les forces humaines, ni sur les succès obtenus, mais uniquement sur la Parole de Dieu, sur la Croix et sur la Résurrection du Christ. A mesure qu'il était dépouillé de tout, et même à la fin de la parole, cet acte de confiance dans le Christ est apparu avec une évidence croissante. Comme ce fut le cas pour Jésus, pour Jean-Paul II aussi les paroles ont laissé place à la fin au sacrifice extrême, au don de soi. Et la mort a été le sceau d'une existence entièrement donnée au Christ, se conformant à Lui également physiquement sous les traits de la souffrance et de l'abandon confiant entre les bras du Père céleste. « Laissez-moi aller vers le Père » furent ses dernières paroles - dont témoignèrent ceux qui furent proches de lui -, au terme d'une vie entièrement consacrée à connaître et à contempler le visage du Seigneur.
Vénérés et chers frères, je vous remercie tous pour vous être unis à moi en cette Sainte Messe de suffrage pour le bien-aimé Jean-Paul II. J’adresse une pensée particulière aux participants au premier Congrès mondial sur la Divine Miséricorde, qui commence justement aujourd'hui, et qui entend approfondir son riche magistère sur ce thème. La miséricorde de Dieu - c'est lui-même qui l'a dit - est une clé de lecture privilégiée de son pontificat. Il voulait que le message de l'Amour miséricordieux de Dieu atteigne tous les hommes et exhortait les fidèles à en être les témoins, c'est pour cela qu'il voulut élever à l'honneur des autels, sœur Faustina Kowalska, humble Sœur devenue par un mystérieux dessein divin, messager prophétique de la Divine Miséricorde. Le serviteur de Dieu Jean-Paul II avait connu et avait vécu personnellement les tragédies inhumaines du XXe siècle, et pendant longtemps, il se demanda ce qui pouvait endiguer la marée du mal. La réponse ne pouvait se trouver que dans l'Amour de Dieu. Seule la Divine Miséricorde est en effet, en mesure de faire face au mal ; seul l'Amour tout-puissant de Dieu peut vaincre l'arrogance des méchants et le pouvoir destructeur de l'égoïsme et de la haine. Pour cela, lors de sa dernière visite en Pologne, en revenant sur sa terre natale, il avait dit : « il n'existe pas pour l'homme d'autre source d'espérance en dehors de la miséricorde de Dieu » (ibid.).
Rendons grâce au Seigneur pour avoir donné à l'Église ce fidèle et courageux serviteur. Louons et bénissons la Bienheureuse Vierge Marie pour avoir veillé sans cesse sur sa personne et sur son ministère, au profit du Peuple chrétiens et de l'humanité toute entière. Et pendant que nous offrons pour son âme élue, le Sacrifice Rédempteur, nous le prions de continuer à intercéder du Ciel pour chacun d'entre nous, d'une manière particulière pour moi, que la Providence a appelé à recueillir son héritage spirituel inestimable. Que l'Église puisse, en suivant ses enseignements et ses exemples, poursuivre fidèlement et sans compromis sa mission évangélisatrice, en répandant sans se lasser l'Amour miséricordieux du Christ, source de paix véritable pour le monde entier. Amen !
Inauguration à Cuba du monument dédié à Jean-Paul II par le cardinal Tarcisio Bertone
Le cardinal Tarcisio Bertone, secrétaire d’Etat, a inauguré le 23 février 2008 le monument dédié à Jean-Paul II à Santa Clara, où voici dix ans, le 22 janvier 1998, eut lieu la célébration de la première messe du pape Jean-Paul II en territoire cubain
P. Raúl Rodríguez, directeur national des Œuvres Pontificales Missionnaires de Cuba, rappelle lors d’une de ses communications à l’Agence Fides, qu’à cette occasion, consacrée à la famille, “le messager de la Vérité et de l’Espérance, invita toute la nation à prendre soin des familles, pour maintenir sain leur cœur’”. Les pèlerins sont arrivés des provinces de Villa Clara et Sancti Spíritus, Cienfuegos, Ciego di Avila, Matanzas et Camaguey, “pour célébrer avec le cardinal Tarcisio Bertone, Secrétaire du saint-Siège, le dixième anniversaire de ces jours inoubliables”.
A 8h du matin, sur le lieu prévu pour la célébration, l’image pèlerine de la Vierge de la Charité a été accueillie. Il s’agit d’une image que, fin 1996, une famille catholique donna à Mgr Fernando Prego, évêque de Santa Clara, afin qu’elle parcourt tous les angles du diocèse, en présidant la mission préparatoire à la visite du pape Jean-Paul II de la ville de Santa Clara. Cette image attira et convoqua de nombreuses personnes dans ces mois de 1997 et commença à être appelée par tous ‘La Vierge pèlerine’. Le 22 janvier 1998 Jean-Paul II pria également devant cette même image.
Avant le début de la célébration eucharistique, lors du Congrès des Servantes de Jésus, le cardinal Bertone a renouvelé aux diacres, aux prêtres et aux évêques présents la proximité du pape Benoît XVI, révélant que, avant le début de la visite pastorale, la pape avait prié sur la tombe de Jean-Paul II pour toute l’Eglise et pour le peuple cubain. Bertone a apporté ensuite “le salut et l’affection du pape à toutes les terres de ce diocèse”. Mgr Arturo González Amador, second évêque de Santa Clara, au début de la célébration a rappelé les “moments inoubliables” de janvier 1998 et a prié pour toute la famille cubaine, “pour les personnes présentes, pour celles qui sont restées dans leurs maisons et qui pour différentes raisons n’ont pas pu participer et pour les enfants de cette terre dispersés dans les différentes régions du monde”. Deux cent six personnes accueillies ont assisté à la célébration, appartenant à toutes les communautés du diocèse. De plus l’envoi missionnaire d’un groupe d’enfants et d’adolescents de l’Enfance Missionnaire qui ont reçu des mains du cardinal la croix missionnaire qui les envoie annoncer l’Evangile dans leurs familles, les écoles et les pays a eu lieu.
Au terme de la célébration, le cardinal Bertone s’est rapproché du monument élevé en mémoire de la première messe célébrée par Jean-Paul II sur le sol cubain, pour le bénir et prier devant la statue du Serviteur de Dieu. La construction de ce monument a commencé le 17 novembre 2007. Sur un côté sont écrites les paroles de Jean-Paul II “Ouvrez les portes au Christ”.
“Les pèlerins sont finalement retournés dans leurs communautés respectives avec la joie de ceux qui célèbrent la foi, priant et rendant grâce pour les bénédictions reçues avec le signe, dans le coeur, du regard d’espérance laissé chez ceux qui contemplent la statue du pape. Ces jours-ci beaucoup considèrent Santa Clara comme la ville du pape à Cuba” conclut le P. Raúl Rodríguez.
(Sources : www.vatican.va et Eucharistie sacrement de miséricorde)
Un nouveau point de départ sur le chemin de foi des Cubains
Le cardinal Jaime Ortega, archevêque de La Havane, évoque dans un entretien les fruits de la visite de Jean-Paul II à Cuba en 1998 :reconstruction d’églises, création de centres missionnaires et de communautés, augmentation des vocations, développement du travail de la Caritas.
Le cardinal Jaime Ortega, archevêque de La Havane (Cuba) affirme lors d’une interview accordée au magazine "Encuentro Digitale" que la visite de Jean-Paul II à Cuba a été "un nouveau point de départ sur le chemin de foi des Cubains". Selon ce qu’affirme le cardinal, "l’Église à cette occasion, se présenta au peuple de Cuba et au monde comme une Église vivante, capable de préparer cette visite de manière soignée, d’accueillir le Pape avec un dévouement et un enthousiasme débordants, et de recevoir avec gratitude le message et les enseignements de ses paroles".
De plus la visite du Saint-Père Jean-Paul II "n’a pas été un passage furtif pour notre histoire, mais au contraire une graine qui a germé et a porté des fruits". En effet l’Eglise a pris plus conscience de sa mission et depuis lors certains fruits ont été appréciés. Par exemple, continue le cardinal, à Cuba on n’a pas pu construire de nouvelles églises pendant de nombreuses années, mais "depuis quelques années nous avons réparé, ou construit totalement, des églises dans de mauvaises conditions". Dans de nombreux quartiers également, dans des zones rurales et de nouvelles installations où n’existait pas de lieu de culte, se sont créés des centres où se réunissent des communautés de 30, 40 ou plus de personnes, on y proclame la Parole de Dieu, on réfléchit, on établit un chemin de catéchuménat pour ceux qui doivent recevoir les sacrements de l’initiation chrétienne et les catéchèses pour enfants et adolescents, de véritables communautés chrétiennes se créent progressivement. Dans ces communautés parfois au cours de l’année des célébrations du Baptême et de l’Eucharistie peuvent se réaliser "parce que dans l’archidiocèse de La Havane il existe plus de 500 centres missionnaires et 210 églises qui doivent fournir seulement 100 prêtres, dont des diocésains et des religieux". Les centres missionnaires sont soignés de très nombreuses fois par des missionnaires laïcs, des diacres, des religieux et des religieuses "et nous nous efforçons pour qu’il y ait des catéchistes de la même communauté qui se forment pour les servir". Ceci, comme l’affirme le cardinal est l’une des réalités ecclésiales qui se sont développées après la visite du pape Jean-Paul II.
Le travail de la Caritas également “dans des programmes d’attention et de promotion des personnes âgées ou des personnes en état de besoin, dans les maisons d’urgence pour des phénomènes climatologiques et dans de nombreuses autres actions a été également organisé et s’est développé de manière notable après la visite du pape”. Un autre fruit a été "l’apparition progressive de documents imprimés avec une vaste gamme de thèmes" qui incluent des publications du Centre de Bioéthique Jean-Paul II de La Havane, ou le magazine mensuel de Signis sur le Cinéma et les Moyens de Communication Sociale, en plus de nombreuses magazines de tous les diocèses.
Même les vocations au sacerdoce ont augmenté : "Actuellement environ quatre-vingts se préparent au sacerdoce dans tout le pays”, affirme le cardinal. De plus, "à La Havane on construit un nouveau séminaire national, et la vie religieuse féminine a également montré une augmentation". Surtout, affirme l’archevêque de La Havane on a observé “une croissance en profondeur et dans la conscience évangélisatrice".
Par rapport aux difficultés plus sérieuses de l’Église à Cuba, le cardinal constate spécialement "la sécularisation, qui produit surtout l’indifférence religieuse dans un pays qui a été travaillé par l’athéisme d’état". Un autre problème est le manque de personnel et de ressources pastorales pour réaliser les grands devoirs de l’Église. De plus l’Église continue le cardinal, “n’a pas d’école ni accès habituel aux moyens de communication sociale". L’Église est préoccupée également par “le manque d’engagement de la jeunesse actuelle dans tous les domaines, également dans le domaine de la foi”.
Le cardinal conclut l’interview en affirmant que les Églises de l’Amérique latine doivent s’aider réciproquement selon l’esprit d’Aparecida, "la grande aide mutuelle doit être de notre solidarité dans la prière, la mission, qui n’est rien d’autre que l’amour converti en vécu d’habitude".
(Sources : vatican.va et Eucharistie sacrement de miséricorde)
XXVe anniversaire de la visite de Jean-Paul II au Panama
L’Eglise de Panama célèbre le 5 mars 2008, le XXVe anniversaire de la visite du Serviteur de Dieu Jean-Paul II au pays. Pour commémorer cet événement une célébration eucharistique est prévue à 6 heures, dans l’église de la Bienheureuse Vierge Marie de Lourdes de la ville de Panama et une Journée de réflexion sur le thème “Le Plan de Dieu sur le mariage, la famille et la vie”.
L’événement est organisé par la Commission Nationale pour la Pastorale Familiale, tandis que la conférence sera donnée par le P. René Cesar Catón, spécialiste du Magistère de Jean-Paul II sur la famille. Toujours pendant la journée de demain la bénédiction d’un monument dédié à Jean-Paul II est prévue. L’acte sera présidé par l’archevêque de Panama, Mgr José Dimas Cedeño, et l’évêque auxiliaire, Mgr José Domingo Ulloa sera également présent.
La Journée de réflexion sur le mariage et la famille a impliqué différents diocèses pendant la semaine de préparation. Dimanche 2 mars, elle a eu lieu dans le diocèse de Colombo ; lundi 3 mars, dans l’archidiocèse de Panama, au siège de l’archiépiscopat ; mardi 4 mars à l’Université Catholique Sainte Marie l’Antigua ; mercredi 5, dans le diocèse de Chitré ; jeudi 6 à Penonomé, adressée aux animateurs pastoraux des diocèses de Chitré et Penonomé, et dans le diocèse de Santiago; finalement, samedi 8 mars, elle aura lieu dans le diocèse de David. Par cette journée on entend rappeler le message que Jean-Paul II lança lors de la Rencontre avec les Familles chrétiennes de Panama, le 5 mars 1983, qui implique environ 40 000 personnes et lors de laquelle le pape a affirmé que “le chrétien doit dire oui à l’amour indissoluble du mariage ; oui à la vie suscitée avec responsabilité dans le mariage légitime ; oui à la protection de la vie ; oui à la stabilité de la famille ; oui à la cohabitation légitime qui fomente la communion et favorise l’éducation équilibrée des enfants, à la défense d’un amour paternel et maternel qui se complètent et se réalisent dans la formation d’hommes nouveaux”.
(Source :Eucharistie sacrement de la miséricorde)
Commerce de reliques de Jean-Paul II : démenti de Mgr Slawomir Oder
La vente sur internet de reliques appartenant au Serviteur de Dieu Jean Paul II est une fausse nouvelle a déclaré Mgr Slawomir Oder, postulateur de la cause de béatification de Jean-Paul II. Un mensonge incompréhensible, puisque l’Eglise considère le commerce des reliques comme un acte sacrilège.
A ce propos, ZENIT a interrogé Mgr Slawomir Oder.
Zenit - Mgr Oder, est-il vrai que l’on vend des reliques du pape Jean-Paul II ?
Mgr Oder - Je voudrais préciser que la distribution des objets ou d’éléments provenant d’objets ayant appartenu à des candidats à l’honneur des autels, saints ou bienheureux, est une pratique très ancienne dans l’Eglise. C’est une chose qui va de pair avec le procès de béatification et qui fait partie d’un processus visant à faire connaître la spiritualité et la vie du candidat.
Des petites images pieuses du candidat sont distribuées, indiquant la modalité à suivre pour demander une grâce ou son intercession. C’est également le cas pour le Serviteur de Dieu Jean-Paul II en marge de son procès.
Ces petites images pieuses, renfermant des prières et des éléments de sa soutane, sont distribuées par la postulation de la cause. Mais, il est évident que nous parlons d’une distribution gratuite.
Zenit - Pourquoi la vente de reliques est-elle considérée comme un sacrilège ?
Mgr Oder - C’est un sacrilège, absolument, une chose qui va contre la tradition de l’Eglise et contre la logique du souvenir de ce que Jésus nous a laissé : « vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement ». La vente des reliques serait donc un outrage à Dieu, au saint ou au bienheureux, au candidat à l’honneur des autels.
Zenit - Qu’est-ce donc qu’une relique ?
Mgr Oder - Les reliques sont à insérer dans la logique de l’incarnation, du caractère concret de l’histoire. Celles-ci sont le signe de la présence d’un saint dans l’histoire. J’aime beaucoup cette expression que Mgr Marco Frisina (directeur du Centre liturgique du Vicariat de Rome, Ndlr) a utilisée dans un article que nous avons publié dans notre bulletin « Totus Tuus », qui accompagne le procès de béatification, et dans lequel nous avons expliqué la signification des reliques : quand nous touchons le corps d’un saint nous touchons le temple du Saint-Esprit, quand nous touchons un objet ayant appartenu à un saint nous touchons le monument de la présence de la grâce et de la miséricorde de Dieu dans la vie de cette personne. C’est ainsi qu’il nous faut considérer ces objets que nous appelons reliques, c’est-à-dire les mémoires, les choses qui restent de la vie du saint. Ce sont des réalités qui renvoient à l’œuvre de la grâce dans la vie du saint.
Zenit - Vous démentez donc la nouvelle selon laquelle des objets ou des fragments d’objets ayant appartenu à Jean-Paul II seraient en vente ?
Mgr Oder - La nouvelle me désole et j’ignore les raisons de cela. Cette information est fausse. Je le répète : la vente des reliques serait un sacrilège. Ces petites images pieuses qui renferment des morceaux de l’habit du Saint-Père, nous les distribuons depuis fort longtemps. Nous recevons des demandes du monde entier, par centaines. C’est une opération qui se conjugue avec le procès et qui montre combien la figure de Jean-Paul II est source de grande vénération à travers le monde. Sa grande réputation de sainteté accompagne tout son procès.
(Source : ZENIT.org)
Le refus de l'acharnement thérapeutique n'est pas l'euthanasie passive
Le cardinal Javier Lozano Barragan interrogé par le Corriere della Sera pour savoir qui a pris la décision le 30 mars 2005 (Jean Paul II est mort le 2 avril) de ne pas hospitaliser le pape gravement malade, a répondu :
"Il a demandé +si vous m'emmenez au Gemelli, aurez-vous la possibilité de me guérir?+. La réponse fut +non+. Alors il a répliqué: +je reste ici, je m'en remets à Dieu+. Le pape a demandé aux médecins: +mais au Gemelli, ils peuvent me faire des traitements pour me guérir? Non ? Alors merci bien, je reste dans mon appartement".
Cet entretien répond aux deux médecins italiens, qui n'ont pas fait partie de l'équipe soignante du pape et qui ont essayé de voir dans la mort de Jean-Paul II de l’euthanasie passive, soit l'absence de traitement adéquat à un malade. Le cardinal Barragan a rappelé que l'Eglise reste opposée tant à l'euthanasie qu'à l'acharnement thérapeutique "à charge de définir avec précision quels sont les traitements disproportionnés".
ARTE a diffusé en quatre parties un film qui retrace la vie de Jean-Paul II
Karol, un homme devenu pape et Karol, le combat d’un pape, les deux films de trois heures de Giacomo Battiato ont été diffusés du 24 au 27 octobre 2007, par la chaîne de télévision publique franco-allemande ARTE, en première partie de soirée. Le rôle de Karol Wojtyla, de sa jeunesse à sa mort, est magistralement incarné par l’acteur polonais Piort Adamczyk.
Les deux derniers épisodes de la série sont consacrés aux 26 ans du pontificat de l'ancien chef de l'Église catholique et à ses très nombreux voyages dans plus de 120 pays où il prêcha la paix. Mais le drame reviendra également sur les coulisses de la vie fascinante du 246e pape, la façon dont ce pape a su gagner le coeur de millions de personnes et changer la face de l'Église et du monde, défendre la dignité humaine contre toute forme de totalitarisme, du nazisme au communisme, en passant par le consumérisme, ralliant ainsi des foules de jeunes.
L'écriture du scénario fut supervisée par des historiens du Vatican et quelques séquences exclusives ont été filmés sur la place Saint-Pierre et dans les alentours.
De sa jeunesse dans la Pologne occupée par les nazis à ses dernières heures au Vatican, le destin exceptionnel du pape Jean-Paul II, figure charismatique d'un XXe siècle bouleversé par les totalitarismes est pour la première fois diffusé à la télévision. Une mini-série inédite, diffusée quatre soirs de suite en "prime time".
Karol, un homme devenu pape
Mercredi, 24 octobre 2007 à 20h40 - Rediffusion samedi 27 octobre à 14H30
Karol Wojtyla a 18 ans en septembre 1939 lorsque les nazis envahissent la Pologne.
Il est alors étudiant et se passionne pour le théâtre. Mais l'exode, les bombardements, les horreurs de la guerre, le ghetto de Cracovie, les déportations de ses amis juifs, la mort de son père et le combat mené sans relâche par son ami prêtre Tomasz Zaleski poussent peu à peu Karol vers sa vocation. Il travaille durement dans une carrière de pierres, puis étudie clandestinement au séminaire. À la mort de Tomasz, assassiné par les nazis, Karol décide de renoncer à l'amour de son amie Hania et d'endosser l'habit de prêtre.
Jeudi, 25 octobre 2007 à 20:40 - Rediffusion samedi 27 octobre à 16H05
Comment Karol Wojtyla devint professeur à l'université catholique de Lublin, puis archevêque de Cracovie.
Après la guerre, la Pologne passe sous influence soviétique. Hania et son mari Pavel, pourchassés par les communistes, s'exilent aux États-Unis. De son côté, Karol, devenu professeur de théologie morale à l'université de Lublin, devient la cible d'un communiste polonais fanatique, Julian Kordek. Celui-ci place une taupe parmi les étudiants : Adam Zielinski séduit une jeune étudiante, Maria, dans le but d'intégrer le cercle d'étudiants de Karol. Les temps sont difficiles en Pologne : des manifestations d'ouvriers éclatent et sont très fortement réprimées. Karol est ordonné évêque. Hania met son deuxième enfant au monde, mais Pavel apprend qu'elle est atteinte d'une tumeur aux poumons. Il écrit à Karol et décide de ne rien dire à Hania pour ne pas l'affaiblir davantage. Karol continue d'enseigner l'amour de la liberté, la vérité et le respect de la dignité humaine. Nommé archevêque de Cracovie, il attire l'attention par sa force, son énergie hors du commun, son ouverture au dialogue et au pardon. La tumeur d'Hania disparaît miraculeusement. En 1978, Jean-Paul Ier meurt après trente-trois jours de pontificat. Karol se rend à Rome pour le conclave...
Karol, le combat d’un pape
Vendredi, 26 octobre 2007 à 20:40 - Rediffusion dimanche 28 octobre à 16H00
Comment Karol Wojtyla brisa les codes et les traditions du Vatican dès les premières semaines de son pontificat.
Premier pape venu d'un pays situé au-delà du rideau de fer, Karol Wojtyla prend le nom de Jean-Paul II. Dès les premières semaines de son pontificat, il brise les codes et les traditions. À Rome comme lors de ses nombreux voyages, le pape touche profondément son public par sa proximité, son engagement, son charisme. Mais ses initiatives dérangent à l'Est. En mai 1981, il est victime d'un attentat, dont il ressort avec l'idée d'une union de toutes les religions.
Samedi, 27 octobre 2007 à 20:45
Le combat de Karol Wojtyla contre la maladie.
Après la chute du communisme, les anciens pays de l'Est connaissent des années difficiles. Jean-Paul II est atteint d'un cancer de l'intestin, puis de la maladie de Parkinson. Au lieu de cacher sa maladie comme le veut la tradition au Vatican, il l'annonce à la foule et endure ensuite son calvaire publiquement. De plus en plus handicapé par un corps qui ne lui obéit plus, il incarne jusqu'à la mort son message : « N'ayez pas peur ».
Lire un entretien avec Piort Adamczyk sur Pélerin.inf
Lire un autre entretien avec Piotr Adamczyk
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« Jean-Paul II et la Culture contemporaine » : Mgr Follo prix Lafue 2007
Récompense au représentant du Saint-Siège à l’UNESCO
Le Prix Pierre Lafue 2007 est attribué à Mgr Francesco Follo, Observateur permanent du Saint-Siège auprès de l’UNESCO pour son livre : « Jean-Paul II et la Culture contemporaine », publié aux éditions du Cerf en novembre 2005. La cérémonie de remise du prix aura lieu à Paris, à l’UNESCO, le mercredi 23 mai prochain.
La Fondation Pierre Lafue, par les mains de sa Présidente-Fondatrice, Madame Yolande d’Argences-Lafue, a l’honneur de remettre de prix Pierre Lafue à Monseigneur Francesco Follo pour le livre : Jean-Paul II et la Culture contemporaine, Éditions du Cerf. À travers ce prix, c’est l’action du Saint-Siège auprès de l’UNESCO qui se trouve récompensée, indique un communiqué de la fondation.
Le livre présente les actes d’un colloque sur le thème « Culture, Raison et Liberté » qui a eu lieu le 2 juin 2005, organisé par la Délégation du Saint-Siège auprès de l’UNESCO, en coopération avec l'Institut catholique de Paris pour célébrer le XXVe anniversaire de la venue de Sa Sainteté le Pape Jean-Paul II, respectivement les 1er et 2 juin 1980 à l'Institut catholique de Paris et à l'UNESCO (cf Zenit du 1er et, pour la lettre de Benoît XVI, du 2 juin 2005).
En ces 1er et 2 juin 1980, les discours exceptionnels de Jean Paul II à l’UNESCO et à l'Institut catholique de Paris ont eu le mérite d'anticiper une grande partie de l’enseignement de ce grand Pape infatigable sur les thèmes de la culture, de l’éducation et de la science. Jean-Paul II a montré comment il est possible de bâtir un monde nouveau où le développement et l’économie ont un visage humain et où les droits de l’homme et le droit international sont réglés par la logique de la charité et de la solidarité, souligne cetet même source.
Et de préciser : L'humanité intégrale s’exprime dans la culture. En effet, Jean-Paul II, citant saint Thomas d'Aquin et Aristote, a dit : « L'homme vit d'une vie pleinement humaine grâce à la culture ».
Les actes de ce colloque donnent les point de vue sur le sujet de S. Em. le Cardinal Jean-Louis Tauran, Archiviste et Bibliothécaire de la Sainte Église Romaine, Mme Françoise Rivière, Sous-Directeur général de l'UNESCO, S. Exc. M. Hans-Heinrich Wrede, Président du Conseil exécutif de l'UNESCO (2003-2005), S. Exc. M. Michael Abiola Omolewa, Président de la Conférence générale de l'Unesco (2003-2005), Prof. Francesco Botturi, de l'Université catholique du Sacré-Cœur de Milan, Père Jozef Grzywaczewski, du Séminaire polonais de Paris, Prof. Françoise Chébaux, Prof. Emmanuel Falque, Prof. Henri-Jérôme Gagey, Prof. Geneviève Médevielle de l’Institut catholique de Paris.
La Fondation Lafue a pour but d’honorer la mémoire de Pierre Lafue en attribuant à une personnalité un prix annuel destiné à la récompenser soit pour un ouvrage de langue française d’inspiration historique, soit pour l’ensemble de son œuvre.
Lors de la remise du prix, Monsieur Pierre Messmer, ancien premier Ministre, et membre de l’Académie française et Monsieur Jean Foyer, ancien ministre, membre de l’Académie des sciences morales et politiques, membre de l’Académie Pontificale pour la vie, seront les intervenants principaux.
En savoir plus sur le Colloque à l'UNESCO
N’ayez pas peur – Jean-Paul II
Spectacle de Robert Hossein et Alain Decaux
Palais des sports – Paris du 21 septembre au 04 novembre 2007
Présentation :
Jean-Paul II, l'homme de Dieu mais aussi l'homme de l'Homme. Ardent à convaincre les chrétiens qui s'éloignaient, prêt à renforcer la foi de ceux qui s'en réclamaient. Jamais étranger à ce qui se déroulait dans le monde, sans cesse obsédé à défendre la paix, à dénoncer l'oppression d'un peuple par un autre, et à réclamer une société plus juste entre riche et pauvre. Jean-Paul II est le premier pape qui se soit sans cesse réclamé des Droits de l'Homme.
Renseignements pratiques :
Témoignage sur le spectacle de Mgr Riocreux, évêque de Pontoise
L'église catholique gabonaise organise le Jubilé Jean-Paul II
L'église catholique du Gabon organise, de janvier 2007 à janvier 2008, l'année jubilaire Jean-Paul II, en souvenir de la visite effectuée il y a 25 ans par le Saint Père en terre gabonaise, et surtout faire sien le message qu'il avait délivré à cette occasion au peuple gabonais.
Le Pape Jean-Paul II en séjour au Gabon en février 1982, avait en effet prononcé des paroles prophétiques sur le Gabon, notamment : '' Je n'ai ni or ni argent, mais ce que j'ai, je te le donne, au nom de Jésus le nazaréen, lève-toi et marche''. (Actes 3, 6.)
Cette année sainte se veut, d'après les organisateurs, en tête desquels l'archevêque de Libreville, Mgr. Basile Mvé Engone, une démarche spirituelle de rassemblement autour du cri lancé par Jean -Paul en 1982 ''Eglise du Gabon, lève-toi et marche''.
Selon un communiqué parvenu mercredi à l'AGP, le lancement de cette année sainte débute jeudi prochain par une conférence de presse animée par Mgr. Basile Mvé Engone. Les manifestations à proprement parler s'étendront sur deux jours, samedi et dimanche, avec respectivement une conférence et des témoignages, une veillée de prière et la messe solennelle d'ouverture qui sera célébrée par le nonce apostolique, les évêques et le préfet apostolique.
Axé autour de sept thèmes, cet important anniversaire constitue pour l'église catholique du Gabon une grande année en compagnie de Jean-Paul II, pour rendre grâce, prier, vivre diverses manifestations et rencontres, notamment avec des témoins venus d'autres pays, précise le document.
2007 : année du soixantième anniversaire du premier voyage en France de l’abbé Karol Wojtyla
Il y a soixante ans, l’abbé Karol Wojtyla, prêtre depuis moins d’un an, est venu pour la première fois en France. Après avoir obtenu (avec la note de 50/50) sa licence de théologie à l’Université pontificale Angelicum, à Rome, le 3 juillet 1947, il est arrivé à Marseille en bateau le 7 juillet avec un autre jeune prêtre, Stanislas Starowieyski. Le lendemain, il a célébré la messe à la basilique Notre-Dame de la Garde. Ensuite, il est allé dans le quartier de La Cabucelle (Paroisse Saint Trophime) rencontrer l’équipe des prêtres-ouvriers du Port de Marseille. Le Père Jacques Loew était absent ce jour là mais il a été reçu par d’autres évangélisateurs des dockers. Le jour suivant, les deux jeunes étudiants ont poursuivi leur voyage d’été en France (Lourdes, Lisieux, Paris, le Nord), en Belgique (Charleroi), en Hollande et au Luxembourg. Ils consacrèrent leur temps aux pélérinages et à des visites à des acteurs de l’évangélisation comme l’abbé Henri Godin, auteur du livre « France pays de mission ? », l’abbé Joseph Cardjin, fondateur des Jeunesses Ouvrières Chrétiennes (JOC) et l’abbé Georges Michonneau, auteur du livre « Paroisse, communauté missionnaire ». Ils rentrèrent à Rome en septembre après une dernière halte à Ars.
En leur offrant ce voyage, le cardinal Sapieha, archevêque de Cracovie, leur avait recommandé de se familiariser avec « les méthodes pastorales » appliquées dans les pays visités, notamment vis-à-vis des ouvriers polonais qui y travaillaient. La rencontre du père Wojtyla avec le mouvement des prêtres-ouvriers s’ajoutait à l’expérience des années vécues dans le monde ouvrier de Cracovie. Elle aura une grande influence sur son attitude vis-à-vis des relations entre l’Eglise et les travailleurs catholiques, mais aussi sur sa préoccupation pour le bien-être des travailleurs, aspect qui était très important pour lui.
Le pape Benoît XVI « pétrifié » par un film sur Jean-Paul II
Le pape Benoît XVI a visionné le 31 mars 2006, un téléfilm sur le pontificat de son prédécesseur polonais, Jean-Paul II, et s'est dit "pétrifié" par le réalisme de la scène de l'attentat de 1981 sur la place Saint-Pierre.
A trois jours du premier anniversaire de la mort de Jean-Paul II, le 2 avril 2005, Benoît XVI a regardé le film "Karol, un pape demeuré humain" dans un auditorium du Vatican. Selon le souverain pontife, le long métrage évoque "les moments-clés du pontificat de l'inoubliable Jean-Paul II" et rappelle "ses discours vibrants condamnant l'oppression des régimes totalitaires, la violence meurtrière et la guerre".
Benoît XVI s'est également déclaré "pétrifié, comme si on y était", par la reconstitution de la tentative d'assassinat sur la place Saint-Pierre.
Le film relate l'histoire du pontificat de Jean-Paul II, de son élection en 1978 jusqu'aux derniers jours de sa vie en 2005. L'acteur polonais Piotr Adamczyk, âgé de 30 ans, qui a interprété Jean-Paul II, a souligné qu'il s'agissait d'un rôle particulièrement exigeant.
Le téléfilm se veut la suite de "Karol, un homme devenu pape", présenté à la télévision italienne l'an passé.
Jean-Paul II et la culture contemporaine
Actes du colloque « Culture, raison, liberté » organisé en collaboration avec l'Institut catholique de Paris à l'occasion du 25e anniversaire de la visite de Sa Sainteté le pape Jean-Paul II à l'Unesco le jeudi 2 juin 2005 à la Maison de l'Unesco – Préface par Mgr Francesco Follo, observateur permanent du Saint-Siège auprès de l'Unesco - Editions du Cerf.
En juin 1980, le pape Jean-Paul II venait à Paris et faisait, à cette occasion, deux grandes interventions sur la culture, l'une à l'Institut catholique de Paris et l'autre à l'Unesco, où il affirmait notamment : « C'est en pensant à toutes les cultures que je veux dire, à Paris, au siège de l'Unesco, avec respect et admiration : Voici l'homme ! »
Reçu à l'époque comme un véritable coup de tonnerre, le discours papal renversait autant les certitudes marxistes que celles du libéralisme économique, en faisant de l'homme le centre et le fondement décisif de la culture et des civilisations. En l'écoutant, chacun découvrait la pensée, forte de présupposés personnalistes et phénoménologiques, d'un vrai philosophe, fin connaisseur des systèmes idéologiques et susceptible d'éclairer le destin politique de notre monde.
Cet ouvrage offre une série d'analyses de ces deux interventions de Jean-Paul II, présentée lors du colloque « Culture, raison et liberté » organisé, le 2 juin 2005, par le Saint-Siège à l'Unesco, en collaboration avec l'Institut catholique de Paris, à l'occasion du 25e anniversaire de cet événement.
Paru en : novembre 2005
224 pages - Dimensions: 215 x 135 x 15 - Poids 290 grammes
20 Euros / 131,19 Francs - disponible
ISBN : 2204077887 - SODIS : 8276272 - EAN : 9782204077880
Collaborations : Benoît XVI, Francesco Botturi, Françoise Chébaux, Emmanuel Falque, Francesco Follo, Henri-Jérôme Gagey, Jozef Grzywaczewski, Jean-Paul II, Geneviève Médevielle, Michael Omolewa, Françoise Rivière, Jean-Louis Tauran, Hans Heinrich Wrede.
Lire le discours de Mgr Franscesco Follo
Jean-Paul II en dessin animé
Un dessin animé en DVD, intitulé "Jean- Paul II, l'Ami de l'Humanité", racontant aux enfants la vie édifiante du défunt pape polonais a été réalisé par J.L. López-Guardia , artiste espagnol.
"Il s'agit de souligner l'aspect humain de Jean-Paul II pour le rendre plus proche des jeunes et des familles", a expliqué J.L. Lopez-Guardia. "Nous avons pensé que la technique du film d'animation serait le meilleur moyen d'y parvenir."
Une équipe de 22 dessinateurs a collaboré à ce film, qui devrait être commercialisé dans une trentaine de pays d'ici Noël. Le dessin animé, disponible pour l'instant en huit langues, ne sortira qu'en version DVD d'une heure environ.
'histoire débute le 2 avril 2005, au soir de la mort de Karol Wojtyla.
Un stylo, un agenda et deux colombes dotés de la parole racontent ensuite sa vie, de sa naissance en Pologne en 1920 à sa disparition, en passant par les années de guerre, le régime communiste polonais, son accession au trône de Saint-Pierre, puis les 27 années de son pontificat.
la seconde moitié du film est composée d'extraits d'images et des grands discours de Jean-Paul II, commentés par un narrateur en voix off.
"C'est un objet magnifique pour les familles réunies devant leur poste de télévision pour se remémorer la vie de ce grand pape", commente Mgr John Foley, le prélat américain responsable de la communication du Saint-Siège.
Jean-Paul II, contemplatif et missionnaire
Benoit XVI, Angélus 16 oct. 2005
"Chers frères et soeurs,
Il y a vingt-sept ans précisément aujourd’hui, le Seigneur appela le cardinal Karol Wojtyla, archevêque de Cracovie, à succéder à Jean-Paul I, mort un peu plus d’un mois après son élection. Avec Jean-Paul II commença l’un des pontificats les plus longs de l’histoire de l’Eglise, au cours duquel un pape « venu d’un pays lointain » fut reconnu comme autorité morale y compris par de nombreux non chrétiens et non croyants, comme l’ont montré les émouvantes manifestations d’affection à l’occasion de sa maladie, et de profondes condoléances après sa mort. Sur sa tombe dans les grottes vaticanes se poursuit encore, ininterrompu, le pèlerinage de très nombreux fidèles. Ceci également constitue un signe éloquent montrant combien le bien-aimé Jean-Paul II est entré dans le cœur des personnes, surtout par son témoignage d’amour et d’offrande de soi dans la souffrance. Nous avons pu admirer en lui la force de la foi et de la prière, et un don de soi total à la Très Sainte Vierge Marie, qui l’a toujours protégé et aimé, spécialement dans les moments les plus difficiles et les plus dramatiques de sa vie.
Nous pourrions définir Jean-Paul II comme un pape totalement consacré à Jésus par Marie, comme le soulignaient bien ses armoiries : « Totus tuus ». Il fut élu au cœur du mois du Rosaire, et le chapelet qu’il tenait souvent entre les mains est devenu l’un des symboles de son pontificat, sur lequel la Vierge Immaculée a veillé avec une sollicitude maternelle. A travers la radio et la télévision, les fidèles du monde entier ont pu, de très nombreuses fois, s’unir à lui dans cette prière mariale et, grâce à son exemple et à ses enseignements, en redécouvrir le sens authentique, contemplatif et christologique (cf. Lettre ap. Rosarium Virginis Mariae, 9-17). En réalité, le chapelet ne s’oppose pas à la méditation de la Parole de Dieu et à la prière liturgique ; il représente même un complément naturel et idéal à la célébration eucharistique, en particulier comme préparation et comme action de grâce. Nous contemplons le Christ rencontré dans l’Evangile et dans les Sacrements, avec Marie, dans les différents moments de sa vie grâce aux mystères joyeux, lumineux, douloureux et glorieux. A l’école de la Vierge, nous apprenons ainsi à nous configurer à son divin Fils et à l’annoncer avec notre propre vie. Si l’Eucharistie est pour le chrétien le centre de la journée, le chapelet contribue de manière privilégiée à élargir la communion avec le Christ et enseigne à vivre en gardant le regard du cœur tendu vers Lui, pour faire rayonner son amour miséricordieux sur tous et sur toute chose.
Contemplatif et missionnaire : voilà ce qu’a été le bien-aimé pape Jean-Paul II. Il l’a été grâce à son union profonde avec Dieu, nourrie chaque jour de l’Eucharistie et de temps de prière prolongés. Il est agréable et c’est un devoir de rappeler son souvenir à l’occasion de cet anniversaire, en cette heure de l’Angélus, qui lui était si chère, renouvelant notre action de grâce à Dieu pour avoir donné à l’Eglise et au monde un aussi digne successeur de l’apôtre Pierre. Que la Vierge Marie nous aide à mettre à profit son précieux héritage. "
Texte intégral de l’allocution de Benoît XVI
Cadeaux insolites
Voici une liste non exhaustive des cadeaux insolites reçus par le pape : une baguette magique, des chaussettes, une paire de skis, une raquette de tennis portant des voeux de prompt rétablissement (don du tennisman polonais Wojtek Fibak), des vélos de course, trois maillots de cycliste (offerts par Stephen Roche), un cochonnet de pétanque en or massif, une Lancia, un tracteur aux couleurs du Vatican, deux Vespa 50, une Mercedes Nürburg 460, des sombreros à l'effigie de la Vierge, une poupée Barbie (en costume traditionnel polonais), un sismographe de table, des cassettes vidéo du feuilleton iranien le plus populaire (don de M. Khatami), un poêle en cuivre pour garder les pizzas au chaud, une sculpture en chocolat blanc à l'image du souverain pontife, des gâteaux d'anniversaire (qui ont été réexpédiés à l'hôpital pédiatrique de l'Enfant-Jésus). Les trois kilos de truffes offertes au Saint-Père ont par contre fini à la casserole. La soeur de service au réfectoire pontifical les avait prises pour des "patates". A l'exception des dons d'argent et des denrées périssables, les cadeaux sont conservés dans un magasin, géré par deux soeurs polonaises sous l'oeil vigilant de Mgr Stanislao Dziwisz, le fidèle secrétaire de Jean-Paul II
Source : Il Giornale